Jésus exprime sa profonde douleur en disant : “Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie” (verset 40). Dans une autre occasion, il a dit : “Que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu !” Luc 13. 34 Pourtant, l’invitation du Sauveur est généreuse, libérale, gratuite ; elle s’adresse à chacun, aujourd’hui encore : “Venez à moi, vous tous…” Matthieu 11. 28 Mais il ne veut forcer l’entrée chez personne, car Dieu respecte l’individu qu’il a créé à son imageGenèse 1. 26. Il lui a donné une responsabilité, mais l’homme en fait souvent usage pour résister à la volonté de son Créateur, et même à celle du Sauveur, en répondant : Non, je ne veux pas ! Quelle blessure pour l’amour divin !
Le Seigneur connaît le cœur de chacun. Ce cœur, dans sa nature même, est déclaré mauvais, mais la grâce de Dieu, quand elle est reçue, le régénère pour la vie éternelle. Ce n’était pas le cas des Juifs qui discutaient avec Jésus, c’est pourquoi il leur dit qu’il ne reçoit pas de gloire de la part des hommes (verset 41). Jésus déclare ensuite à ses contradicteurs qu’ils n’avaient pas l’amour de Dieu en eux. On peut l’entendre de deux façons : soit, selon la pensée juive, il s’agit de l’amour dû à l’ÉternelDeutéronome 6. 5, soit, ce que nous comprenons mieux, il s’agit de l’amour divin reçu par la foi.
Le rejet du Seigneur est constamment mis en évidence dans cet évangile, même si, en certaines occasions, l’Esprit de Dieu constate quelques exceptions. Conscient de ce rejet, le Seigneur annonce la venue d’un faux messie, de quelqu’un qui viendra en son propre nom et qui en séduira plusieursMarc 13. 6. De tels séducteurs se sont succédé au cours des siècles, et il s’en trouve de plus en plus de nos jours, mais celui dont parle le Seigneur sera reçu par la nation juive apostate, c’est-à-dire qui aura renié entièrement sa relation avec Dieu. Ce personnage, l’Antichrist1, saura s’attirer les honneurs de la nation en donnant des récompenses à ceux qui le reconnaîtrontDaniel 11. 39. Cette tendance est présente chez tout homme, c’est pourquoi Jésus doit leur dire : “Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre ?” (verset 44). Prenons donc garde de ne pas nous laisser prendre par ce même piège ; il en a déjà fait tomber beaucoup. Chercher la gloire qui vient de Dieu seul, c’est rechercher son approbation, mais non pour nous en prévaloir. C’est désirer lui plaire, dans l’humilité et pour la seule satisfaction de notre Sauveur qui nous introduira dans sa propre joieMatthieu 25. 21, 23.
Pour conclure le débat qui l’opposait à ses contradicteurs, le Seigneur les met en face de leurs propres Écritures. Ils rejetaient Jésus en prétendant s’appuyer sur la loi de Moïse ; eh bien, ce que Moïse a écrit témoigne contre eux. La religion la plus orthodoxe ne peut sauver personne. Le salut dépend de l’œuvre accomplie par Celui que Moïse annonçait déjà et que les évangiles nous présentent. Il suffit de le recevoir par la foi.
Le personnage de l’Antichrist est désigné sous plusieurs appellations :