Les chapitres 25 à 31 du livre de l’Exode comprennent un ensemble parfait de sept divisions. Chacune commence en ces termes : “Et l’Éternel parla à Moïse”. La première section nous a présenté tout ce qui concerne le sanctuaire et la sacrificature. La seconde et la septième contiennent des directives qui touchent tout le peuple. Les quatre autres viennent compléter ce qui est nécessaire au service sacerdotal et à l’exécution de tout l’ouvrage du tabernacle.
Dans cette division, les fils d’Israël sont appelés à prendre conscience de leur état de rachetés. C’est le sens symbolique de “l’argent de la propitiation”, chose corruptible, certes, mais qui représente “le sang précieux de Christ” 1 Pierre 1. 18-21. Car c’est le sang qui fait propitiation pour l’âmeLévitique 17. 11.
Cette “rançon des âmes” est liée au dénombrement des fils d’Israël. Chacun doit donner pour lui-même sa propre rançon, fixée uniformément à un demi-sicle, pour le riche comme pour le pauvre, car devant Dieu “il n’y a pas de différence, car tous ont péché” Romains 3. 22.
Cet argent, affecté au service de la tente d’assignation, a servi notamment à fondre les cent bases du lieu saint et du voile (38. 25-28), ainsi que les crochets des piliers et le placage des chapiteaux.
Les fils d’Israël, qui ne pouvaient entrer dans le sanctuaire, y étaient néanmoins représentés en mémorial devant l’Éternel, afin que propitiation soit faite pour leurs âmes. Chacun de ceux qui avaient donné cette offrande de l’Éternel, était ainsi connu suivant “le nombre des noms” Nombres 1. 2. Bien des siècles plus tard, l’Éternel rappellera ces choses au Résidu de son peuple : “Ne crains point, car je t’ai racheté ; je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi.” Ésaïe 43. 1. Et notre Berger et Rédempteur nous appelle par notre nomJean 10. 3-14.
La maison de Dieu est donc fondée sur la rédemption, et le peuple racheté est sanctifié avec elle.
Ni la forme, ni les dimensions de la cuve d’airain ne sont précisées : notre attention est ainsi dirigée sur sa fonction, plutôt que sur son aspect ; elle contient de l’eau pour s’y laver.
La mention d’un soubassement (également d’airain), suggère la stabilité de la cuve, c’est-à-dire la permanence de la ressource donnée aux sacrificateurs, afin qu’ils se lavent avant d’entrer dans la tente d’assignation ou de servir à l’autel.
L’airain et l’eau sont associés ici, montrant symboliquement que l’action purificatrice de la Parole (l’eau), est liée à la mort de Christ sous le jugement de Dieu.
Placée entre la tente d’assignation et l’autel, elle est sur le chemin des sacrificateurs, afin qu’ils y lavent leurs mains et leurs pieds avant d’entrer dans la tente ou de servir à l’autel.
Pourquoi donc ce lavage est-il nécessaire ? Les sacrificateurs n’ont-ils pas été sanctifiés, lavés avec de l’eau avant de recevoir l’aspersion avec du sang et de l’huile ?
Certes, toutes ces choses ont été accomplies pour eux, une fois pour toutes, et ne doivent jamais être répétées. Mais nous ne devons pas oublier que les sacrificateurs, comme les croyants aujourd’hui, étaient en contact avec la poussière du désert, figure des souillures du monde. C’est de ces impuretés qu’ils devaient se purifier à la cuve d’airain.
C’est pourquoi le lavage à la cuve était souvent répété. Il ne doit pas être confondu avec celui qu’avait opéré Moïse (29. 4), et qui correspond au lavage de la régénérationTite 3. 5. Celui-ci, fait une seule fois, nous fait sortir de notre condition ancienne, et nous donne une part en Christ.
A la cuve, nous trouvons le lavage de la sanctification, qui ôte les souillures du chemin et nous assure une part avec ChristJean 13. 8.
Ainsi, le Seigneur Jésus, en lavant les pieds de ses disciples, leur dit : “Celui qui a tout le corps lavé, n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net” Jean 13. 10. Ils étaient nets, “à cause de la Parole qu’il leur avait dite” Jean 15. 3. Le Seigneur ne lave que les pieds des disciples, car il a en vue la sainteté de leur conduite1 Pierre 1. 15 ; tandis que pour les sacrificateurs placés sous la loi, les actes (les mains), aussi bien que la marche (les pieds), sont en question.