Mais revenons à l’Église du Seigneur, composée de tous les vrais enfants de Dieu disséminés dans la chrétienté. « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » disait Jésus à son Père, tout en ajoutant : « Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde » (Jean 17. 16, 18). Il en résulte donc ce double aspect de la position de l’Église sur la terre : elle y est étrangère, parce que son caractère est céleste, mais elle s’y trouve pour rendre témoignage à la vérité de l’Évangile. Pour n’avoir pas compris cela, des croyants se sont enfermés dans des cloîtres, et d’autres se sont mêlés à la politique du monde. Séparé moralement du monde, de sa politique aussi bien que de son état moral, le croyant est responsable d’y remplir les fonctions de témoin et de collaborer au service du Seigneur, soit vis-à-vis des non-croyants, soit au sein de l’Église elle-même.
Comparée à un corps dans plusieurs portions de la parole de Dieu, l’Église est formée de tous les membres de ce corps. L’Esprit de Dieu est la puissance vitale qui les anime et chacun a une fonction particulière, à l’image des divers membres et organes du corps humain. « Dieu a placé les membres, chacun d’eux, dans le corps, comme il l’a voulu » (1 Corinthiens 12. 18). Les uns ont une activité visible, les autres cachée. Les uns remplissent leur rôle à l’extérieur du corps et les autres ont des fonctions internes. Les fonctions les plus importantes ne sont pas les plus en vue, mais chacun remplit son rôle là où Dieu l’a placé.
Ainsi en est-il de l’Assemblée de Dieu et de chacun de ses membres. Malgré la ruine de son aspect extérieur, l’Église remplit encore sa fonction dans le monde. Par la propagation de l’Évangile, par les secours apportés aux malheureux, par la prière et l’intercession en faveur de tous les hommes, chaque membre du corps de Christ contribue au témoignage de Dieu sur la terre.