Tout autant que son origine, la chute de Satan n’est décrite qu’à mots couverts. Avertissant Timothée à l’égard de l’établissement des anciens, l’apôtre Paul lui dit : « Qu’il ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable » (1 Timothée 3. 6). Quelle était donc cette faute qui, d’un ange de gloire, a fait un être profane, abject et abominable ? Les mêmes portions d’Ésaïe et d’Ézéchiel considérées ci-dessus répondent à cette question : « Parce que ton cœur s’est élevé et que tu as dit : Je suis Dieu, je suis assis sur le siège d’un dieu… et que tu élèves ton cœur comme un cœur de dieu… à cause de cela, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : … Ton cœur s’est élevé pour ta beauté, tu as corrompu ta sagesse à cause de ta splendeur : je t’ai jeté à terre » (Ézéchiel 28. 2-17). « Tu as dit dans ton cœur : Je monterai aux cieux, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu… Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-haut. Toutefois on t’a fait descendre dans te shéol, au fond de la fosse » (Ésaïe 14. 13-15).
Dans le but d’entraîner nos premiers parents dans son sillage, Satan, le serpent ancien, leur a dit aussi : « Vous serez comme Dieu » (Genèse 3. 5). Combien de fois, depuis lors, n’a-t-il pas soufflé à l’oreille des uns et des autres cette pensée d’orgueil, d’élévation et de présomption ? Que Dieu nous donne le discernement pour résister à ses insinuations !
La notion même de ténèbres se lie au nom de Satan. Que de ténèbres morales le péché a amenées dans le monde ! L’état chaotique de la société, au point de vue moral, est bien un résultat du travail de Satan et de ses agents, qui cherchent à entraîner les âmes à la perdition éternelle.