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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 11. 1-44

Mort et résurrection de Lazare

3. Jésus à Béthanie (2) : versets 33-44

Trouble et émotion de Jésus : versets 33-38

Un spectacle émouvant se déploie devant le Seigneur : les larmes de Marie et celles des Juifs venus la consoler. Il ne leur dit pas “Ne pleurez pas” comme il l’avait fait en entrant chez JaïrusLuc 8. 52. C’était alors des larmes rituelles pour beaucoup, mais ici, il s’agit d’une douleur réelle ressentie par toute l’assistance. Dans la sublime émotion de son cœur humain et divin, Jésus montre la parfaite sympathie dont il est seul capable. Il frémit et se trouble au plus profond de son être. Il entre dans la douleur de sa créature, et plus encore, dans la cause de cette douleur : il mesure l’intensité du pouvoir de la mort et son effet sur l’esprit de l’homme.

Jésus était encore éloigné du sépulcre, là où Marthe l’avait rencontré. Quand il s’en approche, il laisse libre cours à ses sentiments et il pleure. Par ses larmes, il justifie les pleurs de ceux qui souffrent, car le stoïcisme n’a pas l’approbation divine1.

David demandait à Dieu de mettre ses larmes dans les vases divins et de les inscrire dans son livrePsaume 56. 9. C’est là que Dieu recueille les larmes de ses enfants comme celles que notre Sauveur a versées sur la terre. N’est-ce pas une pensée consolante pour tous ceux qui sont dans le deuil ?

La vue de Jésus saisi d’une telle émotion sépare le groupe de Juifs en deux camps. Interprétant ses larmes comme le signe d’une ardente affection, les uns démontrent leur respect pour Jésus. Les autres mettent en doute sa véritable puissance, insinuant en fait qu’il n’avait pu guérir Lazare. Ce sont probablement ces mêmes personnes qui feront ensuite leur rapport auprès des pharisiens (verset 46).

S’approchant du sépulcre, Jésus frémit encore en lui-même. Non, il ne peut pas se satisfaire de la situation que le péché de l’homme a engendrée. Peu de jours plus tard, il se chargera lui-même de ce péché pour en finir définitivement, lorsqu’il en supportera le jugement à la place des coupables. C’est l’œuvre du salut réalisée à la croix du Calvaire, pour moi, pour chacun. Il suffit de l’accepter.

Résurrection de Lazare : versets 39-44

Le Seigneur demande que la pierre qui fermait le sépulcre soit ôtée. Lors de sa propre résurrection, des anges ont roulé la pierre du sépulcre, non pour que Jésus en sorte, mais pour que nous puissions constater l’absence du divin crucifié. Mais ici, les hommes doivent ouvrir le sépulcre eux-mêmes. Il faut que chacun puisse constater la présence du cadavre de Lazare pour éviter toute accusation de supercherie.

Marthe avait exprimé sa foi de façon remarquable lors de sa rencontre avec Jésus. Elle est maintenant saisie d’un doute à l’odeur de la corruption ; sa foi va-t-elle chanceler ? Le Seigneur lui rappelle sa promesse : “Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?” (verset 40). Cette hésitation de Marthe ressemble à bien des nôtres quand les situations pour lesquelles nous avons prié continuent de se dégrader. Emparons-nous donc de la promesse de Jésus.

A la différence des deux autres résurrections rapportées dans les évangiles synoptiques, le Seigneur s’adresse à son Père avant d’opérer le miracle. Notons qu’il ne demande pas de faire revivre Lazare, il rend grâces d’avoir été entendu, puisque son Père lui avait donné d’avoir la vie en lui-même (5. 26). Il ne regarde pas dans le sépulcre comme la foule le faisait certainement. Il lève les yeux vers le ciel pour donner toute la gloire à Dieu.

Par un cri de commandement, Jésus appelle Lazare hors du sépulcre. Il s’adresse à lui comme s’il était en vie et pouvait répondre. C’est une préfiguration de ce qui se passera plus tard, quand tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et sortiront, les uns pour la vie, les autres pour le jugement (5. 28, 29).

Sans aucune aide, Lazare sort de la grotte. Mais il était encore entravé par les bandes qui enveloppaient son corps. Jésus demande qu’on le délie pour qu’il retrouve une totale liberté. Combien de personnes aujourd’hui, tout en étant délivrées de leurs péchés par la foi en Jésus Christ, restent encore liées à leurs habitudes d’autrefois par manque de soins pastoraux ! A nous de leur montrer toute la valeur de l’œuvre libératrice opérée par Jésus.

Notes

1Une certaine force de caractère peut permettre à quelqu’un de retenir ses larmes en public, mais les refouler continuellement met en péril l’équilibre psychique. Pleurer n’est pas faiblesse ou manque de foi. Le cœur en paix peut pleurer en se reposant sur Jésus et se réjouissant en lui.

Jean 11

1Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) 3Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. 4Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. 5Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. 6Après donc qu’il eut entendu que Lazarea était malade, il demeura encoreb deux jours au lieu où il était. 7Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. 8Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! 9Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; 10mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. 11Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. 12Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéric. 13Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. 14Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; 15et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. 16Thomas donc, appelé Didymed, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.

17Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. 18Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ 15 stades. 19Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. 20Marthe donc, quand elle eut entendu dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. 21Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici mon frère ne serait pas mort ; 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. 23Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. 24Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. 25Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; 26et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? 27Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. 28Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maîtree est venu, et il t’appelle. 29Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) 31Les Juifs donc qui étaient avec Marief dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. 32Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 33Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémitg en [son] esprit, et se troubla, 34et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. 35Jésus pleura. 36Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. 37Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne meure pas ? 38Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). 39Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. 40Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? 41Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. 42Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. 43Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehorsh ! 44Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.

Notes

alitt. : qu’il.
blitt. : alors.
clitt. : sauvé.
dou : Jumeau.
ecelui qui enseigne.
flitt. : elle.
gfrémir, ici, c’est l’expression de la peine profonde, mêlée d’indignation, produite dans l’âme du Seigneur à la vue du pouvoir de la mort sur l’esprit de l’homme.
hlitt. : Lazare, ici dehors !

(La Bible - Traduction J.N. Darby)