Dans ce travail d’entretien de la vigne par Dieu, notre responsabilité reste entière. Pour croître et porter du fruit, nous devons demeurer en Jésus, ses paroles doivent demeurer en nous. Comme la sève nourrit le sarment, la parole de Dieu purifie et nourrit l’âme. Nous devons renoncer à vouloir vivre d’une manière indépendante du cep, car cela conduit à la mort spirituelle. S’emballer pour une idée est facile. Mais si nous savons “demeurer”, tirer notre énergie de la sève du cep, rester fidèles, être persévérants, nous ne pourrons pas être stériles. Reconnaître sa propre incapacité qualifie toujours pour l’œuvre de Dieu.
La fertilité ne se trouve que dans l’union au cep, Christ, qui est la source de toute énergie. Comme résultat de cette union, le fruit est avant tout une disposition du cœur envers Dieu (amour, joie, paix), envers les hommes (patience, bienveillance, bonté) et envers soi-même (fidélité, douceur, maîtrise de soi) Galates 5. 22. Le vrai fruit se manifeste toujours par des œuvres à la gloire de Dieu.
Pour porter du fruit, il faut demeurer en Jésus (verset 4). C’est le côté positif. Jésus montre maintenant l’autre aspect de notre responsabilité. Si quelqu’un ne demeure pas en lui, il devient comme le sarment stérile du verset 2 et il est ôté. Il n’est pas question de perdre son salut. S’il s’agissait ici du châtiment de la destruction éternelle qui sera exercée par le Seigneur contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile2 Thessaloniciens 1. 9, cette interprétation serait en contradiction avec plusieurs déclarations de Jésus dans l’évangile selon Jean (4. 14 ; 10. 28 ; 18. 9). L’avertissement reste pourtant très sérieux. Si nous n’accomplissons que des œuvres mortes (celles qui n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu), nous sommes des sarments improductifs : ils sont coupés et brûlés. Mais celui qui les produit est sauvé, comme à travers le feu1 Corinthiens 3. 15.
Comment demeurer en Jésus dans le “stress” de la vie quotidienne ? Par la prière et la lecture de la parole de Dieu. La prière exprime notre dépendance de Dieu et non notre volonté propre. Elle place tout du côté de Dieu. Elle remet tout à Dieu. Pour que nos prières soient exaucées (verset 7), nos cœurs doivent être occupés de Christ (“Si vous demeurez en moi”) et notre vie doit être réglée par les Écritures (“et que mes paroles demeurent en vous”). Sans communion avec le Seigneur et sans soumission à sa parole, il est impossible de connaître sa volonté, et d’être exaucé.
Il y a un seul cep, mais plusieurs sarments, car personne ne peut à lui seul assumer toute la récolte. Le fruit n’est pas produit pour notre propre gloire, mais pour la gloire du Père. On ne devient pas disciple en portant du fruit. La parole de Dieu nous enseigne toujours que les œuvres suivent la foiÉphésiens 2. 8-10, et non le contraire. Mais le monde juge par la vue et, à ses yeux, nous sommes les disciples du Seigneur, si nous portons beaucoup de fruit (verset 8).
Remarquez la progression : pas de fruit (verset 2), du fruit, plus de fruit (verset 2), beaucoup de fruit (verset 8), le fruit éternel (verset 16). Le fruit est le résultat de tout un processus de croissance par lequel le croyant s’épanouit. On ne peut sauter les étapes, car le raisin cueilli avant maturité est très acideJérémie 31. 30.