Après la narration des actes et des paroles de Jésus, Jean insère des réflexions inspirées par l’Esprit sur les résultats visibles du ministère du Seigneur.
L’homme incrédule garde l’entière responsabilité de ses choix, même si son incrédulité a été annoncée longtemps à l’avance. Dieu connaît tout, c’est pourquoi il avertit, exhorte et appelle, laissant toujours à l’homme une porte ouverte pour qu’il se repente.
Le prophète Ésaïe est cité à deux reprises. La première citation souligne la coupable incrédulité du peuple. Le prophète s’était exclamé : “Qui a cru… ?” après avoir décrit le Messie dans son abaissement et dans sa gloireÉsaïe 52. 13-15.
La deuxième citation fait connaître le jugement décrété par Dieu sur une nation impure, suite à une vision du prophète. Il reçoit alors un message à communiquer au peuple, message sévère, mais qui contient toutefois une promesse à l’égard d’un reste fidèle qui s’attachera au MessieÉsaïe 6. 13. Disant que le prophète “vit sa gloire” (verset 41), l’évangéliste fait allusion à Ésaïe 6. 1-4. C’est une confirmation que le “Seigneur” ou “Éternel” de l’A.T. est le Christ du N.T.
Malgré l’incrédulité de la majorité du peuple, et de ses chefs surtout, plusieurs pourtant crurent en Jésus. Dieu lit dans le cœur de chacun puisqu’il le connaît parfaitementJérémie 17. 9, 10. Il jugera leurs motifs secrets le jour où tout sera mis en lumièreRomains 2. 16. Quant au témoignage, et par conséquent au fruit produit, la foi doit s’exprimer par la confession publique que Jésus est SeigneurRomains 10. 9, 10. Les chefs du peuple mentionnés ici n’ont pas eu le courage de leur conviction. N’osant confesser Jésus ouvertement, ils ne reçoivent de Dieu aucun honneur comme témoins. S’ils ont été honorés par les hommes, ce ne fut que pour un temps limité. Beaucoup d’hommes font encore aujourd’hui ce choix malheureux, ne réalisant pas qu’ils perdent tout le bénéfice d’une vie fructueuse pour Christ : “Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera” (verset 26).
La parole de Dieu n’ajoute rien au sujet de ces personnes. Ce tragique silence doit faire réfléchir chacun sur sa propre attitude.
Les dernières paroles de Jésus au peuple sont comme le résumé de tout son enseignement dans cet évangile :
Soulignons le verset 48 – “La parole que j’ai dite, celle-là le jugera” – en parallèle avec un verset des Proverbes : “Qui méprise la parole sera lié par elle ; mais qui craint le commandement, celui-là sera récompensé” Proverbes 13. 13. Lorsque nous lisons la parole de Dieu, nous endossons une responsabilité que n’ont pas ceux qui ne la possèdent pas. Ce n’est pas une raison pour laisser la Bible fermée, car ce serait alors faire preuve d’un mépris absolu à son égard. Lisons-la avec le désir sincère d’y conformer notre conduite, et Dieu nous accordera le courage et la force pour le faire. Cette Parole est la révélation de Dieu pour la vie éternelle (verset 50).
Dès ce moment, le Seigneur ne s’adresse plus au peuple et le laisse à son entière responsabilité. Bien que mise de côté momentanément, la nation juive reste cependant au bénéfice des promesses divines qui s’accompliront au temps voulu de DieuRomains 11. 25-32. Jésus va alors s’occuper des siens pour leur communiquer tout son amour.