Les vêtements dont Moïse devait revêtir Aaron et ses fils, sont le témoignage visible, extérieur, de la sainteté de leur service.
Ce sont des vêtements “pour gloire et pour ornement” ; ils correspondent ainsi à ce qu’est la maison que Dieu remplit de sa gloire (40. 34, 35).
Mais Dieu veut “la vérité dans l’homme intérieur” Psaume 51. 8 ; l’état moral des sacrificateurs doit correspondre à ce qu’ils montrent publiquement. Car ce n’est pas seulement devant les fils d’Israël qu’ils vont exercer leur office ; c’est d’abord devant l’Éternel et pour lui.
La grâce de Dieu pourvoit à leur sanctification (elle seule le peut) selon des dispositions et des offrandes qui présentent toutes en figure l’œuvre de Christ à la croix.
Pendant la période de la grâce (communément appelée l’ère chrétienne) tout croyant, lavé dans le sang de Christ, est “fait sacrificateur” Apocalypse 1. 5, 6. Il est “sanctifié par l’offrande du corps de Jésus Christ” Hébreux 10. 10.
Pour comprendre les différents aspects des ordonnances de ce chapitre, nous devons nous souvenir que lorsqu’Aaron est vu seul, à part de ses fils, il est un type de Christ. Lorsqu’il est associé à ses fils, nous avons en figure l’Église, comme famille sacerdotale. Ajoutons encore qu’un type ne peut jamais représenter pleinement les perfections du Seigneur car notre souverain sacrificateur est “Jésus, le Fils de Dieu” Hébreux 4. 14.
Le chapitre commence par l’énumération des sacrifices et offrandes nécessaires pour sanctifier les sacrificateurs : un jeune taureau en sacrifice pour le péché ; un bélier en holocauste et le bélier de consécration. Les différentes offrandes de pain sans levain et de gâteaux et galettes à l’huile représentent Christ dans sa sainte humanité.
La sanctification des sacrificateurs a lieu à l’entrée de la tente d’assignation (c’est-à-dire du tabernacle), demeure de Dieu au milieu de son peuple (40. 34, 35). Tout d’abord, Moïse les fait approcher et les lave avec de l’eau. L’eau représente l’action purifiante de la Parole de DieuJean 3. 5 ; Éphésiens 5. 26. Nous avons là une figure de la nouvelle naissance.
Par le lavage d’eau, Aaron devenait symboliquement ce que Christ est en lui-même, c’est-à-dire saint. Son association avec ses fils représente l’Église, sainte en vertu de son union avec Christ, dans une vie de résurrection : “Je me sanctifie moi-même pour eux”, dit le Seigneur, “afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité” Jean 17. 19.
Ensuite Aaron est seul, pour être revêtu des saints vêtements, et oint, seul, de l’huile de l’onction, figure du Saint Esprit. Il est ici un type de Christ, oint de l’Esprit Saint, à son baptêmeMatthieu 3. 16 ; Actes 10. 38, en vertu de sa sainteté personnelle, n’ayant pas besoin de l’aspersion du sang (nécessaire pour purifier).
Moïse fait approcher ensuite les fils d’Aaron, les revêt de leurs tuniques et les ceint, afin de consacrer “Aaron et ses fils” avec lui ; c’est une figure de l’Église, comme famille sacerdotale associée à Christ.
Les trois sacrifices, présentés devant la tente d’assignation (en figure devant l’Éternel), sont alors offerts : un taureau en sacrifice pour le péché, présentant le caractère expiatoire de la mort de Christ ; un bélier en holocauste, figure de Christ qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tacheHébreux 9. 14 : c’est la
En posant leurs mains sur la tête des sacrifices, Aaron et ses fils s’identifiaient à eux : leurs péchés sont mis sur la tête du taureau ; la perfection symbolique de l’holocauste leur est imputée.
Le bélier, symbole du dévouement pour DieuExode 26. 14 ; Genèse 22. 13, présente Christ, que son obéissance, jusqu’à la mort de la croix, a pleinement qualifié pour être “sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec” Psaume 110. 4 ; Hébreux 6. 20 ; 7. 15-17, 21-28.
Ici, une importance particulière est donnée à ce que représente le bélier de consécration : il est égorgé, Moïse prend de son sang et le met sur le lobe de l’oreille droite, sur le pouce de la main droite, et sur le gros orteil du pied droit d’Aaron et de ses fils.
Puis il en fait aspersion sur l’autel tout autour ; Aaron et ses fils sont ainsi mis au bénéfice de la valeur du sang que Dieu a “donné sur l’autel pour faire propitiation pour l’âme” Lévitique 17. 11.
Aaron et ses fils sont désormais “achetés à prix” 1 Corinthiens 6. 20 ; leur intelligence, leur activité et leur marche appartiennent désormais au Seigneur, à cause de la valeur de son sang. Ces choses ont leur contrepartie dans la marche pratique du chrétien2 Corinthiens 5.
Enfin, une partie de ce sang est jointe à l’huile de l’onction, pour faire aspersion sur Aaron, ses fils, et sur les vêtements d’Aaron et de ses fils avec lui. Ils sont ainsi mis à part par le sang et l’onction du Saint Esprit.