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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 11. 1-44

Mort et résurrection de Lazare

2. Jésus et ses disciples : versets 11-16

Mort de Lazare : versets 11-14

Avec un calme parfait, Jésus annonce le décès de Lazare. Cela ne prend pas la forme d’un drame, bien que le cœur du Seigneur y soit fortement sensible comme il le montre un peu plus tard. Quand la maladie atteint quelqu’un encore jeune, il est difficile d’envisager une issue fatale avec sérénité. Même si la Parole dit : “Précieuse aux yeux de l’Éternel est la mort de ses saints” Psaume 116. 15, un décès précoce nous émeut. Regardons au-delà du drame, comme le Seigneur le fait, et confions-nous en Celui qui fait travailler toutes choses pour le bien de ceux qui l’aimentRomains 8. 28.

La mort est un sommeil auquel succédera la résurrection, pour les croyants d’abord, mais ultérieurement, aussi pour tous les autres : l’une pour la vie, l’autre pour le jugement (5. 29). Les croyants en ont conscience et s’en réjouissent, mais les incrédules refusent d’y penser. Leur indifférence n’est peut-être que factice, car la pensée de l’éternité est dans le cœur de tout hommeEcclésiaste 3. 11.

Ce n’était pas la première fois que Jésus comparait la mort à un sommeilLuc 8. 52. Jésus aurait dû être compris quand il dit : “Lazare, notre ami, s’est endormi” (verset 11). Notons aussi que Jésus ne parle jamais de sommeil au sujet de sa propre mort.

Le sommeil est un élément réparateur pour l’organisme, si bien que les disciples pensent que Lazare est en voie de guérison. Une intervention du Seigneur devient superflue. Jésus doit alors leur dire ouvertement : Lazare est mort. Le Seigneur se réjouit même de sa propre absence, sachant que ce sera l’occasion de démontrer sa puissance divine aux yeux de tous, et de ses disciples en particulier.

Les disciples suivent le Maître : versets 15, 16

Les disciples sont conscients des dangers encourus en Judée. Oseront-ils suivre leur Maître ? Thomas prend l’initiative et montre qu’il est prêt à mourir avec Jésus. Ses paroles ne sont peut-être pas entièrement mesurées, mais elles sont le gage d’une grande loyauté et d’un véritable amour pour Jésus. Thomas aura sa défaillance au lendemain de la résurrection du Seigneur, mais jamais son amour ne sera mis en doute. Seule la grâce de Dieu permet de demeurer fidèle jusqu’au bout.

3. Jésus à Béthanie (1) : versets 17-32

Rencontre avec Marthe : versets 17-27

Deux jours se sont écoulés entre l’appel des deux sœurs et la mort de Lazare. Sans précipitation, le Seigneur se met en route pour Béthanie. De toute façon, la mort avait fait son œuvre ; en y ajoutant la corruption, elle dévoile son vrai visage, celui qui répugne au plus haut point. C’est donc quatre jours plus tard que le Seigneur arrive enfin auprès des sœurs en deuil. Cette famille était bien connue, non seulement à Béthanie, mais aussi à Jérusalem distante de 3 km environ, car de nombreuses personnes viennent tour à tour rendre visite aux deux sœurs pour les consoler. Cette coutume heureuse est le signe d’une réelle affection.

Toujours active et spontanée, sitôt qu’elle entend que Jésus s’approche du village, Marthe s’en va à sa rencontre. Marie, par contre, attend Jésus. Ces deux attitudes montrent leur différence de tempérament. Marthe expose librement sa peine à Jésus et lui dit quelle souffrance son absence a provoquée. Mais sa foi n’est pas en défaut, car elle ajoute aussitôt : “Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera” (verset 22). Elle ne comprend cependant pas pleinement ce que cette parole comporte. Il nous arrive aussi d’affirmer ce que nous croyons sans en réaliser toute la valeur. A la déclaration de Jésus : “Ton frère ressuscitera”, Marthe répond en se référant uniquement à la croyance de tout Juif pieux : la résurrection du dernier jour. Cette foi en la doctrine doit faire place à la foi en la Personne de Jésus. C’est à cela que le Seigneur veut amener Marthe, comme aussi nous tous. Si la doctrine chrétienne, aussi orthodoxe soit-elle, ne nous attache pas à Jésus, elle est stérile.

