Le sort définitif de l’homme pécheur qui ne se sera pas tourné vers Dieu avant sa mort est déjà réglé, mais il n’y sera introduit qu’après le jugement dernier décrit en Apocalypse 20. 12-15. Tant que l’homme est encore en vie sur la terre, la possibilité de salut lui est offerte, avec insistance même : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Hébreux 3. 7). Dieu ne prend pas plaisir à la mort du pécheur, mais à son pardon et à son salut. Il a fait les frais de la réconciliation, ayant livré son propre Fils. Croire en sa Parole, recevoir son pardon, dire oui à Dieu, ce n’est pourtant pas difficile, et c’est suffisant pour le salut. Quelqu’un le refuserait-il ?
Dans la parabole déjà citée en Luc 16, le riche est dans un lieu de tourments dès sa mort, gardant conscience de ce qui attend ses cinq frères encore en vie s’ils n’écoutent pas la parole de Dieu. Le Dieu dont ils n’auront pas voulu pendant leur vie, les pécheurs en seront séparés à jamais à leur mort. En attendant la résurrection qui les amènera devant le trône du jugement où ils auront pour part les tourments que représentent « le ver qui ne meurt point et le feu qui ne s’éteint point », les impénitents réalisent le désespoir de leur sort éternel. La compagnie de celui qui les aura égarés, Satan, ne fera qu’ajouter à leur tourment, tant il est vrai que le bonheur ne peut être goûté qu’avec le Dieu bienheureux, tandis que Satan ne peut rien donner à l’âme qui l’a écouté.
Ces considérations lugubres nous font frémir, mais elles sont la vérité révélée dans la parole de Dieu. Puissent-elles nous faire redoubler d’efforts pour proclamer l’Évangile de la grâce de Dieu, tandis que la porte du salut est encore ouverte. Puissent-elles aussi saisir d’une crainte salutaire celui qui aurait jusqu’à ce jour, fermé son cœur à l’appel de Jésus !