Dieu l’avait déjà dit à Abraham, les descendants du patriarche séjourneraient longtemps dans un pays étranger et y seraient soumis à l’esclavage. Ce fut le cas en Égypte où Joseph fut vendu par ses frères et y devint gouverneur du pays. Après y avoir fait séjourner sa famille pour la préserver de la famine, Joseph meurt et un changement de dynastie intervient dans le pays. L’oppression et l’esclavage deviennent la part de ce peuple devenu fort nombreux durant ces années. Alors est suscité Moïse que la Providence divine introduit à la cour du Pharaon, afin d’y recevoir toutes les connaissances que possédait ce peuple. Ainsi sont les voies de Dieu qui voulait doter Israël d’un libérateur pour les conduire et les enseigner. Non seulement cela, mais aussi former un législateur qui soit à même d’écrire les ordonnances qui lui seraient dictées pour les communiquer au peuple.
La révélation que Dieu fait à Moïse sur le mont Horeb dans le feu du buisson à épines est le point de départ de la relation de Dieu avec Israël. Sa sortie d’Égypte avec le sacrifice de la Pâque et la traversée de la mer Rouge sont aussi ce point de départ, vu du côté de l’homme. Dès que le sang de l’agneau pascal, préfiguration de celui de Jésus Christ, « l’Agneau de Dieu », a été répandu à l’entrée des maisons israélites, le peuple fut mis à part pour la délivrance. Sorti d’Égypte à travers la mer Rouge, il est dorénavant conduit par Dieu même, pour être ensuite introduit dans le pays promis à Abraham.
Un peuple de plus de deux millions de personnes rendait nécessaire une législation. Mais comment y pourvoir ? C’est Dieu encore qui, par la disposition des anges, donne à son peuple une loi qui reste un modèle du genre jusqu’à nos générations. Rien n’est laissé au gré de la fantaisie de l’homme. Tout repose sur ce que Dieu a ordonné à Moïse, soit sur le mont Sinaï, soit du milieu de la tente d’assignation. Que ce soit pour le culte ou pour la vie courante, les enseignements sont communiqués par Dieu.