L’Éternel avait dit à Moïse : “Regarde et fais selon le modèle qui t’en est montré sur la montagne” (25. 40) Hébreux 8. 5. Nous avons vu que ce modèle représente plusieurs aspects de la Personne et de l’œuvre de Christ. Quel soin devra donc être mis à la construction du tabernacle !
Seul l’Esprit de Dieu sonde les choses profondes de Dieu pour nous les révéler1 Corinthiens 2. 10 et peut glorifier Christ ; de même aussi, symboliquement, l’Éternel remplit de l’esprit de Dieu, en sagesse, en intelligence et en connaissance, les artisans qui feront tout ce qu’il a commandé.
Pour la sixième fois, l’Éternel parle à Moïse : “Regarde, j’ai appelé par nom Betsaleël…” A cet homme, Dieu a donné les capacités, les dons indispensables pour travailler l’or, l’argent, l’airain, pour tailler…
Cela correspond au ministère exercé “pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ” Éphésiens 4. 11, 12, ce que Christ a “donné” Éphésiens 4. 9-11 ; Jean 3. 27.
Les matériaux à mettre en œuvre représentent, nous l’avons vu, les caractères et les gloires de Christ ; ils sont “l’offrande élevée”, que les fils d’Israël ont apportée à l’Éternel (25. 1-8). Et, parce qu’ils lui appartiennent, ils ne peuvent être employés et travaillés selon les capacités et la sagesse humaines.
L’Éternel a donné, avec Betsaleël, Oholiab ; il a mis de la sagesse dans le cœur de tout homme intelligent. Remarquons que la sagesse et l’intelligence sont données à ceux qui reçoivent les paroles de Dieu et les gardent ; à ceux qui les estiment et les achètent au prix de toutes leurs acquisitionsProverbes 2. 1-9, 4. 1, 2, 5-9.
Tous les ouvrages à exécuter sont énumérés : tout est précieux aux yeux de Dieu, et il veut aussi que ces choses nous soient précieuses, car elles représentent ce en quoi il a trouvé son plaisir : la Personne et l’œuvre de son Fils bien-aimé.
Nous sommes ainsi invités au saint service de la sacrificature, et sommes introduits, comme peuple de Dieu, dans les bénédictions de notre mise à part pour lui.
Ainsi, lorsque Dieu nous appelle à son service, il nous donne les capacités nécessaires et suffisantes pour faire l’acquis de la charge qu’il nous confieZacharie 3. 7, afin que nous fassions “selon tout ce qu’il a commandé”.
L’ordonnance du sabbat est liée ici au tabernacle.
Dans le livre de l’Exode, nous remarquons que la mention du sabbat accompagne en grâce, toutes les manifestations des pensées de Dieu à l’égard des siens : il est mentionné en relation avec la manne (16. 23-30), avec la loi (20. 8-11), et maintenant après la description du tabernacle, en relation avec “l’ombre des biens à venir” Hébreux 10. 1.
La pensée de Dieu est d’introduire les siens dans son repos. A la fin de la première création, “Dieu se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit. Et Dieu bénit le septième jour et le sanctifia ; car en ce jour il se reposa de toute son œuvre que Dieu créa en la faisant” Genèse 2. 2-3.
Dans sa grâce, Dieu veut donc faire partager son repos à son peuple. L’épître aux Hébreux nous montre que ceux qui sortirent d’Égypte n’entrèrent pas dans son repos à cause de l’incrédulitéHébreux 3. 7-19. Toutefois, il reste un “repos sabbatique” pour le peuple de DieuHébreux 4. 9. Israël y entrera sous le règne de Christ ; alors l’Éternel, au milieu de son peuple, se reposera dans son amourSophonie 3. 17.
Ceux qui, aujourd’hui, ont cru Dieu, entrent dans le reposHébreux 4. 3, quand par la foi, ils anticipent quelque chose des promesses divines en Christ qui est assis sur le trône du Père, car son œuvre est parfaitement achevée. Mais c’est dans le ciel que les rachetés connaîtront parfaitement le repos de Dieu.
Le sabbat est présenté ici comme une alliance perpétuelle. Certes, Israël a rompu cette allianceJérémie 31. 32, mais Dieu, qui est fidèle, accomplira pour eux sa promesse et, dans le règne, la sacrificature établie par lui sanctifiera ses sabbatsÉzéchiel 44. 24.
Ce sont les deux tables de l’allianceDeutéronome 9. 10, 11, la loi que l’Éternel donna à Moïse pour son peuple, à la fin des quarante jours et des quarante nuits où il lui parla. “Les tables étaient l’ouvrage de Dieu et l’écriture était l’écriture de Dieu” (32. 16). Au nombre de deux, elles constituent ensemble un témoignage parfait de la sainteté et de la fidélité de Dieu.
Dieu sanctionnait donc l’engagement pris par tout le peuple ensemble : “Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons” (19. 8).
Ce dernier verset (v. 18) est à la fois la conclusion de la troisième section du livre de l’Exode, où tout est donné et établi par Dieu en perfection, et l’introduction à la section suivante (chapitre 32 à 34).
Mais avant même que Moïse descende de la montagne, portant les tables du témoignage, le peuple s’était livré à l’idolâtrie.