Dieu, dès les jours d’Abraham, avait choisi un peuple pour en faire son témoin sur la terre. Il a établi avec lui une alliance perpétuelle, inconditionnelle, garantie par la fidélité de Dieu à ses promesses. L’alliance du Sinaï, la loi, survenue 430 ans plus tard, n’annule pas les promesses antérieures, bien que la rébellion du peuple obligeât Dieu à en ajourner l’accomplissement. Il fallait l’œuvre de Jésus, sa mort sur le Calvaire et sa résurrection pour rendre réalisables les promesses divines malgré le péché de l’homme, ce péché ayant été porté par Jésus sur la croix.
Dieu a donc en vue la restauration de son peuple, sa repentance, son humiliation et sa bénédiction finale. C’est à cela que tend la parole prophétique. Par-delà le peuple d’Israël, les nations tout entières participeront à cette bénédiction promise après avoir, elles aussi, reconnu leur péché dans l’humiliation, lorsqu’elles se tourneront vers le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. « Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui » (Apocalypse 1. 7). « Il fera tressaillir d’étonnement beaucoup de nations ; des rois fermeront leur bouche en le voyant » (Ésaïe 52. 15). Le cadre de la prophétie est donc Israël : « Car la portion de l’Éternel, c’est son peuple ; Jacob est le lot de son héritage » (Deutéronome 32. 9).
Les paroles que Dieu adresse aux nations sont toutes en rapport avec Israël, car c’est en relation avec lui que tous les peuples participeront à la bénédiction apportée par le Messie.