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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 10. 1-30

Jésus est le bon berger

1. La voix du berger : versets 1-6

L’enseignement de Jésus, dans ce chapitre, est présenté sous une forme allégorique. Il comprend trois parties :

  • 1. Les droits du Seigneur à se présenter comme le berger d’Israël (versets 1-5).
  • 2. La consécration totale de Jésus dans sa fonction de berger (versets 7-18).
  • 3. La sécurité des brebis garantie par le Père et le Fils (versets 27-30).

L’image d’un berger et de son troupeau était familière en Israël. Non seulement elle appartenait à la vie courante, mais encore maintes fois dans les Écritures, ce thème est utilisé pour parler des soins de l’Éternel à l’égard de son peuple.

Plusieurs conducteurs s’étaient succédé en Israël ; leur rôle était de paître le peuple de Dieu et d’en prendre soin. Ils ne se sont pas toujours acquittés de leur mandat avec fidélité. Ézéchiel doit blâmer sévèrement ces mauvais bergers et les menacer d’un jugement sans merciÉzéchiel 34. 1-10. Ils avaient laissé les brebis sans protection, plus encore, ils s’en étaient nourris eux-mêmes.

En contraste, le Seigneur signale les caractéristiques du vrai berger :

  • 1. Il entre par la porte, c’est-à-dire qu’il se soumet aux conditions prescrites par Dieu pour être berger du peuple d’Israël.
  • 2. Le portier lui ouvre la porte : ses droits sont reconnus et il est installé officiellement dans sa fonction.
  • 3. Les brebis reconnaissent sa voix. Une relation est établie entre le berger et les brebis.
  • 4. Il appelle ses propres brebis par leur nom. Chacune d’elles a une valeur pour lui.

Il en est toujours ainsi : d’abord en ce qui concerne les croyants d’aujourd’hui, car ils sont rendus capables de discerner la voix de leur Sauveur. Ils s’attachent à lui, et le Seigneur leur fait goûter son amour. Quant aux divers bergers aussi, leur responsabilité est de paître le troupeau du SeigneurActes 20. 28 ; 1 Pierre 5. 2-4, y ayant été appelés par le Saint Esprit. Ils n’exercent valablement leur fonction qu’en entretenant les âmes de la vérité qui est en Jésus, de son amour et de l’espérance qui est placée devant nous.

L’image utilisée correspond à la bergerie communale dont seul le gardien a la clef. Vu la présence des troupeaux de plusieurs propriétaires, chacun d’eux, au moment de sortir son troupeau, doit distinguer les brebis qui lui appartiennent, mais plus que cela, les brebis elles-mêmes reconnaissent leur berger à sa voix. Elles le suivent où qu’il les conduise, car il va devant elles. Ainsi aussi, dans le peuple juif, seuls ceux qui ont eu la foi ont suivi Jésus. Les autres appartenaient à un autre propriétaire, le diable (8. 44 ; 10. 26).

Tous ceux qui en ont fait l’expérience savent qu’il est impossible d’attirer un troupeau de brebis en imitant, même fort bien, la voix du berger. Que chaque croyant prenne garde à la faculté d’imitation des agents de Satan. Il sait se déguiser en ange de lumière et ses serviteurs en ministres de justice 2 Corinthiens 11. 13-15. Éloignons-nous donc de tout ce qui n’apporte pas ChristRomains 16. 17, 18.

La bergerie est ici l’image du peuple d’Israël gardé sous le régime de la loi. L’unité de ce peuple était préservée par l’ensemble des ordonnances légales, comme une clôture qui entoure la bergerie. Quand le troupeau est amené dehors, ce qui en assure l’unité est la présence du berger. Dès sa venue sur la terre et par son œuvre à la croix, Jésus seul garantit l’unité de tous ceux qui croient en lui. Cette image que donne Jésus n’a pas été comprise par ceux qui l’entendaient. Est-elle mieux comprise aujourd’hui ? Le système légal, précédemment ordonné par Dieu, est maintenant mis de côté pour faire place à un nouveau régime, celui de la grâce qui comporte une meilleure espérance, une meilleure alliance établie sur de meilleures promessesHébreux 7. 19 ; 8. 6.

