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Les grands sujets de la Bible
F. Gfeller

La pensée de Dieu à l’égard de son peuple a été communiquée à Abraham, elle a été mentionnée à Moïse et confirmée maintes fois par les prophètes. Elle fait l’objet de la louange d’Israël déjà sur le bord de la mer Rouge : « Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Éternel ! le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi » (Exode 15. 17). Cette pensée était de faire sa propre demeure au milieu de son peuple et de rendre ce peuple parfaitement heureux autour de lui. Pour rendre possible l’accomplissement de ce dessein d’amour, Dieu a utilisé tous les moyens, jusqu’à l’envoi de son propre Fils, mais tout semble être resté vain. La loi a été violée, les prophètes n’ont pas été écoutés et le Fils a été mis à mort. Que reste-t-il donc, Dieu accomplira-t-il ses promesses ? La constante rébellion de son peuple ne va-t-elle pas détourner à jamais les pensées de Dieu à son égard ? La seule réponse à ces questions réside dans la miséricorde divine, selon que nous lisons en Romains 11. 29-32 : « Les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir. Car comme vous aussi vous avez été autrefois désobéissants à Dieu et que maintenant vous êtes devenus des objets de miséricorde… de même ceux-ci aussi (Israël) ont été désobéissants… afin qu’eux aussi deviennent des objets de miséricorde. Car Dieu a renfermé tous, Juifs et nations, dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous ».

Le prophète Michée l’avait déjà déclaré à la fin de son message : « Qui est un Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de ton héritage ? Il ne gardera pas à perpétuité sa colère, parce qu’il prend son plaisir en la bonté. Il aura encore une fois compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités ; et tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer. Tu accompliras envers Jacob ta vérité, envers Abraham ta bonté, que tu as jurées à nos pères dès les jours d’autrefois » (Michée 7. 18-20).

Oui, Dieu bénira son peuple lorsque celui-ci se sera tourné vers le Seigneur, celui qu’ils ont percé, et avec une profonde humiliation, ils confesseront leur crime (voir Zacharie 12. 10-14). Le Seigneur Jésus apparaîtra en gloire devant les regards surpris du résidu futur qui lui dira : « Quelles sont ces blessures à tes mains ? Et il dira : Celles dont j’ai été blessé dans la maison de mes amis » (Zacharie 13. 6). Alors sera établi le règne de justice et de paix après lequel le monde entier soupire et qui amènera Israël à jouir enfin des promesses données à Abraham 4000 ans auparavant.