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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 20. 1-10

Marie de Magdala, Pierre et Jean au sépulcre

1. Le tombeau est vide

La résurrection de Jésus, comme la création des cieux et de la terre, démontre la puissance de Dieu. Cette résurrection par la gloire du PèreRomains 6. 4 n’a été vue de personne, parce que cette gloire et cette puissance de vie auraient été insoutenables pour tout être humain. Ayant été rejeté et condamné par le peuple et ses chefs, Jésus n’est apparu après la résurrection qu’à ses amis et à ses disciples, jamais à ses ennemis, comme il l’avait dit (14. 19). Il faudra qu’il soit vu de ses ennemis, mais ce sera pour eux un jugementMatthieu 24. 30 ; Apocalypse 1. 7.

Les évangiles n’expliquent pas la résurrection du Seigneur, mais en donnent des preuves abondantes. Elle est attestée par des centaines de témoins1 Corinthiens 15. 3-8. De son côté, Jean présente plus particulièrement les preuves intimes à la résurrection de Jésus en décrivant ses diverses apparitions.

La résurrection démontre la véracité des Écritures, et de ce que Jésus avait lui-même annoncé. Elle est la preuve suprême de la divinité de Jésus ChristRomains 1. 4. L’apôtre Paul dit que si Christ n’est pas ressuscité, la prédication et la foi chrétienne sont vaines1 Corinthiens 15. 14. La résurrection de Jésus est un fondement absolu pour la foi chrétienne. Elle place le croyant dans la même relation que Jésus avec Dieu son Père.

Marie de Magdala au sépulcre : versets 1, 2

Par les autres évangiles, on sait que Pilate avait permis de mettre une garde autour du sépulcre. Il ne semble pas que les femmes et les disciples s’en soient beaucoup souciés. Pour les femmes, la pierre était l’obstacle. Les tombeaux n’étaient pas fermés par des portes. On mettait une pierre circulaire devant l’ouverture.

Peu de jours auparavant, Jésus avait commandé à des hommes d’enlever la pierre du tombeau de Lazare pour que le mort en sorte (11. 39). Le Seigneur était ressuscité quand les anges ont ouvert le tombeauMatthieu 28. 5. Ils ont roulé la pierre, non pour laisser sortir Jésus, mais pour que nous puissions pénétrer dans le sépulcre à la suite des disciples et constater qu’il est vide.

Marie de Magdala1 est la première personne à venir au sépulcre le jour de la résurrection2. Elle sera la première à voir Jésus ressuscitéMarc 16. 9. Nous ne pouvons analyser la profondeur de ses sentiments. Elle aimait le Seigneur et lui devait tout, car il l’avait délivrée de la possession diabolique.

Marie de Magdala avait certainement entendu Jésus parler de sa propre résurrection. Dans son désarroi, elle interprète les faits selon sa propre logique (le tombeau est ouvert, donc le Seigneur enlevé), non selon ce que le Seigneur avait annoncé. Plutôt que de rapporter simplement ce qu’elle a vu, Marie communique immédiatement ses conclusions erronées à Jean et à Pierre3. Peut-être étaient-ils, pour des raisons différentes, plus sensibles que les autres disciples à toutes les questions qu’elle se posait. La rencontre du Seigneur avec Marie changera totalement son comportement. Elle ne rapportera alors aux disciples que ce qu’elle a vu et entendu (verset 18).

Pierre et Jean au sépulcre : versets 3-10

Pour Marie, Jésus était mort, mais elle ne savait pas où son corps se trouvait. Les deux disciples se rendent sans délai au sépulcre pour vérifier les dires de Marie. Pas plus qu’elle, ils n’avaient compris que Jésus devait ressusciter d’entre les morts.

Lors du procès de Jésus, Jean avait entraîné Pierre dans le palais du gouverneur. Le jour de la résurrection, Pierre prend les devants, mais après la Pentecôte, on voit Pierre et Jean monter ensemble au temple dans une communion remarquableActes 3. 1.

Jean n’entre pas dans le tombeau, il regarde du seuil ; mais Pierre n’hésite pas à pénétrer dans le sépulcre, au risque de se souiller au contact d’un corps mort. A son tour, Jean entre. Il voit tout. Mais les faits ne suffisent pas pour entraîner une conviction. Il faut la foi dans ce que la parole de Dieu déclare. Ce que Jean voit lui fait réaliser que l’Écriture annonçait la résurrection de Jésus, ce qu’il n’avait jamais compris jusqu’à ce moment. C’est alors seulement qu’il croit que Jésus est réellement ressuscité.

Le témoignage de Pierre et de Jean est important à plusieurs points de vue :

  • Il a été établi par deux témoins, le nombre minimum pour qu’un témoignage soit reconnu2 Corinthiens 13. 1. Pierre n’a pas été victime d’une illusion. Il a vu les vêtements mortuaires rangés, pliés dans le tombeau (le verbe indique qu’il a considéré de près la scène).
  • Si les Juifs ou d’autres avaient volé le corps de Jésus, ils auraient tout emporté et n’auraient pas laissé derrière eux les linges, dont on enveloppait les membres et le corps des morts.
  • Rien n’indique le passage de profanateurs de tombes, car, dans leur précipitation, ils laissent tout en désordre après eux. Au contraire, tout respirait la tranquillité.
  • Le Ressuscité n’a rien emporté de cette terre, ni sa couronne d’épines, ni sa tunique de lin, ni ses vêtements mortuaires. Seules les marques de sa souffrance restent à jamais gravées dans son corps de ressuscité (verset 27). Quel contraste avec Lazare ! Il est sorti du sépulcre encore lié des bandes et des linges dont on enveloppait les cadavres (11. 44).

Jean a vu, a cru… mais il est retourné chez lui, comme Pierre ! Ainsi ces deux disciples n’ont pas été les premiers à rencontrer le Seigneur, car ils n’ont pas cherché plus loin. Ils n’avaient pas encore rompu avec leur passé. Leur conviction en la résurrection était encore superficielle. Elle ne deviendra une certitude que progressivement. Comme eux, nous sommes souvent “lents à croire” Luc 24. 25.

Notes

1Marie de Magdala (ou Marie-Madeleine) ne doit pas être confondue avec Marie de Béthanie qui oignit les pieds du Seigneur avec un parfum (12. 3). Le Seigneur avait chassé sept mauvais esprits de cette Marie qui habitait Magdala (Luc 8. 2) et qui, par la suite, a montré sa reconnaissance en servant Christ (Marc 15. 40, 41). Cette femme était présente à Golgotha (19. 25) et au sépulcre.
2Marie de Magdala était accompagnée d’autres femmes, qui, elles aussi, avaient suivi Jésus (Marc 16. 1). L’apôtre Jean concentre son attention sur Marie de Magdala, en fonction de l’objectif précis d’amener ses lecteurs à la foi (verset 31). Lui-même avait été mis sur le chemin de la foi par cette femme (verset 2).
3Ce récit pose tout le problème de la communication. Le Seigneur n’a témoigné que de ce qu’il avait vu et entendu (3. 32). Il est véritablement le “témoin fidèle” (Apocalypse 1. 5).

Jean 20

1Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. 2Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. 3Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. 4Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; 5et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. 6Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, 7et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. 8Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; 9car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. 10Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)