Pour la seconde foisDeutéronome 9. 25-29 ; 10. 1-5, Moïse se tient devant l’Éternel pour recevoir les paroles de la loi. Il apporte les deux nouvelles tables de pierre qu’il a taillées, afin que l’Éternel y écrive “les dix paroles”, celles même des tables (31. 18) qu’il avait brisées.
La loi subsiste donc, mais deux faits nouveaux interviennent : premièrement, l’Éternel descend dans la nuée, et crie le nom de l’Éternel. C’est le nom de Jéhovah (6. 2, 3), sous lequel il a établi son alliance avec Israël. Dieu se révèle, ici, dans son gouvernement souverain. Il est miséricordieux et faisant grâce… gardant la bonté… pardonnant l’iniquité et le péché, et il ne tient nullement celui qui est coupable pour innocent. La grâce est là, mais la loi demeure. Ce n’est qu’à la croix que “la bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées” Psaume 85. 11.
Israël est donc placé sous une loi mêlée de grâce ; Dieu, dans sa patience, supporte les péchés de son peuple, sur la base de la rédemption qui est dans le Christ Jésus… par la foi en son sangRomains 3. 24, 25, accomplie à la croix.
Le deuxième fait est que Moïse prie le Seigneur de marcher au milieu de son peuple car, dit-il, “c’est un peuple de cou roide”. Le motif invoqué ici par Moïse est le même que celui que l’Éternel avait utilisé pour dire au peuple : “Je ne monterai pas” (33. 3). Moïse ne pouvait l’avoir oublié, car il met en avant ce que l’Éternel lui avait dit aussi : “Je te connais par nom, et tu as aussi trouvé grâce à mes yeux” (33. 12). De plus, bien loin de se placer en dehors et au-dessus du peuple, Moïse s’identifie à lui. “Pardonne nos iniquités et nos péchés, et prends-nous pour héritage”.
Il avait appris que la gloire de l’Éternel l’aurait consumé (33. 20-22), mais toute sa bonté était passée devant sa face (30. 19). C’est à cette bonté qu’il peut, maintenant, faire appel, en faveur du peuple auquel il s’associe.
Quelle merveilleuse appréciation de la grâce de Dieu ! Moïse sait, en effet, que non seulement il pardonne, mais aussi il bénit.
En réponse à la prière de son serviteur, l’Éternel établit une
La responsabilité d’Israël sera de démolir les autels et de briser les statues des idoles, car il n’y a pas de convenance entre le culte de l’Éternel et celui des idoles. Notons que l’apôtre Paul applique cet immuable principe divin à la conduite pratique des chrétiens et à leur séparation de toute souillure de chair et d’esprit2 Corinthiens 6. 14-18 ; 7. 1.
Cela explique pourquoi, aussitôt après l’interdiction de faire des dieux de fonte, nous trouvons la fête des pains sans levain, dont les sept jours représentent la totalité de la vie des fidèles, aussi bien pour nous, chrétiens1 Corinthiens 5. 7, 8, que pour Israël1.
Nous avons vu aussi, au chapitre 13, la disposition relative au rachat du premier-né de l’âne. Nous retrouvons également la défense de cuire le chevreau dans le lait de sa mère (23. 19).
Ce ne sont pas de simples répétitions ; Dieu, par ce moyen, attire notre attention sur l’importance qu’il donne à ces dispositions ; car tous les enseignements de la Parole disent aux fidèles : Prenez garde à marcher soigneusement… Comprenez quelle est la volonté du SeigneurÉphésiens 5. 15-17.
“Et l’Éternel dit à Moïse : Écris ces paroles ; car, selon la teneur de ces paroles, j’ai fait alliance avec toi et avec Israël”. Le rôle du médiateur apparaît ici (avec toi) dans toute son importance (comp. Galates 3. 19) ; car Moïse et l’alliance de Sinaï préfigurent Christ, médiateur de la nouvelle alliance, dans laquelle il introduira Israël, lorsqu’il apparaîtra “une seconde fois… à ceux qui l’attendent” Hébreux 9. 15-282. L’alliance renouvelée, lorsque, pour la seconde fois, Moïse demeura quarante jours et quarante nuits sur la montagne de Sinaï (comp. 24. 18), maintient le peuple sous la loi ; mais le gouvernement de Dieu, en patience et en grâce, y est préalablement ajouté.
Moïse, après avoir reçu les dix commandements et les “jugements”, avait été rempli de colère devant l’idolâtrie du peuple (32. 19-20). Lorsque, pour la seconde fois, il descend de la montagne de Sinaï, il apporte les nouvelles tables de la loi, qui pourront, cette fois, être introduites au milieu du peuple, car elles seront placées dans l’arche, c’est-à-dire, en figure, sous la garde de Christ.
Pendant quarante jours et quarante nuits, n’ayant d’autre nourriture que les paroles qui sortaient de la bouche de DieuDeutéronome 8. 3, Moïse s’était trouvé tout près de l’Éternel ; il “avait parlé avec lui”, si bien que la peau de son visage reflétait quelque chose de la gloire divine.
En le voyant, Aaron et tous les fils d’Israël craignirent de s’approcher de lui, de sorte que Moïse dut mettre un
En effet, le peuple s’était engagé à obéir aux commandements de la loi (24. 7) ; or, la face de Moïse reflétait la gloire de Dieu en Christ.
C’est pourquoi les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur son visage ; ils ne pouvaient en fait, étant sous la loi, supporter la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ2 Corinthiens 4. 6.
Ce voile caractérise donc la dispensation (ou le système administratif) sous laquelle Israël s’est placé, et où la révélation de toute la grâce et de la vérité de Dieu lui est cachée sous le voile des ordonnances légales. “La loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ” Jean 1. 17.