Parmi la famille humaine issue de Noé après le déluge, Abraham fut le premier à être appelé par Dieu. La connaissance du vrai Dieu s’était déjà bien estompée, mélangée qu’elle était à l’idolâtrie naissante. Durant cette époque reculée, le témoignage de Dieu était transmis oralement d’une génération à l’autre. Malgré la longue durée de la vie humaine permettant à six générations de coexister, cette transmission orale de la Parole n’était pas sans risque de profondes falsifications. Il fallait donc une révélation particulière de Dieu et l’action de l’Esprit pour rendre possible le maintien d’une relation entre l’homme et Dieu.
L’appel d’Abraham nous donne à connaître deux faits d’une importance fondamentale : la séparation, « sors de ton pays et de ta parenté », et l’obéissance de la foi, « et viens au pays que je te montrerai » (Actes 7. 3). Des promesses inconditionnelles lui sont faites en rapport avec sa descendance. Ces promesses sont renouvelées à Isaac et à Jacob, lesquels doivent encore attendre leur accomplissement dans un pays où ils sont étrangers. L’histoire de ces trois patriarches est pleine d’instruction, et ce n’est pas sans profit que le lecteur en prendra connaissance dans les chapitres 12 et suivants du livre de la Genèse.
Ainsi donc, par Abraham, Isaac et Jacob, nous avons la souche du peuple Israël. Le nom d’Israël fut donné à Jacob lors de deux rencontres mémorables avec Dieu, au retour de son exil (voir Genèse 32. 28 et 35. 10). Les douze fils de Jacob deviennent ainsi les pères des douze tribus d’Israël dont l’histoire remplit l’Ancien Testament.