Nous remarquons que le pectoral fait l’objet d’une description très détaillée, bien qu’il soit de dimensions réduites (c’est d’ailleurs la seule pièce des vêtements sacerdotaux dont les dimensions nous soient données).
Nous pouvons donc penser qu’il a, dans la pensée de Dieu, une importance particulière ; en fait, le pectoral, placé sur le cœur d’Aaron, attaché de manière à ne pas bouger de dessus l’éphod, nous parle de l’amour de Christ, trait distinctif de sa sacrificature.
Il est fait des mêmes matériaux que l’éphod et, comme lui, en “ouvrage d’art”. Il est carré, double, d’un empan de côté.
L’empan représente la plus grande mesure que l’homme puisse effectuer avec sa main, autrement dit, ce qu’il a la capacité de saisir. Ainsi, sur la terre, nous connaissons l’amour de Christ “en partie”. Dans l’empan, nous pouvons voir aussi les saints dans la main de Dieu, car il les aimeDeutéronome 33. 3.
L’Israélite qui voyait le pectoral sur le cœur d’Aaron ne contemplait qu’une figure, glorieuse, certes, et bien propre à l’assurer de l’amour divin, car le nom de sa tribu était gravé en gravure de cachet1 sur l’une des douze pierres enchâssées dans des montures d’or. Mais le pectoral était double, de sorte que l’autre partie, plus proche encore du cœur du souverain sacrificateur, était invisible ; car “l’amour de Christ surpasse toute connaissance” Éphésiens 3. 19.
Chaque tribu était représentée par une pierre précieuse : chacune d’elles, chaque racheté, est également l’objet de l’amour de Christ. Chacune d’elles aussi, était nécessaire pour que toutes les gloires de Christ dans les siens soient réfléchies, dans le lieu saint, sous la lumière du chandelier. Ainsi, l’Esprit de vérité glorifie Christ en prenant de ce qui est à lui pour l’annoncer aux saintsJean 16. 13-15 ; car c’est dans le sanctuaire qu’aujourd’hui “nous voyons Jésus” Hébreux 2. 9.
Ces pierres brillantes témoignent aussi que “Dieu est lumière” 1 Jean 1. 5 ; leurs montures d’or proclament à la fois la justice, la sainteté, et l’amour de Dieu qui “nous aima et envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés” 1 Jean 4. 8-10.
Dieu est lumière et amour1 Jean 1. 5 ; 4. 16 ; ses rapports avec les hommes sont basés sur ces deux caractères : c’est ce que représente “le pectoral de jugement”. La lumière manifeste la perfection de Dieu et l’état moral de l’homme ; l’amour de Dieu lui offre le salut et la vie1 Jean 4. 8-10.
Remarquons avec quel soin le pectoral est attaché à l’éphod :
Deux anneaux d’or, aux coins supérieurs du pectoral, l’attachent aux épaulières par des chaînettes d’or torsadées d’or pur ;
Deux autres anneaux d’or, en bas, répondent à deux anneaux d’or fixés aux épaulières de l’éphod, juste à sa jointure, au-dessus de la ceinture de l’éphod, et là, des cordons de bleu les lient ensemble, fermement.
Le pectoral est donc inséparable de l’office sacerdotal de Christ, qui porte les siens sur son cœur, devant Dieu, qui les lui a donnés.
Les chaînettes d’or parlent de “Jésus Christ, le juste” 1 Jean 2. 1, 2, tandis que les cordons de bleu soulignent le caractère céleste de son service.
Enfin, les
L’usage du pectoral est indiqué dans les deux derniers versets du paragraphe : c’est ainsi qu’Aaron portait les fils d’Israël dans le lieu saint, comme mémorial devant l’Éternel. Israël était « rappelé » à son Dieu, mais selon l’appréciation qu’il portait lui-même sur son peuple, en vertu des perfections de Christ. C’est pourquoi il est question d’un “pectoral de jugement”.
L’Éternel voyait son peuple sur le cœur d’Aaron, type, ici, de Christ : alors, Israël était à ses yeux le peuple saint, qu’il avait choisi pour lui-même, parce qu’il l’avait aiméDeutéronome 7. 6-8.