L’éphod, sa ceinture, ses épaulières, et le pectoral, ne sont pas à proprement parler des vêtements. Ce sont plutôt les pièces caractéristiques des saints vêtements ; elles se rapportent exclusivement au service du sacrificateur, et constituent sa robe officielle.
Nous avons dit que l’éphod est toujours associé à la pensée de l’office sacerdotal. C’est pourquoi la longue robe dont il est question maintenant est appelée “la robe de l’éphod”.
Dans la Parole, la robe, c’est-à-dire le vêtement extérieur, représente très souvent l’état moral (bon ou mauvais) de celui qui la porteMatthieu 22. 11, 12 ; Luc 15. 22 ; Apocalypse 7. 9, 13, 14.
Il est parlé, dans l’Écriture, d’une robe remarquable, unique, celle du Seigneur Jésus. Elle était “sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut jusqu’en bas” Jean 19. 23.
A l’image de la marche, du service et du témoignage du Seigneur, elle ne présentait aucune division, aucun défaut ; rien n’avait dû être ôté ou ajouté à ce vêtement tissé tout d’une pièce. Et, si la robe de l’éphod devait être fabriquée de manière à ce qu’elle ne se déchire pas, Dieu lui-même a veillé à ce que la robe de son Fils crucifié ne soit pas déchirée : aucune puissance ne peut porter atteinte à la sainteté et à la perfection de sa personne.
Nous pouvons penser que la robe de l’éphod préfigurait celle du Seigneur ; “saint, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux… s’étant offert lui-même” Hébreux 7. 26, 27.
Nous la distinguerons de l’éphod en disant que c’est la robe personnelle du sacrificateur.
La robe d’Aaron présente trois détails remarquables : sa couleur, son ouverture pour la tête, et ses bords, tout autour :
Il est très important que l’ouverture ne se déchire pas, car l’unité de la robe tout entière en dépend. C’est pourquoi une bordure en ouvrage de tisserand, incorporée à l’ensemble, en assure la solidité “comme l’ouverture d’une cotte de maille”.
Ainsi, ce qui porte le caractère céleste est indivisible dans sa perfection.
Sur les bords de la robe, tout autour, se trouvent des grenades de bleu, de pourpre et d’écarlate, et des clochettes d’or. Ce sont là le fruit et le témoignage de l’Esprit. La grenade comporte un grand nombre de graines : le fruit de l’Esprit comprend une plénitude de caractères qui montrent la gloire de Christ dans la marche et la vie des siens (comp. Galates 5. 22 et Jean 15. 8).
Le son des clochettes d’or, à chaque mouvement du sacrificateur dans le lieu saint, devant l’Éternel, nous dit aujourd’hui que Christ est vivant dans le ciel, devant la face de DieuHébreux 9. 24. C’est une figure aussi de la période actuelle de la grâce. Mais Christ doit “sortir”, et alors, le résidu pieux d’Israël entendra à son tour le son des clochettes, et ainsi sera accomplie la prophétie de Joël (comp. Actes 2. 17-21 ; Joël 3. 1-5). L’effet de cette effusion de l’Esprit sur l’Israël futur, sera de lui faire porter un fruit (les grenades), qui présentera un caractère céleste, mais auquel sera associée la manifestation des gloires royales du Fils de l’homme et du Fils de David (symbolisées par la pourpre et l’écarlate).