2. La porte des brebis : versets 7-10

Précisant davantage son enseignement, Jésus se présente maintenant lui-même. Il dit par deux fois : “Moi, je suis la porte” (versets 7, 9) et “Moi, je suis le bon berger” (versets 11, 14). En déclarant être “la porte”, Jésus fait référence à l’enclos où se rassemblait le troupeau et dont l’entrée n’était qu’une ouverture en travers de laquelle le berger se couchait. Jésus se déclare lui-même le passage obligé pour entrer et sortir1. D’autres avaient faussement prétendu à une fonction similaire afin de dominer sur le peuple de Dieu (verset 8). Certains rois de Juda, mais plus encore la plupart des rois d’Israël, ont conduit le peuple à l’idolâtrie ; des faux prophètes s’étaient aussi élevés pour fourvoyer les esprits et les détourner de la parole de Dieu2. Jésus est venu pour faire connaître le Père et conduire son peuple dans la jouissance d’une vraie relation avec Dieu. En entrant dans cette relation par Jésus, le croyant reçoit le salut, jouit de la liberté, connaît la sécurité et goûte la vraie nourriture (verset 9). Un pas suffit pour franchir cette porte !

En contraste avec Jésus, les faux bergers, qui ne sont finalement que des voleurs, viennent pour dépouiller et détruire le troupeau. Les versets cités en Ézéchiel 34 soulignent bien quel préjudice le troupeau retire de l’action de ces “pasteurs d’Israël” sur lesquels le prophète prononce un terrible “malheur à vous” Ézéchiel 34. 2. Jésus est venu pour donner une vie abondante à ces brebis qui périssaient (verset 10). Pour cela, il les cherche, les rassemble et les fortifie en les faisant paître dans de gras pâturagesÉzéchiel 34.15.16.

3. Bon berger et faux bergers : versets 11-13

On trouve de nombreux bergers dans l’histoire du peuple d’Israël. Outre les faux bergers, Israël a aussi connu de vrais bergers. David fut l’un des plus remarquables malgré ses défaillances.

Mais “le bon berger” ne peut être que Jésus. Aucune faiblesse dans son service, mais une totale abnégation : il met sa vie pour les brebis ; c’est un complet dévouement qui va jusqu’à la mort. Tel n’est pas le cas du mercenaire. Il travaille pour un salaire. Pourvu qu’il accomplisse sa journée avec le moins d’ennuis possibles ! Et quand survient le danger, son premier souci est de sauver sa vie. Quelle image réaliste de ce qui est arrivé au cours de l’histoire du peuple de Dieu, aussi bien à Israël qu’à l’Église ! Là encore s’applique le chapitre d’Ézéchiel déjà cité, mais il ne s’arrête pas là, car l’Éternel promet à son peuple un plein relèvement quand il prendra en main son salut finalÉzéchiel 34. 23-31.

Notes

1 “Entrer et sortir” est une expression juive décrivant une vie libre de tout danger (Nombres 27. 17).
2Une distinction doit être faite entre les mauvais bergers et les voleurs. Les premiers étaient établis officiellement, mais agissaient au préjudice du troupeau ; c’était les mercenaires qui se désintéressaient des brebis. Les voleurs s’introduisaient sans aucun droit, c’étaient les faux prophètes, des imposteurs dont l’activité conduisait à la destruction du troupeau. Ézéchiel envisage les uns et les autres, mais la responsabilité des premiers est plus grande, vu leur fonction reçue de la part de Dieu.

Jean 10

1En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par ailleurs, celui-là est un voleur et un larron. 2Mais celui qui entre par la porte, est le berger des brebis. 3À celui-ci le portier ouvre ; et les brebis écoutent sa voix ; et il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. 4Et quand il a mis dehors toutes ses propres [brebis], il va devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ; 5mais elles ne suivront point un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. 6Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent pas ce que c’était qu’il leur disait.

7Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. 8Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. 9Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. 10Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. 11Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; 12mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. 13Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. 14Moi, je suis le bon berger, et je connais les miensa et je suis connu des miensa, 15comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. 16Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. 17À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisseb ma vie, afin que je la reprenne. 18Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisseb de moi-même ; j’ai le pouvoirc de la laisserb, et j’ai le pouvoirc de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. 19Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; 20et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? 21D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?

22Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. 23Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. 24Les Juifs donc l’environnèrent et lui dirent : Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le-nous franchement. 25Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; 26mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit. 27Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, 28et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. 29Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tousd, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30Moi et le Père, nous sommes un.

Notes

aou : miennes.
blitt. : mets, mettre.
cpouvoir et autorité pour l’exercer.
dou : toutes choses.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)