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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 4. 1-27

Jésus traverse la Samarie

3. Jésus donateur et don de Dieu : versets 10-15

Jésus est le donateur : verset 10

Après cette entrée en matière qui a “brisé la glace”, le Seigneur se révèle comme le vrai donateur. Il place la conversation sur un plan plus élevé que celui des besoins matériels, car ceux-ci sont éphémères. Jésus va progressivement conduire l’entretien sur les besoins de l’âme, plus importants que ceux du corps. Il y a un Dieu que l’homme naturel ne connaît pas, un Dieu éternel, créateur des cieux et de la terre, un Dieu qui donne. Satan avait déjà insinué à Adam et Ève la pensée que Dieu était exigeant et leur avait refusé le bien. Cette pensée a traversé les siècles et a souvent dénaturé l’image que beaucoup de chrétiens se font de Dieu.

Jésus est le don de Dieu : versets 11, 12

Connaître le don de Dieu, c’est connaître celui que Dieu nous a donné, “ce don inexprimable” 2 Corinthiens 9. 15, et c’est aussi connaître le Donateur. La connaissance de la personne de Jésus donne une pleine liberté pour demander une réponse à nos besoins. La Samaritaine ne profitera vraiment de cette liberté que lorsque sa conscience aura été éclairée par la lumière divine. Pour l’instant, elle ne pense qu’à sa corvée journalière et comprend toujours moins les paroles du Seigneur. Pourtant elle a saisi que cet étranger est peut-être un grand personnage, elle poursuit donc ses questions. C’est l’occasion donnée au Seigneur de faire une déclaration qui peut être appliquée à beaucoup de situations.

L’eau désaltère provisoirement : verset 13

L’eau du puits de Jacob, si bonne soit-elle, ne satisfait que momentanément les besoins temporels. Elle est l’image de ce qu’on peut trouver dans ce monde pour répondre aux besoins légitimes de notre organisme, que ce soit sur le plan physique, affectif ou psychique. Mais il ne s’agit pas des éléments qui créent la dépendance, la plupart nocifs par eux-mêmes, choses que Satan a réussi à offrir à l’homme pour le tenir sous son pouvoir. Si quelqu’un réalisait qu’il est retenu captif par l’un ou l’autre de ces éléments, qu’il saisisse sans tarder l’offre généreuse de Jésus. Cette “eau de la vie” le libérera de tout esclavage et remplira son cœur. Le sentiment de manque que produit le sevrage de toute drogue sera remplacé par une jouissance accrue de l’amour de Dieu en Jésus Christ.

Une source inépuisable : versets 14, 15

En contraste avec tout ce que nous pouvons trouver dans ce monde, choses dont la précarité décevra toujoursJérémie 2. 13, et qui ne peut satisfaire les besoins profonds du cœur, Jésus ouvre à la Samaritaine une source surabondante. C’est l’offre de la grâce, une offre vraiment gratuite mais qu’il faut saisir et accepter. “Si tu connaissais le don de Dieu… tu lui aurais demandé et il t’aurait donné…” (verset 10). Suite à la question de la femme, le Seigneur précise encore quelle est la nature de ce don gratuit. “L’eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle” (verset 14). Soulignons ces paroles, en les mettant en parallèle avec d’autres versets de la Bible :

  • 1. “Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi… des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui” (7. 37-39).
  • 2. “L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné” Romains 5. 5.
  • 3. “A celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie” Apocalypse 21. 6.

Se plaçant toujours sur le plan matériel, la femme comprend de moins en moins. Cependant, son intérêt a été éveillé, et c’est déjà un premier résultat. Il suffit au Seigneur de toucher maintenant la corde sensible de la conscience pour opérer la guérison de l’âme.

4. Jésus réveille la conscience : versets 16-18

De façon soudaine, le Seigneur oriente différemment la conversation. Pour que le cœur soit à l’aise avec le Seigneur, il faut que la conscience le soit aussi. Une zone obscure subsistait dans le cœur de la Samaritaine. Elle le savait, et c’était probablement la raison de sa venue au puits à cette heure inaccoutumée. Sa mauvaise conscience la conduisait à éviter ses concitoyens autant que possible. Par contre, devant un étranger qui ne la connaît pas, elle croit pouvoir feindre l’honnêteté, déclarant avec aplomb : “Je n’ai pas de mari” (verset 17).

On ne peut pas se dérober au regard divin ; la Samaritaine l’apprend de façon soudaine quand tout son passé est mis en lumière par Jésus. Elle aurait pu dire comme Moïse : “Tu as mis devant toi nos iniquités, devant la lumière de ta face nos fautes cachées” Psaume 90. 8. Est-ce alors le moment pour cette femme de prendre la fuite, rompant ainsi pour toujours ce contact qui va la conduire au salut ? Non, la grâce qu’elle a pu discerner dans cet Étranger peu ordinaire la retient auprès de lui. En effet, les paroles mêmes de Jésus, bien qu’elles aient dévoilé son état moral, ne l’ont pas repoussée. Aucune condamnation n’a été prononcée, sinon par sa propre conscience subitement réveillée.

Applicable à quiconque se tourne vers le Sauveur pour recevoir son pardon, cet exemple est aussi pour tout croyant qui s’est laissé entraîner par le mal. Le Seigneur veut le rencontrer pour lui faire sentir sa faute, mais il le fait avec grâce. Pour réveiller sa conscience endormie, le Seigneur parle à son cœur d’abord. Si le cœur reste quand même insensible, alors la voix se fait plus sévère et l’usage de la verge se révèle peut-être nécessaire. Mais c’est la mesure ultime pour le bien de celui que le Seigneur veut ramener à lui.

Jean 4

1Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean2 (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), 3il quitta la Judée, et s’en alla encorea en Galilée. 4Et il fallait qu’il traverse la Samarie. 5Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. 6Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assisb sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. 7Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire8 (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). 9La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) 10Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. 11La femme lui dit : Seigneurc, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? 12Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? 13Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; 14mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. 15La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. 16Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. 17La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; 18car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. 19La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. 20Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. 21Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. 22Vous, vous adorez, vous ne savez quoid ; nous, nous savons ce que nous adoronse ; car le salut vient des Juifs. 23Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. 24Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. 25La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. 26Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. 27Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoif parles-tu avec elle ?

Notes

apl. omettent : encore.
blitt. : s’assit ainsi.
cici et v. 15, 19 ; plutôt : Monsieur.
dou : vous adorez ce que vous ne connaissez pas.
elitt. : nous adorons nous savons quoi.
fou : pourquoi.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)