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Le second livre de Moïse dit l'Exode
Sondez les Écritures - 2e année

Exode 15. 22 - 16. 12

Le peuple dans le désert sous la grâce

1. Le commencement du voyage. Mara, Élim : 15. 22-27

Après avoir conduit le peuple dans la louange, Moïse, représentant de l’autorité divine, “fit partir Israël” vers le désert, le lieu de l’épreuveMatthieu 4. 1. Trois jours de chemin devaient faire réaliser au peuple la mort qu’il avait traversée en figure. Israël délivré de l’Égypte, allait faire l’expérience que le monde ne pouvait être pour lui qu’un désert, ne lui offrant rien de ce qui avait, autrefois, satisfait ses désirs.

Pour l’homme naturel, le monde ne se présente pas comme un désert : c’est l’Égypte, où il peut jouir “des délices du péché” Hébreux 11. 25. Mais, pour la foi qui désire avec ardeur l’héritage, tout est changé. Par la croix, “le monde m’est crucifié, et moi au monde” Galates 6. 14. Que pourrait me donner le monde qui a crucifié Christ ?

Cet aspect du désert n’est pas agréable en soi, mais cela nous fait sentir que Christ nous est indispensable : Mara en est l’illustration.

La rédemption nous rend sensibles à l’amertume du monde, où l’on ne trouve pas d’eau, sinon de l’eau amère. Le peuple murmure pour la première fois depuis la mer Rouge ; s’il l’a traversée à pied sec, il doit maintenant éprouver dans son âme la puissance de la mort par laquelle il a été délivré. La chair redoute Mara, mais Dieu répond en grâce à la prière de Moïse ; il lui enseigne un “bois”.

Le racheté de Christ comprend que ce “bois” est une figure de la croix. Nous rencontrons tous individuellement ce qu’Israël a connu collectivement ; mais le bois, la croix de Christ, nous enseigne ce que c’est que d’être “crucifié avec lui”, “mort au monde”. Nous apprenons à n’avoir ni goût ni besoin de ce que nos cœurs naturels auraient estimé indispensable, et cela, “à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus” Philippiens 3. 8.

A Mara, l’Éternel mit à l’épreuve la foi et l’obéissance d’Israël ; l’expérience qu’il venait de faire le mettait à même de recevoir “un statut et une ordonnance”, d’une application pratique pour sa marche.

La bénédiction du croyant dépend toujours de sa fidélité à garder par grâce la parole de Dieu, à la méditer, à s’y soumettre, et à marcher dans une entière séparation du monde et des principes qui le gouvernent. Un croyant qui partage la vie du monde, participe aux jugements de Dieu sur le monde : c’est l’histoire de LotGenèse 14. 12, même si, par grâce, il est préservé du jugement finalGenèse 19. Mais alors, son témoignage, sa vie pour Dieu, sont perdus.

Si un enfant de Dieu se conduit comme les gens du monde, Dieu lui fera éprouver l’amertume et les maladies du monde, ce qui est appelé ici “les maladies de l’Égypte” A. Mais le Seigneur Jésus nous dit : “Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour” Jean 15. 10.

Si Israël garde le statut et l’ordonnance, il connaîtra l’Éternel comme celui qui le guérit. L’étape d’Élim est alors un témoignage des bénédictions que l’on trouve dans le chemin de l’obéissance. Les nombres “douze” et “soixante-dix” se rapportent à l’administration divine et à la bénédiction du peupleLuc 9. 1-6 ; 10. 1-17, qui trouvera rafraîchissement et protection sous l’autorité de Dieu.

2. Murmures du peuple : 16. 1-12

A Élim, le peuple d’Israël avait goûté les bénédictions de la grâce de Dieu. Dans le désert de Sin, jusqu’à Sinaï, l’Éternel supporte son peuple avec patience et à partir même de ses murmures, lui enseigne ses pensées, “pensées de paix et non de mal, pour lui donner un avenir et une espérance” Jérémie 29. 11.

Cependant, ce peuple choisira de se placer sous la loi. Jusqu’à Sinaï, il avait pourtant connu la miséricorde et l’amour de Dieu pour lui ; après Sinaï, les relations de l’Éternel avec son peuple dépendront de sa conduite envers lui. C’est la différence entre la grâce et la loi.

