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“Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté” (15. 13). “Toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints” 1 Corinthiens 10. 11. Le livre de l’Exode est le second des cinq livres de Moïse, dont l’ensemble est habituellement appelé le “Pentateuque”.
Nous y trouvons le commencement de l’histoire d’Israël comme nation, depuis la mort de Joseph jusqu’à la construction du Tabernacle.
Jacob s’était rendu en ÉgypteGenèse 46. 5-7. Les Israélites, ses descendants, y furent bientôt soumis à la dure servitude des Égyptiens ; leur condition nous présente une figure de l’assujettissement de l’homme à la servitude du péché.
La réponse de Dieu à une telle situation est la rédemption, par laquelle il acquiert pour lui-même un peuple au milieu duquel il veut demeurer (3. 7, 8 ; 29. 45, 46).
Mais le peuple d’Israël était pécheur, au même titre que les Égyptiens ; comment Dieu va-t-il le délivrer s’il doit exercer son jugement à l’égard des pécheurs ? En trouvant une rançon : par la foiHébreux 11. 28, le sang de l’agneau pascal, figure de Christ, est répandu et abrite le peuple lorsque Dieu frappe en jugement tout le pays d’Égypte.
Mis à l’abri du jugement par le sang de l’agneau, Israël quitte l’Égypte en traversant la mer Rouge, qui est une figure de la mort de Christ pour nous.
Le peuple est ainsi racheté, condition nécessaire pour que la puissance de Dieu le guide “jusqu’à la demeure de sa sainteté” (15. 13). Il pourra alors être planté sur la montagne de l’héritage de Dieu, jusqu’en son sanctuaire (15. 17).
La rédemption et l’héritage font partie du “dessein” de Dieu, c’est-à-dire de ce qu’il se propose d’accomplir pour sa gloire, en faveur de son peuple. Mais Dieu a aussi ses « voies », les moyens par lesquels il enseigne les siensDeutéronome 8. 2, 3 : c’est tout le chemin dans le désert.
Israël va donc se rendre en Canaan en traversant le désert. Délivré, racheté par la grâce de Dieu, il va pourtant, à Sinaï, choisir de se placer sous la loi, prenant ainsi l’engagement d’obéir pour obtenir les promesses.
Ainsi est établie la première alliance, par le moyen d’un médiateurGalates 3. 19, Moïse. Avec la loi, Dieu donne à son peuple le tabernacle (Dieu habitera dans le lieu très saint, derrière le voile) et la sacrificature pour assurer et maintenir les relations de son peuple avec lui.
Pour conclure ce bref résumé du livre de l’Exode, nous rappellerons le passage de 1 Corinthiens 10. 11, cité en suscription de cette introduction. Une autre écriture nous dit aussi que “toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation des écritures, nous ayons espérance” Romains 15. 4.
La pensée de Dieu, en nous donnant les textes de l’Ancien Testament, est de nous montrer, par l’histoire de son peuple, ce que nous sommes par nature. Nous y voyons des hommes “ayant les mêmes passions que nous” Jacques 5. 17 ; mais c’est moins le récit de leurs défaillances, de leurs délivrances, et de leurs victoires qui est proposé à notre méditation, que le témoignage de la grâce constante et de la fidélité de Dieu envers eux, dans le chemin de la foi (comp. Hébreux 11).
Enfin, les types dont le livre de l’Exode est si riche nous aident à mieux comprendre les gloires du Seigneur Jésus et la perfection de son œuvre même s’ils ne sont que “l’ombre des biens à venir, et non l’image même des choses” Hébreux 10. 1. L’ombre est en contraste avec l’objet, non avec la lumière.
Les neuf premières plaies : Ch. 6 à 10
