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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 21. 24, 25

Jésus apparaît en Galilée

4. Épilogue

L’évangile selon Jean s’ouvre par un prologue qui nous révèle ce que le Fils était auprès du Père avant qu’il vienne dans ce monde. Il se termine en dévoilant d’une manière mystérieuse ce qui se passera pour ses disciples après que Jésus est monté vers son Père.

Ce chapitre est le dernier de l’évangile selon Jean, mais il ne le conclut pas car, en parlant de son retour, Jésus nous conduit à la porte du ciel, là où il demeure (1. 39).

Le ministère de Jean, y compris dans le livre de l’Apocalypse, nous fait connaître les voies de Dieu jusqu’à la fin. Dans cet évangile, Jésus disparaît à nos yeux, mais jamais il n’est vu séparé des disciples (12. 26). Il monte vers son Père et reviendra (14. 3). En s’incarnant, le Fils de Dieu est entré dans l’espace et le temps, et s’y est soumis. Mais, comme Fils unique dans le sein du Père (1. 18), ressuscité, il n’est pas soumis aux contingences du temps, pas plus qu’à celles de l’espace, car il est apparu aux disciples alors que les portes de la chambre où ils se trouvaient ensemble étaient fermées.

La structure de l’évangile selon Jean est remarquable par ses résonances constantes :

Dans le premier chapitre, Jean dévoile la nature du Fils avant qu’il vienne dans le monde, et même avant que le monde existe. Le dernier chapitre parle de son ministère après sa résurrection, qui maintenant se poursuit dans la gloire.

Jean révèle qu’au commencement tout a été créé par la parole de Dieu qui est Jésus Christ. A la fin de son évangile, il nous montre que les actes de Jésus ont une valeur et une signification éternelles.

Le premier verset de l’évangile révèle que la Parole précède la création, le dernier verset montre que la Parole la surpasse. Elle est la seule source de vie et elle l’entretient jusqu’à la fin.

Chaque livre de la Bible a un caractère qui lui est propre. Les écrits de l’apôtre Jean ont une profondeur particulière. Non seulement le “disciple que Jésus aimait” a suivi son Maître pendant les trois ans de son ministère sur la terre, mais il a contemplé pendant de longues années le Fils de l’homme glorifié, avant d’écrire, à un âge avancé pense-t-on, l’évangile, ses trois épîtres et l’Apocalypse.

Jean a été un témoin oculaire de ce qu’il rapporte (19. 35). Comme lui, nous savons que son témoignage est vrai après avoir lu et médité son évangile1 (verset 24).

Aucun des évangiles n’est une biographie de Jésus Christ, pas plus que les quatre réunis. Dans les paroles et les actes de Jésus, Jean ne parle pas du combat à Gethsémané, ni des souffrances de Jésus sur la croix, mais il souligne constamment la dignité, la grandeur et la puissance de la personne du Seigneur. Délibérément, Jean ne choisit que ce qui met en évidence la gloire divine de la personne de Jésus : huit miracles (signes) seulement si l’on compte la pêche miraculeuse après la résurrection, quatre paraboles ou similitudes (10. 1-18 ; 12. 24 ; 15. 1-6 ; 16. 21, 22), quelques personnages. Rien n’est en demi-teinte. Comme un projecteur, la lumière divine passe d’une personne à l’autre, révélant ce qui est dans le cœur de chacun, pour s’arrêter sur Jésus et manifester sa gloire. L’évangile selon Jean répond à la prière de Moïse : “Fais-moi voir, je te prie, ta gloire” Exode 33. 18. En considérant la gloire du Seigneur, nous saisirons mieux ce que fut son humiliation.

Les faits rapportés par Jean sont peu nombreux. Pourtant son évangile est très riche, chaque pensée dévoilant un nouvel horizon. Mieux que les trois autres auteurs des évangiles, Jean nous rend conscients qu’il serait impossible de rapporter tous les faits et gestes du Seigneur. Il le dit lui-même en terminant son écrit (verset 25). Comment les actions d’une Personne infinie pourraient-elles être consignées dans des livres, voire dans un univers fini ? La Personne du Fils de Dieu est insondable : “Nul ne connaît le Fils, si ce n’est le Père” Matthieu 11. 27. Elle ne peut pas être analysée. Et même si les évangiles avaient été multipliés pour rapporter d’autres actes du Seigneur, ils auraient été plutôt un obstacle qu’une aide. Le temps manqueraitHébreux 11. 32 pour méditer avec profit une multiplicité d’ouvrages. Dieu, dans sa sagesse, a condensé dans les quatre évangiles tout ce qui est nécessaire pour la révélation de l’Homme Christ Jésus.

Jean a écrit son évangile avec une grande économie de mots, mais qui portent tous le sceau de la vérité. Vingt-cinq fois, le Seigneur affirme la vérité de la manière la plus absolue en introduisant ses paroles par “En vérité, en vérité”.

Délibérément, Jean a choisi quelques termes qui s’opposent comme : la vie et la mort, les siens et monde, l’eau de la vie avec l’eau de ce monde qui n’étanche pas la soif, la lumière avec les ténèbres, la vérité et l’erreur, l’amour et la haine. D’autres reviennent souvent : Père, Fils, être glorifié, croire, donner, témoigner. Inspiré par le Saint Esprit, Jean utilise ces termes avec une grande profondeur de pensée et de sentiment. Les mots de la femme Samaritaine au puits de Jacob peuvent servir à décrire l’évangile selon Jean : “Seigneur… d’où as-tu donc cette eau vive ?” (4. 11).

Tout est en abondance dans l’évangile selon Jean (2. 6-8 ; 3. 34 ; 6. 13 ; 7. 37 ; 10. 10 ; 20. 30). Le dernier chapitre nous laisse avec le sentiment que le Seigneur est infiniment grand, mais aussi infiniment proche de chaque croyant. Une admirable conclusion au recueil des quatre évangiles !

Notes

1Certains commentateurs comprennent que des croyants, que nous ne connaissons pas, mais contemporains de Jean, auraient authentifié la véracité du témoignage de l’apôtre, mais on voit mal sur quelles bases ils auraient pu le faire. Dans son évangile, Jean fait toujours référence à lui-même d’une manière voilée. Le style de l’épilogue n’est pas différent et il n’est pas sans correspondance avec l’introduction à sa première épître (1 Jean 1. 1-4).

Jean 21

24C’est ce disciple-là qui rend témoignage de ces choses, et qui a écrit ces choses, et nous savons que son témoignage est vrai. 25Et il y a aussi plusieurs autres choses que Jésus a faites, lesquelles, si elles étaient écrites une à une, je ne pense pas que le monde même puisse contenir les livres qui seraient écrits.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)