Ici donc, le peuple murmure contre Moïse et Aaron, parce qu’il regrette les pots de chair de l’Égypte. En réponse, l’Éternel lui enseigne l’une des premières leçons du désert : “Il t’a humilié et t’a fait avoir faim, et il t’a fait manger la manne que tu n’avais pas connue… afin de te faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel” Deutéronome 8. 3.

Israël fit l’expérience humiliante de sa faiblesse, mais le désir de Dieu était que son peuple attende de lui la nourriture dont il avait besoin. Avec une grâce merveilleuse, l’Éternel répond aux murmures de son peuple ; il l’instruit tout en lui donnant à manger.

D’abord, il rappelle à Israël qu’il l’a fait sortir d’Égypte. Le jour de leur esclavage est passé ; il leur donnera “le soir” de la chair à manger, la viande qui convient à leur ancien état au soir de leur servitude. C’était leur dire : Je connais le désir de votre cœur naturel, mais je vais vous donner désormais la nourriture dont a besoin le peuple que j’ai racheté. Alors ils trouvèrent “au matin”, du pain à satiété.

Exode 15

22Et Moïse fit partir Israël de la mer Rouge, et ils sortirent vers le désert de Shur ; et ils marchèrent trois jours dans le désert, et ne trouvèrent point d’eau. 23Et ils vinrent à Mara ; mais ils ne pouvaient boire des eaux de Mara, car elles étaient amères : c’est pourquoi son nom fut appelé Maraa. 24Et le peuple murmura contre Moïse, disant : Que boirons-nous ? 25Et il cria à l’Éternel ; et l’Éternel lui enseigna un bois, et il le jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces. Là il luib donna un statut et une ordonnancec, et là il l’éprouva, 26et dit : Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux, et si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts, je ne mettrai sur toi aucune des maladies que j’ai mises sur l’Égypte, car je suis l’Éternel qui te guérit. 27Puis ils vinrent à Élim, où il y avait douze fontaines d’eau et 70 palmiers ; et ils campèrent là, auprès des eaux.

Exode 16

1Et ils partirent d’Élim, toute l’assemblée des fils d’Israël, et vinrent au désert de Sin, qui est entre Élim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d’Égypte. 2Et toute l’assemblée des fils d’Israël murmura contre Moïse et contre Aaron, dans le désert. 3Et les fils d’Israël leur dirent : Ah ! que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis auprès des pots de chair, quand nous mangions du pain à satiété ! Car vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette congrégation. 4Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je vais vous faire pleuvoir des cieux du pain, et le peuple sortira, et en recueillera chaque jour la portion d’un jour, afin que je l’éprouve, [pour voir] s’il marchera dans ma loi, ou non. 5Et il arrivera que, le sixième jour, ils prépareront ce qu’ils auront rapporté, et ce sera le double de ce qu’ils recueilleront chaque jour. 6Et Moïse et Aaron dirent à tous les fils d’Israël : Au soir vous saurez que l’Éternel vous a fait sortir du pays d’Égypte ; 7et, au matin, vous verrez la gloire de l’Éternel, parce qu’il a entendu vos murmures contre l’Éternel ; car que sommes-nous, que vous murmuriez contre nous ? 8Et Moïse dit : [Ce sera] en ce que l’Éternel vous donnera le soir de la chair à manger, et au matin du pain à satiété ; parce que l’Éternel a entendu vos murmures que vous avez proférés contre lui ; car que sommes-nous ? Vos murmures ne sont pas contre nous, mais contre l’Éternel. 9Et Moïse dit à Aaron : Dis à toute l’assemblée des fils d’Israël : Approchez-vous devant l’Éternel ; car il a entendu vos murmures. 10Et il arriva, comme Aaron parlait à toute l’assemblée des fils d’Israël, qu’ils se tournèrent vers le désert ; et voici, la gloire de l’Éternel parut dans la nuée. 11Et l’Éternel parla à Moïse, disant : 12J’ai entendu les murmures des fils d’Israël. Parle-leur, disant : Entre les deux soirs vous mangerez de la chair, et au matin vous serez rassasiés de pain ; et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu.

Notes

aamertume.
bc.-à-d. : au peuple.
clitt. : un jugement.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)