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Les grands sujets de la Bible
F. Gfeller

La relation de l’homme avec le Créateur a été rompue par le péché, mais la pensée de Dieu et son désir quant à l’homme subsistent. Pour le bonheur de sa créature, Dieu établit avec elle des relations correspondant à la révélation qu’il donne de lui-même. Ces relations ont été progressives au cours des temps écoulés.

Avec Abel, nous avons la base des relations : c’est le sacrifice. Seul le sacrifice permet à l’homme pécheur d’entrer en relation avec le Dieu saint. Préfigurant le sacrifice de Christ à la croix, l’offrande d’Abel, agréée par Dieu, établit ce principe immuable. « Par lui, étant mort, il parle encore » (Hébreux 11. 4) et « vous êtes venus… au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel » (Hébreux 12. 22, 24).

Jusqu’à Moïse, la relation était individuelle. Hénoc, Noé et les patriarches ont tous goûté la douceur de ces relations. Elles impliquaient la foi chez ceux qui en jouissaient. D’elles aussi découlaient des promesses pour une descendance, sans qu’un peuple soit encore constitué qui puisse entrer dans cette relation.

Lorsque Dieu se révèle à Moïse, il lui déclare être le Dieu d’Israël. Sous le nom d’Éternel, il entre en relation avec un peuple qui ne le connaissait pas et auquel il va révéler sa grande puissance en le délivrant de l’esclavage de l’Égypte.

Toute l’histoire d’Israël, jusqu’à la captivité de Babylone, est marquée par cette relation avec l’Éternel. Souvent perturbée par les multiples désobéissances de ce peuple, cette relation subsiste néanmoins par la longue patience de Dieu. Cette patience vient cependant à son terme et Dieu doit abandonner le peuple qu’il s’était choisi. Sa grande miséricorde permet à un résidu de revenir dans sa terre où il demeure jusqu’à la venue de Jésus. Durant cette période, le nom que Dieu prend pour s’adresser à son peuple est celui de l’Éternel des armées. Il ne se nomme plus le Dieu d’Israël, mais le Dieu des armées célestes, prêt à intervenir en faveur de son peuple, mais contraint à attendre la repentance de celui-ci pour agir à son égard.

Dans l’attente de la restauration du peuple terrestre, la venue et le rejet de Jésus ouvrent une ère nouvelle, caractérisée par une nouvelle révélation de Dieu et une nouvelle relation avec lui. Aussitôt après sa résurrection, le Seigneur Jésus confie à Marie de Magdala un message d’une immense portée : « Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20. 17).

Cette révélation place le croyant de la période actuelle dans une relation des plus intimes avec Dieu. « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu » (1 Jean 3. 1). « Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils » (Galates 4. 6-7). Quel droit avons-nous ? Aucun, assurément. Seule la grâce de Dieu donne accès à cette faveur. La pire des offenses pouvant être faite à Dieu n’est-elle pas de mépriser un tel don de grâce ?

Dieu se révèle dans la Bible. Aucune philosophie, aucune science, ne peut remplacer la simple lecture de la Bible. Le cœur qui se laisse sonder par elle est seul capable de sonder à son tour ces saintes Écritures, pour y découvrir ce qui peut le satisfaire pleinement pour le présent et pour l’éternité.