Dans le chapitre 13, Jésus montre les relations qui conviennent entre croyants. Dans le chapitre 14, Jésus parle des relations du croyant avec le Père, le Fils et le Saint Esprit. Là, les pieds sont lavés. Ici, le cœur est consolé. Deux grandes vérités sont révélées : la part future des disciples dans la maison du Père, et la demeure du Saint Esprit dans les croyants sur la terre. Le Seigneur donne une espérance aux disciples et les ressources pour vivre dans ce monde en attendant son retour, sans être troublés. Il indique aussi quelles sont les causes fondamentales du trouble : le monde, notre cœur et Satan. Dans le chapitre suivant, Jésus opère une œuvre dans le cœur des disciples pour qu’ils puissent porter du fruit (chapitre 15).
Quelqu’un a observé : « Ce n’est pas la souffrance qui nuit à l’âme, c’est le trouble ». La souffrance n’interrompt pas la communion avec Dieu, mais le trouble l’affaiblit. Il est la porte ouverte aux tentations. A en juger par les nombreuses questions qu’ils posent, les disciples étaient troublés au plus profond d’eux-mêmes1 : peut-être par les déclarations de Jésus sur sa propre personne (13. 31), ou par la perspective de son départ (13. 33), ou encore parce qu’il n’avait pas établi son royaume sur la terre.
Le Seigneur demande à ses disciples de croire en lui sur la base de leur foi en Dieu car elle était réelle. Ils l’appelaient Maître (celui qui enseigne) et Seigneur, mais le connaissaient-ils vraiment comme le Fils du Père ?
Le Seigneur les réconforte en parlant de la maison de son Père. La maison2 est un symbole de sécurité, de communion, de repos après le travail. Elle est une image du ciel, car elle est le lieu où l’on est aimé, où les membres d’une famille sont toujours les bienvenus et où l’on peut se retirer pour se reposer des fatigues de la vie.
Pierre avait interrompu Jésus par une question : “Seigneur, où vas-tu ?” (13. 36). Le Seigneur y répond maintenant. En quittant ses disciples, Jésus ne les laisse pas à l’abandon. Il les précède dans un lieu qu’il leur prépare, la maison du Père. Il reviendra les chercher. Il ne s’agit pas de ses apparitions après la résurrection. Ici la pensée divine est que nous ne ferons qu’un avec lui : le serviteur est là où son Maître se trouve3. Que serait le ciel sans lui ? La foi ouvre toujours au croyant une grande source de consolation, particulièrement la foi dans le retour du Seigneur1 Thessaloniciens 4. 17, 18.
Le départ de Jésus était nécessaire pour ouvrir la porte du ciel, car le chemin qui mène au Père passe par la mort de Christ. Si seulement les disciples avaient pu saisir qu’ils jouiraient davantage de leur Seigneur après son départ que pendant son ministère terrestre1 Pierre 1. 8 !
Dieu n’a jamais placé l’homme dans un lieu non préparé. Le jardin d’Éden avait été planté avant d’accueillir l’hommeGenèse 2. 8. Le pays de Canaan débordait de richesses avant que les Israélites l’occupentDeutéronome 6. 10-11. Une place n’est pas seulement préparée pour Jésus qui va vers son Père, mais pour tous les siens. Toutes ces places seront occupées un jour. Elles sont réservées aux croyants (7. 34 ; 8. 21).
Le Seigneur donnait à ses disciples une espérance céleste, incomparablement supérieure aux espérances terrestres des Juifs. En parlant à ses disciples, il leur indiquait clairement le chemin qu’il allait prendre pour établir une nouvelle relation avec Dieu. En dépit de ce que Jésus venait de révéler à ses disciples, Thomas prétend ignorer la direction et le chemin que prenait le Seigneur. Sourd et aveugle, il limitait le Seigneur à un horizon terrestre en fonction de ses propres espérances pour Israël.
Jésus lui dit : “Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie4 ; nul ne vient au Père que par moi”. Tout ce que Dieu nous donne est simple. Ce n’est pas le style qui rend si belle cette parole de Jésus. Elle est admirable parce qu’elle révèle le plus grand des biens et que sa portée est universelle5. Cette déclaration est absolue et exclusive, il ne peut en être autrement. Jésus est le chemin. Ce chemin n’est pas à sens unique. Sorti d’auprès du Père pour le révéler, Jésus Christ, homme parfait et parfaitement Dieu, est le seul chemin qui mène au Père. Sans lui, l’accès au ciel est barré, car il n’est pas possible d’entrer en relation avec Dieu autrement que par le Fils.
Jésus est la vérité, parce que la vérité n’est pas dans un système philosophique ou un ensemble de dogmes, mais elle est une personne (1. 17) qui met toutes choses en lumière comme Dieu les voit. La loi, pourtant sainte, ne pouvait être qu’une vérité partielle. Elle montrait à l’homme quelles étaient les exigences de Dieu envers sa créatureRomains 7. 7.
Jésus est la vie. Source de toute vie, il est le seul à pouvoir délivrer de la mort (3. 36). Si nous acceptons par la foi la déclaration de Jésus, nous sommes obligés de reconnaître la dépravation totale de l’homme car, sans Dieu, il marche sans but, ne connaît rien de ce qui est vrai et ne possède aucune vie.
Jésus ne montre pas seulement le chemin qui mène au Père, il est lui-même ce chemin. Le croyant n’est pas un vagabond qui erre sur la terre, il est un pèlerin qui se rend au ciel. Pour marcher dans ce chemin, le Seigneur est la vérité afin que nous ne nous égarions pas, et il nous communique les forces pour y marcher par la puissance de la vie divine. Le croyant a Christ pour tout besoin. Je peux être troublé parce que j’ai perdu le chemin, être égaré par de fausses doctrines, ou me sentir comme mort de découragement ; Jésus, chemin, vérité et vie, répond à tout cela.