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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 19. 28-30

La crucifixion

1. sus donne sa vie (2)

La mort du Seigneur : versets 28-30

Jean concentre la description des énements sur la personne du Fils de Dieu et met en relief l’accomplissement exact et total de tout ce que les Écritures avaient annon. Tout dans la vie de sus avait montré qu’il était l’Agneau de Dieu (1. 29), celui qui ôte le ché du monde, l’un de ses plus précieux titres. Rien n’est dit du brigand repentant, du capitaine romain, des moqueurs, des heures de bres, ou du voile chi dans le temple. Et la seule mention des souffrances du Seigneur est en relation avec l’accomplissement des Écritures.

“J’ai soif” : versets 28-30

La fin approche. sus avait tout accompli pour son re et pour le salut des hommes. Le but était atteint. Toute sa vie avait é entièrement conforme à l’Écriture. Les prophéties concernant sa vie terrestre s’étaient alies les unes après les autres, aussi bien dans ses gestes, dans ses paroles, que dans ses silencesPsaume 39. 9 ; Lamentations de Jérémie 3. 28.

Pour montrer la précision de l’accomplissement des prophéties, l’atre Jean rapporte la parole pronone par le Seigneur sur la croix comme l’ultime alisation de la ParolePsaume 22. 16 ; 69. 22. sus dit : “J’ai soif” 1 (un seul mot dans l’original grec).

Ce cri montre que le Fils de Dieu, Dieu lui-même, a connu l’intensi des souffrances d’un crucifié. Il a souffert ce que Dieu seul peut souffrir. Ce cri, je après les trois heures sombres, souligne l’humani du Seigneur2. Pourtant sus n’a pas fait connaître sa soif pour qu’elle soit satisfaite. Son but était différent et infiniment plus éle : sus a dit qu’il avait soif pour que les Écritures soient accomplies.

Parce que son œuvre est achee, sus consent à recevoir quelque chose de la part de ses bourreaux et de ceux pour lesquels il mourait. Jamais le Seigneur n’a agi en dehors des Écritures, me quand il a connu la soif intense des crucifiés. Rien n’est laissé à l’initiative humaine. Il a dit : “J’ai soif”, mais a laissé aux soldats le soin d’accomplir la prophétie. En lui donnant à boire du vinaigre, ces hommes étaient les acteurs des Écritures sans le savoir. Après l’avoir fie sur une tige d’hysope3, ils tendent au Seigneur une éponge imbie de vinaigre, c’est-à-dire de vin aigri, boisson des soldats et des pauvres. Elle doit être distinguée du breuvage contenant du fiel que sus refusa parce qu’il avait la proprié d’atténuer les douleursMatthieu 27. 34.

Ayant pris le vinaigre, sus sait que toutes les prophéties sont accomplies et que l’œuvre de la demption est achee. Il avait bu entièrement la coupe que le re lui avait donnée.

Pour les hommes qui restent incrédules, la mort préde le jugement : “Il est ser aux hommes de mourir une fois, et après cela le jugementHébreux 9. 27. sus, lui, a connu le jugement avant d’entrer dans la mort.

“C’est accompli” : verset 30

Après que sus eut pris le vinaigre, il était inutile qu’il rest sur la croix pour souffrir davantage. Il dit : “C’est accompli” (un seul mot en grec, le me qui prouvait qu’une dette avait é acquittée). Lui seul pouvait prononcer ce mot (le temps du verbe exprime un accomplissement ali et ne pouvant être remis en cause). Nous devons le saisir par la foi et comprendre qu’il nous est impossible de contribuer à notre salut par nos propres œuvres ou par quoi que ce soit qui vient de nous-mêmes. La seule chose que Dieu demande est de croire. sus a lui-même tout accompli pour glorifier Dieu et pour nous sauver. Personne ne pouvait aider le Seigneur dans son œuvre de demption. Il a é seul sur la croix devant Dieu, expiant nos chés. L’incarnation n’était pas suffisante, il fallait la propitiation (expiation).

La mort du Seigneur est unique. Personne n’a jamais pu faire ce que sus a fait avant d’entrer dans la mort : ayant baissé la te, il a remis (ou a laissé) son esprit. C’était l’acte final de son sacrifice volontaireGalates 1. 4 ; 2. 20 ; Éphésiens 5. 2, 25 ; 1 Timothée 2. 6 ; Tite 2. 14. Il a pris la position d’un mort et est entré volontairement et triomphalement dans la mort en remettant son esprit4. Ces expressions font jaillir la grandeur et la gloire divines de celui qui donnait sa vie. Personne n’avait le pouvoir de lui ôter sa vie (10. 17, 18). Comme quelqu’un l’a remarqué : « Il tache lui-même son esprit de son corps et le remet à Dieu, son re ». Quelle majes dans cet acte divin qu’il avait seul le pouvoir d’accomplir !

Alors que les religions du monde disent : “Faites”, sus clare à la face de l’humani entière : “C’est accompli”.

Notes

1Il s’agit de la cinquième parole du Seigneur pronone sur la croix. Elle n’est rappore que dans l’évangile selon Jean où elle contraste singulièrement avec la soif spirituelle que le Seigneur étanche et le rafraîchissement qu’il apporte aux siens (4. 14 ; 6. 35 ; 7. 37, 38).
2sus a é fait semblable à ses frères (Hébreux 2. 17) : il a avan en sagesse et en stature (Luc 2. 52), a eu faim (Matthieu 4. 2), a é fatigué (4. 6), a dormi (Marc 4. 38), a pu s’étonner (Marc 6. 6), s’est joui (Luc 10. 21), a pleu (11. 35), a frémi en son esprit (11. 33).
3Un bouquet d’hysope servait à asperger de sang ou d’eau ce qui devait être purifié (Exode 12. 22 ; Nombres 19. 18 ; Psaume 51. 9). D’une manière indirecte, Jean signale ainsi que sus est le ritable Agneau de Dieu.
4On peut remarquer le contraste avec Étienne, le premier martyr, qui a prié en disant : “Seigneur sus, reçois mon esprit” (Actes 7. 59).

Jean 19

28Après cela Jésus, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit, afin que l’écriture fût accomplie : J’ai soif. 29Il y avait donc là un vase plein de vinaigre. Et ils emplirent de vinaigre une éponge, et, l’ayant mise sur de l’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. 30Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remita son esprit.

Notes

aailleurs : livra.

(Traduction révisée)