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Évangile selon Jean
Sondez les Écritures - 4e année

Jean 3. 1-21

Jésus avec Nicodème

3. Témoignage universel de l’évangile : 3. 16-21

Le don du Fils unique pour le salut

La mention du serpent d’airain amène le Seigneur à déclarer ouvertement que ce symbole s’applique à lui-même. Dieu, dans sa bonté, avait donné un moyen de guérison à son peuple rebelle, mais le don du Fils lui-même est une démonstration plus éclatante de l’amour divin. Les limites d’Israël sont effacées pour faire place à l’universalité du message de l’évangile. Comment Dieu, qui consent à donner son propre Fils, se laisserait-il enfermer par les frontières d’un pays ou les caractéristiques d’une race ou d’une nation ? Non, l’amour de Dieu n’est pas limité, il a sa mesure en Jésus lui-même lorsqu’il est mort pour des pécheursRomains 5. 8.

Le verset 16 est un résumé succinct de la proclamation du salut.

  • 1. D’abord son origine : Dieu ;
  • 2. ensuite le mobile de l’action : l’amour ;
  • 3. puis les destinataires : le monde, c’est-à-dire l’humanité ;
  • 4. encore la gratuité : il a donné ;
  • 5. le moyen du salut : le Fils unique ;
  • 6. les bénéficiaires : quiconque croit ;
  • 7. à quoi ils échappent : ne périsse pas ;
  • 8. enfin, ce qu’ils obtiennent : la vie éternelle.

Seul l’enseignement des épîtres nous permet de saisir un peu mieux le glorieux contenu de ce verset, car le sujet de la vie éternelle était étranger au judaïsme. Les Juifs n’envisageaient qu’un avenir lointain de félicité auquel participeraient les justes lors de la résurrection du dernier jour (11. 24). Cette vie éternelle est une réalité présente pour quiconque croit en Jésus Christ. Elle n’est pas une amélioration ou une extension de notre vie terrestre, souvent misérable, mais une vie entièrement nouvelle parce qu’elle est d’origine divine. Elle est reçue par la grâce de Dieu et saisie par la foi, si nous croyons ce que Jésus dit. Croire n’est pas une adhésion intellectuelle aux paroles de Jésus ni la simple acceptation que Jésus est Dieu. Croire est un acte du cœur, la soumission de celui qui reconnaît sa culpabilité devant Dieu et qui accepte l’offre du pardon par Jésus. Dieu parle ; la foi écoute et obéitRomains 1. 5 ; 16. 26. Par elle, on reçoit pour soi-même le salut acquis par Christ lors de sa mort sur la croix, quand il portait nos péchés.

Quel est le jugement actuel ?

L’état du monde aurait pu justifier un jugement immédiat, mais Jésus n’était pas venu pour juger. Sa venue a pourtant mis en évidence l’état moral de chacun. L’acceptation de l’évangile par les uns ou son rejet par les autres détermine le jugement futur.

La lumière a brillé sur la terre quand Jésus y est venu, mais Satan, prince des ténèbres, veut garder les hommes sous sa domination en les aveuglant : “Le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas pour eux” 2 Corinthiens 4. 4.

Le Seigneur a répondu au désir profond de Nicodème. Sa question concernait l’identité de Jésus, mais le vrai besoin de son cœur, non avoué toutefois, était sa relation avec Dieu. Pour qu’un tel besoin soit satisfait, il fallait que sa conscience soit d’abord réveillée pour que l’amour de Dieu pénètre dans son cœur. C’est l’effet de la lumière divine.

Ceux qui pratiquent des choses mauvaises fuient la lumière, ceux qui pratiquent la vérité s’y plaisent (versets 20 et 21). Alors que, selon sa nature, l’homme ne recherche pas Dieu et que nul n’est juste devant luiRomains 3. 10, 11, celui qui a cru recherche la vérité et se plaît à la pratiquer.

Cette magnifique conversation de Jésus avec Nicodème semble manquer de conclusion. Toutefois, cette narration n’a pas pour but de nous parler de Nicodème, mais de montrer à chacun quel est le plan de Dieu pour le salut du pécheur. Étant sauvé par la grâce divine, le chrétien aime se trouver dans la lumière de l’évangile, car elle l’éclaire au plus profond de son être. Est-ce cela pour moi ?

Jean 3

1Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. 2Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteura venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. 3Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveaub, il ne peut voir le royaume de Dieu. 4Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? 5Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. 7Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. 8Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. 9Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? 10Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteura d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? 11En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. 12Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? 13Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. 14Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, 15afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’ilc ait la vie éternelle. 16Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. 17Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il juge le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui. 18Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 19Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; 20car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; 21mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.

Notes

aailleurs : maître (maître qui enseigne) .
bnon seulement de nouveau, mais entièrement à nouveau, comme d’une nouvelle source et origine de vie ; comp. Luc 1. 3 : « depuis le commencement » .
cpl. omettent : ne périsse pas, mais qu’il.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)