La description de la table suit le même ordre que celle de l’arche : c’est une table de bois de sittim ; ses dimensions sont indiquées avant qu’il ne soit fait mention du placage d’or pur.
Il y a donc une relation entre l’arche et la table ; il nous faut anticiper un peu pour en comprendre une des raisons : la table, dans la Parole, est souvent le symbole de la communion. Dans ce cas ceux qui sont assis ensemble à une même table et qui se nourrissent des mêmes aliments sont, en figure, en communion les uns avec les autres et avec celui qui a dressé la table et à qui elle appartient.
Les matériaux sont les mêmes que ceux de l’arche. La hauteur de la table est aussi celle de l’arche, et de la grille de l’autel de l’holocauste. Cela exprime que la position et la communion des saints répond à la gloire de Christ devant le PèreJean 17. 22, et à ses souffrances à la croix.
Revenons à la table : elle est une figure de Christ qui, dans les perfections de sa personne, présente à Dieu la nourriture du lieu saint – le pain de proposition – pour les sacrificateurs.
La longueur et la largeur de la table sont moindres que celles de l’arche et du propitiatoire. Cela nous dit que la provision de grâce révélée dans la propitiation pour les péchés, dépasse ce que la communion des saints peut en saisir ; la propitiation est aussi “pour le monde entier” 1 Jean 2. 2.
Comme l’arche, la table est pourvue d’un couronnement d’or, tout autour. En relation avec le pain, ce couronnement évoque la perfection dans laquelle Christ, couronné de gloire et d’honneur, présente à Dieu son peupleÉphésiens 1. 6.
Le rebord, d’une paume, tout autour, avec son couronnement, montre comment les saints sont protégés et séparés du mal par la puissante main du Seigneur – une paume – : “Oui, il aime les peuples, tous ses saints sont dans ta main” Deutéronome 33. 3 ; Jean 10. 28. Christ fait participer ceux qu’il aime, à la gloire que le Père lui a donnéeJean 17. 19-22.
Les anneaux d’or et les barres nous rappellent que la table, comme l’arche, était portée sur l’épaule par les KéhatitesNombres 3. 31 ; 7. 9.
Enfin, les ustensiles du service sont énumérés. Ils sont d’or pur, car la sainteté sied à la maison de DieuPsaume 93. 5. Ils représentent les saints, accomplissant le service dans le sanctuaire, en vertu de la valeur du sang de ChristHébreux 9. 14.
Le pain est placé sur la table, devant l’Éternel, continuellement. Cela nous montre la valeur de ce pain, qui est un type de Christ, considéré alors comme la nourriture céleste. Nous avons déjà vu, dans la manne, que Christ est la nourriture des rachetés dans le désert. Ici nous sommes dans le sanctuaire, où seuls les sacrificateurs ont accès. Aujourd’hui, ceux que Christ a lavés dans son sang, sont sacrificateurs dans les lieux célestes, où ils entrent par la foiApocalypse 1. 5, 6 ; Hébreux 10. 19-22.
Dans l’Exode, il est question d’un seul pain (verset 30), fait de fleur de farine cuite. Il représente donc Christ, éprouvé dans sa sainte humanité par le jugement de Dieu (le feu) manifesté parfait et placé devant Dieu sous la lumière du chandelier dans le lieu saint. Nourriture des sacrificateurs dans “le sanctuaire terrestre”, il préfigure, pour nous, Christ ressuscité et glorifié, nourriture spirituelle dans les lieux saints où nous avons accèsHébreux 9. 1 10. 19, 20.
Le livre du Lévitique (24. 5-9), nous enseigne que la fleur de farine était cuite en douze gâteaux. Cela évoque les douze tribus d’Israël, c’est-à-dire le peuple de Dieu, associé à Christ. Dieu voit ainsi les siens en Christ, dans la bonne odeur de son intercession, représentée par l’encens pur sur chaque rangée de pains.
Pour les “saints et fidèles dans le Christ Jésus” Éphésiens 1. 1-6, ces choses ont leur contrepartie dans les lieux célestes, où ils sont rendus agréables dans le Bien-aimé, sous le regard du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Enfin, tous les ustensiles du service sont d’or pur, car tout, dans le sanctuaire, est en harmonie avec la gloire de Dieu révélée en Christ.