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La loi exigeait un témoignage double ou triple en cas de situation conflictuelleDeutéronome 17. 6 ; 19. 15. Le Seigneur donne quatre témoignages indubitables de sa divinité et de l’authenticité de ses paroles. Jésus dit que son témoignage n’est pas vrai s’il le rend lui-même, ceci quant à ses actes et à ses déclarations concernant sa propre autorité. Lors d’une discussion avec les pharisiens, Jésus dira de lui-même : “Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu” (8. 14). En tant que personne divine, Jésus ne peut recevoir de témoignage que de son Père, mais comme Fils de l’homme il doit être accrédité par divers témoins.
Toutes les classes du peuple avaient pris connaissance du témoignage de Jean-Baptiste. Le but principal de ce rappel n’était pas de mettre Jean en évidence, mais de toucher à salut la conscience des contradicteurs (verset 34). Jean-Baptiste était une lampe ardente et brillante ; sa fonction était de montrer le chemin conduisant à Jésus. Plusieurs l’ont compris, mais pas ceux qui contestent ici avec le Seigneur. Ils s’étaient peut-être réjouis de constater que Dieu leur donnait un prophète, mais ils n’avaient pas tenu compte de ses avertissements. Comme Ézéchiel, Jean avait été pour eux “un chant agréable…” Ézéchiel 33. 32.
Après ce premier témoignage rendu par Jean-Baptiste, le Seigneur apporte un témoignage plus grand, celui de ses œuvres faites au nom de son Père. Dans cet évangile particulièrement, les miracles opérés par Jésus sont souvent soulignés comme étant pour la gloire de Dieu (9. 3 ; 11. 4, 40).
Les Juifs recherchaient des miracles pour accréditer la prédication de la Parole. Le Seigneur le leur concède mais conclut aussitôt que ces œuvres démontrent son origine divine.
En disant de ces Juifs qu’ils n’avaient pas la parole du Père demeurant en eux, Jésus leur fait comprendre que la voix du Père n’est audible que dans le cœur et la conscience.
L’incrédule ne perçoit pas cette voix : “Le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas pour eux” 2 Corinthiens 4. 4.
Comment, dira quelqu’un, peut-on recevoir la lumière et entendre la voix du Père s’il faut la foi comme préalable et si l’aveuglement est la part de tous les incrédules ? La réponse à ce paradoxe est : “La foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu” Romains 10. 17.
Les Juifs avaient un grand respect pour la parole de Dieu. Le Seigneur ne conteste pas ce fait quand il leur dit de sonder les Écritures. Puisque Dieu leur avait confié les Écritures, ils estimaient, par prétention, avoir en elles la vie éternelle. Mais le privilège de les posséder n’a de valeur que si leur témoignage est reçu.
Par la grâce de Dieu, le Saint Esprit conduit actuellement le croyant dans la lecture de la parole de Dieu pour lui faire découvrir les richesses qu’elle contient. Recherchons-y d’abord la personne de notre Sauveur. Sous la forme des types et des figures de l’A.T. (les Juifs n’avaient que cela), le Seigneur et son œuvre nous sont présentés. Des personnages le représentent, des objets et des actes aussi. Cela vaut bien la peine d’étudier ces textes, car ils nous apprennent à connaître et à aimer notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
Aux deux disciples d’Emmaüs, Jésus explique “dans toutes les Écritures, les choses qui le regardent” Luc 24. 27. Mais ici, en face de l’incrédulité des Juifs, il ne prolonge pas son discours. Il semble ressentir de leur part, en cet instant, une animosité grandissante, ce qui va le conduire à annoncer à ce peuple la chose terrible qui leur arrivera lorsqu’ils recevront l’Antichrist.