“Moi, je suis la résurrection et la vie” (verset 25) ; cette résurrection n’est pas lointaine, elle est là, en moi-même, semble dire Jésus à Marthe, car la mort ne peut pas subsister en ma présence. Durant la vie physique de Jésus, les résurrections qu’il a opérées ne l’ont été que pour une vie physique aussi. Quand Il reviendra, “les morts en Christ ressusciteront premièrement, puis nous les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux… et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur” 1 Thessaloniciens 4. 16, 17. Ces déclarations de la Parole quant à la résurrection sont d’une importance capitale, car elles touchent au fondement même du christianisme. C’est pourquoi Jésus demande à Marthe : “Crois-tu cela ?” (verset 26). Le croyons-nous vraiment, nous aussi ? Le Seigneur ne demande pas à Marthe de lui expliquer ce qu’elle a compris, aussi quand elle répond : “Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu qui vient dans le monde” (verset 27), cette déclaration de foi satisfait pleinement Jésus. Marthe a dit : “Je sais…”, le Seigneur a répondu : “Je suis…” et il amène Marthe à déclarer : “Je crois…”

Rencontre avec Marie : versets 28-32

Les paroles de Jésus à Marthe ne peuvent pas rester sa propriété personnelle. Ce que vient de dire le Maître est interprété par Marthe comme un appel adressé à sa sœur (verset 28). C’était bien le cas, car il n’y a aucune hésitation chez Marie pour aller à Jésus1. N’expliquant à personne la raison de sa hâte, elle se jette aux pieds du Seigneur dans la tristesse de son cœur, comme elle s’était tenue autrefois dans la paix pour écouter ses enseignementsLuc 10. 39. Quelques personnes la suivent, pensant qu’elle va au sépulcre pour y pleurer. Mais son but est bien supérieur : elle va à Jésus, son Seigneur.

Elle prononce les mêmes paroles que Marthe. Moins expansive que sa sœur, Marie n’y ajoute rien. Plus profonde dans ses sentiments, elle mêle de larmes l’expression de sa douleur et de son incompréhension. Comment le Seigneur va-t-il répondre ?

Notes

1Peut-être aussi que toutes les paroles du Seigneur à Marthe ne sont pas rapportées et que Jésus lui avait effectivement demandé d’appeler Marie, car il s’était arrêté au lieu où Marthe l’avait rencontré (verset 30).

Jean 11

1Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. 2 (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) 3Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. 4Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. 5Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. 6Après donc qu’il eut entendu que Lazarea était malade, il demeura encoreb deux jours au lieu où il était. 7Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. 8Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! 9Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; 10mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. 11Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. 12Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéric. 13Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. 14Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; 15et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. 16Thomas donc, appelé Didymed, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.

17Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. 18Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ 15 stades. 19Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. 20Marthe donc, quand elle eut entendu dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. 21Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici mon frère ne serait pas mort ; 22 [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. 23Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. 24Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. 25Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; 26et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? 27Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. 28Et ayant dit cela, elle s’en alla et appela secrètement Marie, sa sœur, disant : Le maîtree est venu, et il t’appelle. 29Celle-ci, aussitôt qu’elle l’eut entendu, se lève promptement et s’en vient à lui. 30 (Or Jésus n’était pas encore arrivé dans le village ; mais il était au lieu où Marthe l’avait rencontré.) 31Les Juifs donc qui étaient avec Marief dans la maison et qui la consolaient, ayant vu que Marie s’était levée promptement et était sortie, la suivirent, disant : Elle s’en va au sépulcre pour y pleurer. 32Marie donc, quand elle fut venue là où était Jésus, et qu’elle l’eut vu, se jeta à ses pieds, lui disant : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 33Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémitg en [son] esprit, et se troubla, 34et dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. 35Jésus pleura. 36Les Juifs donc dirent : Voyez comme il l’affectionnait. 37Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne meure pas ? 38Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or c’était une grotte, et il y avait une pierre dessus). 39Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est [là] depuis quatre jours. 40Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? 41Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. 42Or moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que toi, tu m’as envoyé. 43Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix : Lazare, sors dehorsh ! 44Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.

Notes

alitt. : qu’il.
blitt. : alors.
clitt. : sauvé.
dou : Jumeau.
ecelui qui enseigne.
flitt. : elle.
gfrémir, ici, c’est l’expression de la peine profonde, mêlée d’indignation, produite dans l’âme du Seigneur à la vue du pouvoir de la mort sur l’esprit de l’homme.
hlitt. : Lazare, ici dehors !

(La Bible - Traduction J.N. Darby)