La résurrection de Jésus, comme la création des cieux et de la terre, démontre la puissance de Dieu. Cette résurrection par la gloire du PèreRomains 6. 4 n’a été vue de personne, parce que cette gloire et cette puissance de vie auraient été insoutenables pour tout être humain. Ayant été rejeté et condamné par le peuple et ses chefs, Jésus n’est apparu après la résurrection qu’à ses amis et à ses disciples, jamais à ses ennemis, comme il l’avait dit (14. 19). Il faudra qu’il soit vu de ses ennemis, mais ce sera pour eux un jugementMatthieu 24. 30 ; Apocalypse 1. 7.
Les évangiles n’expliquent pas la résurrection du Seigneur, mais en donnent des preuves abondantes. Elle est attestée par des centaines de témoins1 Corinthiens 15. 3-8. De son côté, Jean présente plus particulièrement les preuves intimes à la résurrection de Jésus en décrivant ses diverses
La résurrection démontre la véracité des Écritures, et de ce que Jésus avait lui-même annoncé. Elle est la preuve suprême de la divinité de Jésus ChristRomains 1. 4. L’apôtre Paul dit que si Christ n’est pas ressuscité, la prédication et la foi chrétienne sont vaines1 Corinthiens 15. 14. La résurrection de Jésus est un fondement absolu pour la foi chrétienne. Elle place le croyant dans la même relation que Jésus avec Dieu son Père.
Par les autres évangiles, on sait que Pilate avait permis de mettre une garde autour du sépulcre. Il ne semble pas que les femmes et les disciples s’en soient beaucoup souciés. Pour les femmes, la pierre était l’obstacle. Les tombeaux n’étaient pas fermés par des portes. On mettait une pierre circulaire devant l’ouverture.
Peu de jours auparavant, Jésus avait commandé à des hommes d’enlever la pierre du tombeau de Lazare pour que le mort en sorte (11. 39). Le Seigneur était ressuscité quand les anges ont ouvert le tombeauMatthieu 28. 5. Ils ont roulé la pierre, non pour laisser sortir Jésus, mais pour que nous puissions pénétrer dans le sépulcre à la suite des disciples et constater qu’il est vide.
Marie de Magdala1 est la première personne à venir au sépulcre le jour de la résurrection2. Elle sera la première à voir Jésus ressuscitéMarc 16. 9. Nous ne pouvons analyser la profondeur de ses sentiments. Elle aimait le Seigneur et lui devait tout, car il l’avait délivrée de la possession diabolique.
Marie de Magdala avait certainement entendu Jésus parler de sa propre résurrection. Dans son désarroi, elle interprète les faits selon sa propre logique (le tombeau est ouvert, donc le Seigneur enlevé), non selon ce que le Seigneur avait annoncé. Plutôt que de rapporter simplement ce qu’elle a vu, Marie communique immédiatement ses conclusions erronées à Jean et à Pierre3. Peut-être étaient-ils, pour des raisons différentes, plus sensibles que les autres disciples à toutes les questions qu’elle se posait. La rencontre du Seigneur avec Marie changera totalement son comportement. Elle ne rapportera alors aux disciples que ce qu’elle a vu et entendu (verset 18).
Pour Marie, Jésus était mort, mais elle ne savait pas où son corps se trouvait. Les deux disciples se rendent sans délai au sépulcre pour vérifier les dires de Marie. Pas plus qu’elle, ils n’avaient compris que Jésus devait ressusciter d’entre les morts.
Lors du procès de Jésus, Jean avait entraîné Pierre dans le palais du gouverneur. Le jour de la résurrection, Pierre prend les devants, mais après la Pentecôte, on voit Pierre et Jean monter ensemble au temple dans une communion remarquableActes 3. 1.
Jean n’entre pas dans le tombeau, il regarde du seuil ; mais Pierre n’hésite pas à pénétrer dans le sépulcre, au risque de se souiller au contact d’un corps mort. A son tour, Jean entre. Il voit tout. Mais les faits ne suffisent pas pour entraîner une conviction. Il faut la foi dans ce que la parole de Dieu déclare. Ce que Jean voit lui fait réaliser que l’Écriture annonçait la résurrection de Jésus, ce qu’il n’avait jamais compris jusqu’à ce moment. C’est alors seulement qu’il croit que Jésus est réellement ressuscité.
Le témoignage de Pierre et de Jean est important à plusieurs points de vue :
Jean a vu, a cru… mais il est retourné chez lui, comme Pierre ! Ainsi ces deux disciples n’ont pas été les premiers à rencontrer le Seigneur, car ils n’ont pas cherché plus loin. Ils n’avaient pas encore rompu avec leur passé. Leur conviction en la résurrection était encore superficielle. Elle ne deviendra une certitude que progressivement. Comme eux, nous sommes souvent “lents à croire” Luc 24. 25.