« Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort… et la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché » (Romains 5. 12). La conséquence du péché de l’homme a été la mort, selon que nous lisons : « Au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2. 17). À l’instigation de Satan, nos premiers parents ont transgressé le seul commandement qui leur était donné. La mort dans laquelle ils ont été placés a d’abord été d’ordre moral avant d’être d’ordre physique, car qu’est-ce que la vie, sinon la relation goûtée avec son auteur ? Dès la rupture de cette relation, la mort fut le partage de l’homme.
Satan avait inauguré ce domaine lors de sa propre chute, nous l’avons considéré dans le chapitre le concernant. Son désir était d’y entraîner l’homme pour le mettre sous sa domination. La Bible nous le déclare en parlant de « celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable » (Hébreux 2. 14). Dans un langage symbolique, le Seigneur Jésus parle de Satan en le dénommant l’homme fort qui garde son palais ; Jésus est alors celui qui survient et qui est plus fort que lui et le vainc, il lui ôte son armure… et fait le partage de ses dépouilles (voir Luc 11. 21-22), allusion à sa propre mort et à sa résurrection par laquelle il a triomphé de l’Ennemi.
La mort a donc son origine dans le péché de l’homme et les ravages qu’elle opère encore ont fait pleurer notre Sauveur lui-même. En effet, devant le tombeau de Lazare à Béthanie, Jésus « frémit en son esprit, et se troubla… Jésus pleura » (Jean 11. 33, 35). Le sens profond du verbe frémir c’est l’expression de la peine profonde, mêlée d’indignation produite dans l’âme du Sauveur à la vue du pouvoir de la mort sur l’esprit de l’homme. La mort est le salaire du péché (Romains 6. 23) et c’est en elle qu’est entrée l’âme de notre bien-aimé Seigneur et Sauveur lorsqu’il a « porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2. 24). Cette œuvre de la croix est la réponse de Dieu au défi de Satan, et par cette œuvre, Jésus a « annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’Évangile » (2 Timothée 1. 10).