Lorsque les disciples de Jésus questionnent leur Maître au sujet des événements futurs : « Dis-nous quand ces choses auront lieu, et quel sera le signe de ta venue », Jésus leur dit d’abord : « Prenez garde que personne ne vous séduise » (Matthieu 24. 3-4). Il leur donne ensuite maints détails concernant les tribulations que devra endurer le peuple juif, mais il termine son discours en répétant : « Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient » (24. 42). Dieu ne désire pas que nous soyons ignorants quant aux choses à venir, et c’est afin de nous exercer à la vigilance. L’effet de la parole prophétique sur nos âmes doit être salutaire, produisant la repentance à salut chez celui qui n’a pas encore ouvert son cœur à l’amour du Sauveur, et produisant un effet sanctifiant sur la marche du chrétien.
La prophétie, ayant en vue la gloire de Jésus Christ, attachera nos cœurs à sa personne et accroîtra en nous le désir de le voir. La promesse de sa venue nous fera l’appeler avec ferveur : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apocalypse 22. 20). La période actuelle ne comporte pas l’accomplissement de la plupart des prophéties, car celles-ci ne reprendront leur cours que dès la fin de l’histoire de l’Église sur la terre. Nous pouvons néanmoins discerner déjà la mise en place des éléments nécessaires à leur accomplissement, ce qui démontre l’imminence de la venue du Seigneur pour prendre à lui les siens. En effet, le Seigneur Jésus nous a laissé cette promesse : « Si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14. 3). L’apôtre Paul aussi le confirme : « Nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : … Le Seigneur lui-même… descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4. 15-17). Cette espérance était bien réelle dans le cœur des chrétiens de Thessalonique, car l’apôtre leur rend témoignage, qu’ils s’étaient « tournés des idoles vers Dieu… pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient » (1 Thessaloniciens 1. 10).
Il n’est cependant pas sans profit pour nous d’être attentifs à la prophétie, car l’apôtre Pierre dit qu’elle est « comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour ait commencé à luire et que l’étoile du matin se soit levée dans vos cœurs » (2 Pierre 1. 19). Cette étoile du matin, Christ lui-même, espérance céleste, illuminera nos cœurs de ses rayons réconfortants et nous conduira à dire avec l’Esprit : « Viens ! » (Apocalypse 22. 16-17).