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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 7. 25-36

Jésus monte en secret et enseigne à Jérusalem

6. D’où vient le Christ ? : versets 25-29

La foule1 présente dans la cour du temple reconnaît Jésus et trouve étrange que nul ne mette les mains sur lui. Incapables d’une appréciation personnelle, ces personnes ne se fient qu’aux directives des chefs religieux. Elles seront, plus tard, les instruments dociles de ces mêmes chefs, lorsqu’ils les pousseront à demander la crucifixion de Jésus et la libération du brigand Barabbas (18. 40).

Fourvoyés une fois de plus dans leur jugement, ces Juifs de Jérusalem déclarent savoir d’où vient Jésus, simple Galiléen de Nazareth. Selon eux, nul ne connaîtra l’origine du Christ quand il viendra. Leur conviction était faite, mais ces deux assertions sont fausses. Ils ne savaient pas que Jésus était né à Bethléem de la descendance de David et ils ne croyaient pas les déclarations des prophètes quant à l’origine du MessieÉsaïe 7. 14 ; 11. 1 ; Michée 5. 2.

En répondant aux Juifs, Jésus ne dit rien de sa naissance à Bethléem comme fils de David. Il se présente comme étant venu dans ce monde de la part de son Père. Pour connaître le Fils, il faut connaître le Père, et cette foule incrédule ne connaissait pas le Père (verset 28). Cette connaissance sera donnée aux onze dans le moment d’intimité avec Jésus, la nuit même où il fut livré (14. 7-10). La connaissance de Dieu ne peut pas s’acquérir par l’intelligence naturelle, il faut une révélation divineLuc 10. 21-23. Cette révélation a été faite par Dieu lui-même quand il a envoyé son Fils, elle est aussi faite par Jésus et par l’Esprit Saint durant tout le temps où l’évangile est prêché.

7. Nul ne peut prendre Jésus avant son heure : versets 30-32

Jésus avait souvent échappé à ses ennemis, soit en passant simplement au milieu d’euxLuc 4. 30, soit en s’en allant ailleurs (4. 1-3), mais jamais en s’enfuyantLuc 13. 31-33. Là, dans le temple, il eût été facile de se saisir de Jésus, mais Dieu ne le permet pas et les circonstances même font échouer le plan conçu par les pharisiens et les principaux sacrificateurs. Le moment n’était pas encore arrivé, ce moment que Jésus appelle son heure à plusieurs reprises dans cet évangile. C’est l’heure du sacrifice, l’heure où le sort éternel de l’humanité va être réglé. Cette heure redoutable où notre Sauveur a subi le jugement dû à nos péchés a été aussi l’heure du triomphe de l’amour, l’heure où la gloire de Dieu le Père a été magnifiée (12. 27).

Nous pourrions raisonner au sujet de ces choses en y voyant une destinée préétablie, justifiant le fatalisme de certains. Il n’en est rien. Il fallait que diverses circonstances se conjuguent pour l’accomplissement de l’ensemble des prophéties. Bien que Dieu dirige toutes choses, la responsabilité de l’homme n’est pas dégagée pour autant. Il en est ainsi dans tous les domaines de la vie, c’est pourquoi la confiance que nous mettons en Dieu ne nous dispense pas d’agir avec sagesse.

La foule continue de raisonner sur l’identité du Christ. Les réflexions de plusieurs sont interprétées comme un signe de foi (verset 31), mais il faudra la mise à l’épreuve finale pour en tester la réalité (12. 42, 43). D’ailleurs, ne discerne-t-on pas un mauvais fondement dans les paroles de ceux qui avaient cru ? Ils se basent uniquement sur le nombre de miracles opérés par Jésus. C’est aussi une leçon actuelle : un prédicateur ne peut pas être jugé sur la base du nombre de conversions apparemment produites.

Ce qui se murmurait dans les foules alerte les chefs du peuple. Ils envoient des huissiers (agents de l’ordre, correspondant aux gendarmes aujourd’hui) pour se saisir de Jésus. Ces agents sont probablement les mêmes qui se trouvent plus tard dans le jardin de Gethsémané avec des épées et des bâtons, sous la conduite de Judas (18. 3). Alors le moment sera venu, ce sera l’heure dont parlait le Seigneur, nommée aussi “votre heure et le pouvoir des ténèbres” Luc 22. 53.

8. Jésus annonce son retour vers le Père : versets 33-36

La présence des huissiers n’empêche pas le Seigneur de continuer à parler. Il s’adresse à une foule très hétéroclite, parmi laquelle il semble se trouver fort peu de véritables croyants. Pour un peu de temps encore, Jésus est avec son peuple pour lui annoncer la bonne nouvelle du salut, pour ouvrir devant tous l’abondante source de la grâce. Mais sa présence au milieu du peuple ne se prolongera pas beaucoup. Pour susciter l’intérêt, voire la soif de connaître la vérité, Jésus rend volontairement ses paroles énigmatiques.

Les Juifs refusent d’accepter l’origine de Jésus et ils discutent sur son devenir. Ils envisagent un exil de Jésus auprès des Juifs dispersés, ou même son départ pour aller enseigner les gens des nations, les Grecs comme ils les appellent avec mépris. De telles considérations prouvent que le peuple ne croyait pas que Jésus puisse être le Messie.

Qu’en est-il de chacun aujourd’hui ? Le Seigneur nous dit : “Cherchez et vous trouverez” Matthieu 7. 7, comme autrefois le prophète : “Cherchez l’Éternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’il est proche” Ésaïe 55. 6. Le jour s’approche où on cherchera et on ne trouvera pasAmos 8. 11, 12, mais aujourd’hui, c’est “le temps agréable… c’est maintenant le jour du salut” 2 Corinthiens 6. 2. La lumière de l’évangile brille toujours et la bonne nouvelle du salut est encore annoncée. Que nul ne pense qu’il en sera ainsi demain et ne néglige l’appel qui retentit aujourd’hui !

Notes

1

Ce chapitre distingue plusieurs classes de personnes :

  • 1. Les chefs du peuple, souvent dénommés “les Juifs”, qui cherchent à faire mourir Jésus (verset 11).
  • 2. La foule, ou les foules, gens du peuple venus de diverses contrées du pays pour la fête. Dans l’ensemble, ils n’étaient pas au courant du complot tramé contre Jésus (verset 20).
  • 3. Les habitants de Jérusalem dont plusieurs étaient au courant des intentions des chefs du peuple. Ils trouvent étrange que nul ne mette les mains sur Jésus alors qu’il enseignait ouvertement (versets 25, 26).

Jean 7

25Quelques-uns donc de ceux de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? 26Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien : les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? 27Mais nous connaissons celui-ci, [et nous savons] d’où il est ; mais lorsque le Christ viendra, personne ne sait d’où il est. 28Jésus donc criait dans le temple, enseignant et disant : Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. 29Moi, je le connais, car je viens de luia, et c’est lui qui m’a envoyé. 30Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. 31Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? 32Les pharisiens entendirent la foule murmurant ces choses de lui ; et les pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le prendre. 33Jésus donc dit : Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. 34Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. 35Les Juifs donc dirent entre eux : Où celui-ci va-t-il aller que nous ne le trouverons pas ? Va-t-il aller à la dispersion [au milieu] des Grecs, et enseigner les Grecs ? 36Quelle est cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir ?

Notes

alitt. : je suis de par lui.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)