Pour accélérer le processus de mort, les soldats pouvaient briser les jambes des condamnés, provoquant ainsi la mort par suffocation.
Les Juifs n’étaient préoccupés que par leur sabbat qui, cette année-là, était “grand” parce qu’il coïncidait avec le premier jour de la fête des pains sans levain. Le Seigneur n’est pas mort un jour ordinaire. Ce sabbat (le mot signifie repos) fut véritablement pour Jésus le grand sabbat, le jour où il est entré dans son repos, mais ce jour est aussi le jour de ses plus grandes souffrances. Jésus a une place qui n’appartient qu’à lui seul, même dans la mort.
Les Juifs n’avaient pas voulu se rendre impurs en entrant chez Pilate ; ils ne veulent pas souiller le pays en laissant des cadavres sur un gibetDeutéronome 21. 22, 23. Pour célébrer la Pâque en toute quiétude en respectant les formes de leur religion, ils demandent donc à Pilate qu’on accélère la fin des condamnés en leur rompant les jambes. Mais Jésus n’est pas mort de cette manière, car il a crié à haute voix : “Père ! entre tes mains je remets mon esprit” Luc 23. 46. Puis, il a baissé la tête et donné sa vie.
Les soldats constatent que les deux brigands vivent encore et que Jésus est déjà mort, alors qu’ils avaient été crucifiés en même temps. Ils rompent les jambes des brigands, mais épargnent Jésus. C’est un témoignage supplémentaire à la réalité de la mort du Seigneur.
Pilate avait donné l’ordre qu’on rompît les jambes des crucifiés. Les soldats n’auraient pas osé désobéir aux ordres du gouverneur en ne brisant pas les os de Jésus, s’ils n’avaient constaté qu’il était déjà mort. Pour bien s’assurer qu’il ne s’est pas trompé1, un des soldats perce le côté de Jésus avec une lance. Il en sort du sang et de l’eau. Ce phénomène est surnaturel, car un cadavre ne saigne pas lorsqu’on le perce. Le sang et l’eau parlent des deux conséquences fondamentales et inséparables qui découlent pour les croyants de la mort de Christ :
La justification répond aux exigences de Dieu, et la purification remédie à l’état de l’homme.
S’il a conduit Marie chez lui, comme on peut le penser, Jean est certainement revenu à Golgotha, puisqu’il est témoin oculaire de ce qu’il rapporte. Comme témoin, son but est d’amener ses lecteurs à la foi. Il cite l’A.T. pour éclairer tous les événements de la crucifixion.
Le corps de Jésus est inerte sur la croix, mais Dieu parle par les Écritures. Deux nouvelles prophéties sont accréditées2 :
Jean a rapporté tous ces événements pour montrer que la mort du Seigneur est un fait indéniable, établi par des témoins oculaires.
La parole de la croix est la puissance de Dieu1 Corinthiens 1. 18. Il ne faut pas longtemps pour que des hommes soient attirés à Jésus. Le Seigneur avait dit : “Si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même” (12. 32). Joseph d’Arimathée3 et Nicodème, deux riches notables, viennent à Golgotha pour mettre le corps du Seigneur dans le tombeau. Ils ont fait ce qui était en leur pouvoir pour le Seigneur. Dieu n’oublie pas leur service. L’amour ensevelit Jésus, après que la haine l’a crucifié.
Joseph d’Arimathée, un vrai Juif, avait eu le courage de demander à Pilate le corps de Jésus4. Il était disciple de Jésus, sans avoir jamais osé l’affirmer. Mais la croix transforme les poltrons en hommes courageuxMarc 15. 43. « L’iniquité, poussée à son comble, amène les faibles à se montrer fidèles. »
Quand Jésus commençait son ministère, Nicodème était venu le voir de nuit, pour savoir qui était ce nouveau maître (3. 2) et avait tenté, faiblement, de le défendre devant les chefs du peuple (7. 50-52). Le soir de la crucifixion, il vient à Golgotha avec des aromates en très grande quantité pour embaumer le corps de Jésus. Son respect pour Jésus ne se calcule pas, comme l’amour de Marie de Béthanie pour son Seigneur. Nicodème se trouve au pied de la croix, là où le Seigneur voulait l’amener dans leur première rencontre (3. 14, 15).
Jésus, le roi des Juifs, reçut les honneurs réservés à un descendant de David2 Chroniques 16. 14. Jésus, né d’une vierge, est déposé dans un sépulcre vierge par Joseph et Nicodème. L’entrée de Jésus dans le monde et sa sortie du monde réclamaient un réceptacle neuf5. Deux autres prophéties trouvent leur accomplissement : Jésus a été “avec le riche dans sa mort” Ésaïe 53. 9 et il n’a pas vu la corruptionPsaume 16. 10, car son corps n’a eu aucun contact avec un mort.
A la mort de Moïse, Satan a voulu s’emparer de son corpsJude 9, mais Dieu en prit soinDeutéronome 34. 6. De même, le corps de Jésus a été préservé en toute sécurité à l’abri d’un sépulcre neuf. Cet endroit n’était pas une tombe, mais un séjour provisoire.
Adam a péché dans le jardin d’Éden. C’est dans le jardin de Golgotha qu’a été mis en terre le grain de blé qui devait porter beaucoup de fruit, du fruit en vie éternelle.