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Essayer maintenant
L’apparition du Seigneur au milieu des disciples1 dans la chambre haute, alors que les portes sont fermées, n’est pas à proprement parler un miracle, mais un signe de sa puissance. Un corps spirituel n’est pas soumis aux lois naturelles.
Jésus apparaît à ses disciples avec la même simplicité qu’avant la résurrection. Il est là comme le Maître qu’ils connaissaient, non en triomphateur. Il leur dit : “Paix vous soit” (Shalom). Cette forme de salutation, habituelle chez les Juifs, prend un sens nouveau et profond quand Jésus montre ses mains et son côté à ses disciples. La paix que Jésus donne est basée sur son œuvre accomplie à la croix. Cette paix est intérieure, car la résurrection du Seigneur n’avait pas modifié les circonstances extérieures pour les disciples. Les ennemis du Seigneur étaient toujours présents dans la ville. Peut-être les disciples se rappelaient-ils une parole du Seigneur : “S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi” (15. 20). Le Seigneur donne la paix qui chasse leurs craintes et qui conduit à la joie. Elle précède nécessairement la joie. Pas de joie sans paix ! Ce même ordre spirituel se trouve dans Jean 14 et 15.
En montrant ses mains et son côté, le Seigneur apportait les preuves qu’il était bien celui qui avait été crucifié. Les marques des souffrances de la croix identifient le Seigneur. Elles convaincront le “reste” (le résidu) des Juifs des derniers temps que Jésus est leur MessieZacharie 12. 10 ; 13. 6. Et c’est encore devant l’agneau qui se tient comme immolé au milieu du trône que s’élèvera la louange de tous les êtres vivantsApocalypse 5. 6. 13.
Ayant reçu la paix, les disciples deviennent à leur tour des messagers de paix. Le Seigneur les envoie comme apôtres2 en leur confiant la même mission que celle qu’il avait reçue de son Père (verset 21).
Jésus souffle alors en eux la vie nouvelle pour les rendre aptes au service. L’Esprit Saint qu’ils reçoivent est un Esprit vivifiant1 Corinthiens 15. 45. Il communique la vie du nouvel homme à ceux qui croient. Ce n’est pas encore le Saint Esprit comme personne dont ils seront remplis le jour de la PentecôteActes 2. 4, mais l’énergie de la propre vie de Jésus ressuscité.
Il y a un parallèle entre l’ancienne et la nouvelle création. Dans le livre de la Genèse, nous assistons à la création du premier homme. Créé par Dieu, il ne devint une âme vivante que lorsque Dieu souffla en lui son EspritGenèse 2. 7. Ici, nous assistons à la création de l’homme nouveau2 Corinthiens 5. 17 : les disciples reçurent la vie éternelle lorsque Jésus souffla en eux la puissance de la vie (verset 22). Voilà la différence entre l’homme naturel et le croyant.
L’apôtre Jean déclare dans sa première épître qu’il y a trois témoignages rendus à Jésus Christ : “L’Esprit, l’eau et le sang” 1 Jean 5. 8. Le sang justifie et l’eau purifie. Ils ont coulé du côté percé du Fils de Dieu qui venait de mourir. Mais l’Esprit de vie ne pouvait être donné que par le Fils de Dieu ressuscité.
Lorsque Jésus se trouve au milieu des disciples le premier jour de la semaine, il leur donne l’autorité de remettre ou de pardonner3 les péchés. Il fait de ses disciples les administrateurs du ministère de l’Esprit. Une vie nouvelle appelle à de nouvelles responsabilités.
Remettre les péchés signifie avoir l’autorité de déclarer aux hommes que leurs péchés sont pardonnés quand ils acceptent le message de Jésus. Il ne s’agit pas de pardonner les péchés au sens propre du terme, mais de discerner qui est ou n’est pas sauvé en indiquant les modalités du pardon et de la condamnation. Seul Dieu peut pardonner les péchés1 Jean 1. 9.
Comme l’évangile selon Luc nous l’apprend, Jésus a fait comprendre aux disciples le but de leur mission. Il leur a expliqué qu’il “fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations en commençant par Jérusalem” Luc 24. 46, 47.
Quand le Saint Esprit est venu, les apôtres ont parlé “selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer” Actes 2. 4. Sous l’influence du Saint Esprit, ils ont alors indiqué à leurs concitoyens les termes selon lesquels les péchés pouvaient être pardonnés : “Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit” Actes 2. 38.
Ce premier jour de la semaine (le dimanche pour nous) a vu le premier rassemblement autour du Seigneur. Pour Israël, l’institution de la Pâque avait mis fin à l’ancienne manière de compter les annéesExode 12. 2. Maintenant que tout ce dont la Pâque était un type est accompli, un temps nouveau commence à la résurrection du Seigneur. Le Seigneur a passé le dernier sabbat dans le tombeau. Il est sorti victorieux de la mort le premier jour de la semaine pour introduire les siens dans l’ère chrétienne en leur disant : “Paix vous soit”. Rétablir le sabbat, c’est annuler l’œuvre de Christ et ses résultats. Aujourd’hui, nous avons encore et toujours le privilège de nous réunir autour de Jésus. Il a promis : “Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux” Matthieu 18. 20.
La première rencontre du Seigneur avec ses disciples symbolise le temps de l’Église. Il est au milieu des siens réunis en dehors du monde. Il leur apporte la paix, leur donne le Saint Esprit et les envoie dans le monde. C’est le sens du terme « missionnaire ».