Le Seigneur avait encore beaucoup de choses à dire à ses disciples, mais elles étaient au-dessus de leur portée. Ils n’avaient pas encore reçu l’Esprit Saint, leur compréhension était donc limitée. Ils cessent de poser des questions, car ils n’obtenaient pas les réponses qu’ils souhaitaient entendre. Pourtant Jésus adaptait son enseignement à ce qu’ils pouvaient saisir.
Quand Jésus dit que le Saint Esprit conduirait (dans le sens de conduire sur le chemin, d’introduire, d’être un guide, non de forcer, de contraindre) les disciples dans toute la vérité, cela signifie que l’Esprit devait leur révéler pleinement la vérité et les introduire dans cette connaissance. Il leur fera même sonder les choses profondes de Dieu1 Corinthiens 2. 10, car il est l’Esprit de vérité. La vérité ne se trouve que dans une Personne divine, Christ qui est la parole faite chair. C’est la révélation de Dieu en amour et en grâce, comme aussi en justice et en jugement. La vérité n’est pas une découverte humaine, elle est un don de Dieu, absolue et immuable. Le Seigneur n’a pas créé, comme les hommes, une religion où tout est codifié. Il n’existe pas, dans la parole de Dieu, de texte formel pour répondre à chacune de nos circonstances ; mais la pensée du Seigneur est toujours connue par le cœur et la conscience, sous la conduite du Saint Esprit.
Dieu s’est révélé d’une manière progressive jusqu’à Jésus Christ. Il n’y a pas eu une évolution de la vérité en fonction des circonstances ou des temps. La vérité est immuable. Chaque nouvelle révélation s’ajoutait aux précédentes, sans jamais les contredire.
Le but des évangiles est d’amener chacun à croire ; celui des épîtres, qui complètent la parole de Dieu, est d’établir la doctrine chrétienne. Nous avons maintenant la vérité pleinement révélée. Elle est enregistrée en sa totalité dans la Bible. Celui qui ajoute ou qui retranche quelque chose à la parole de Dieu est sévèrement jugéApocalypse 22. 18.
Jésus définit par avance les grandes lignes de la révélation du N.T. :
Le rôle central du Saint Esprit est de glorifier Christ. Le Fils est venu sur la terre pour révéler et glorifier le Père, le Saint Esprit a été envoyé ici-bas pour révéler et glorifier le Fils. Son rôle est moins de produire une expérience dans un croyant que de glorifier le Seigneur. En prenant de ce qui est à Jésus (verset 14), l’Esprit Saint nous révèle les richesses insondables de Christ, ses gloires et sa position nouvelle.
L’unité est si complète entre le Père et le Fils, que ce qui vient d’une personne divine, vient aussi de l’autre (verset 15).
Sachant que ses disciples n’avaient pas encore compris qu’il partait, et qu’il reviendrait, le Seigneur reprend son enseignement et le prolonge. Bientôt ils ne le verront plus, mais cette absence ne durera que peu de temps. Ils le verront de nouveau, non seulement lors de ses diverses manifestations après la résurrectionActes 10. 40, mais par la suite, ils le contempleront spirituellement dans tous ses caractères, comme homme ressuscité et glorifié.
Quand Jésus leur parlait de ces choses, les disciples ne comprenaient pas (verset 17). Aujourd’hui, les croyants n’ont pas d’excuses s’ils ignorent les vérités concernant la personne de Christ. Nous pouvons ignorer beaucoup de choses de la prophétie et de la doctrine, mais ce que Jésus est comme Personne (Fils de l’homme, Seigneur, Fils de Dieu, Messie) a été révélé par le Saint Esprit, tout en restant insondable.
Par une nouvelle déclaration solennelle (verset 20), Jésus avertit ses disciples qu’ils passeront par des moments de tristesse alors que le monde se réjouira. Le monde se réjouira de s’être débarrassé du Fils de Dieu. La résurrection du Seigneur a changé la tristesse des disciples en joie. Son départ, cause de tristesse, devient la base de leur joie, une joie que personne au monde ne peut enlever (20. 20). Leur tristesse était causée par les circonstances. La vraie joie est indépendante de celles-ci, si pénibles soient-elles, comme de toute influence extérieure, si on la reçoit du Seigneur, la source de toute joie.
La tristesse présente et la joie future des disciples sont comparées à celles d’une femme qui accouche. Cet exemple nous donne une idée de ce que représente la résurrection qui va remplir de joie les disciples. Après la naissance de son enfant, la femme oublie son angoisse et ses souffrances car “un homme est né dans le monde” (verset 21).