Jusqu’ici Dieu, par les symboles du tabernacle, s’est révélé en Christ.
Par la sacrificature et avec les derniers objets du sanctuaire, il nous montre maintenant le chemin vers Lui.
Le peuple d’Israël n’avait accès qu’au parvis ; les sacrificateurs, eux, entraient constamment dans le lieu saint ; mais seul le souverain sacrificateur pénétrait, une fois l’an, dans le lieu très saintHébreux 9. 6, 7 ; Lévitique 16.
Aujourd’hui, celui qui, par la foi, est lavé dans le sang de Christ, est fait sacrificateur pour son Dieu et PèreApocalypse 1. 5, 6.
Le sacrificateur de l’ancienne alliance était l’intermédiaire entre Dieu et son peuple ; mais son service nous montre en figure celui des rachetés, sous la souveraine sacrificature de Christ. Les vêtements d’Aaron présentent symboliquement les caractères de la sacrificature de Christ, et ce que les saints peuvent en saisir. C’est pourquoi ils doivent être faits par “des hommes intelligents”, rendus tels parce que l’Éternel les a remplis “de l’esprit de sagesse” (comp. aussi 31. 1-6).
Ces hommes intelligents représentent sans doute le ministère apostolique, par lequel l’Esprit Saint décrit tous les aspects de la sacrificature de Christ, “ministre des lieux saints et du vrai tabernacle que le Seigneur a dressé, non pas l’homme” Hébreux 8. 2.
Nous retrouvons ici les matériaux qui sont entrés dans la confection du tabernacle, et de ce qu’il contient.
L’or exprime que Dieu a appelé Christ à la sacrificature éternelle, après l’avoir ressuscité et glorifiéHébreux 5. 5-10.
Le bleu, la pourpre, l’écarlate et le fin coton retors parlent du caractère céleste de Christ, des gloires du fils de l’homme, du fils de David et de son humanité sans tache.
Tel est notre grand souverain sacrificateur, “Jésus, le Fils de Dieu” Hébreux 4. 14.
L’éphod est le vêtement caractéristique de la sacrificature. Celui d’Aaron nous montre que Christ agit pour nous sous son double caractère : divin, ce dont nous parle l’or ; et humain, ce qu’expriment les quatre autres substances. Il est ainsi pour nous le grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, “Jésus, le Fils de Dieu”.
L’accent est mis ainsi sur le fait que la valeur du service sacerdotal de Christ est liée à la valeur infinie de sa propre personne.
L’éphod d’Aaron annonce aussi ce que sera la sacrificature à venir de Christ, quand il y ajoutera les gloires de la royauté, étant alors le vrai Melchisédec, roi de justice et de paix, aussi bien que sacrificateurGenèse 14. 18 ; Hébreux 7. 1.
De même que le voile (26. 31) et le pectoral, l’éphod et sa ceinture devaient être faits en “ouvrage d’art”, par des hommes intelligents, à qui l’Esprit de vérité rendait témoignage de Christ, de sorte qu’ils pouvaient rendre témoignage de luiJean 15. 26, 27.
Deux détails retiennent encore notre attention : l’éphod était pourvu de deux épaulières et d’une ceinture.
Les épaulières assemblaient l’éphod, (probablement “un devant” et “un dos”) en passant sur les épaules du sacrificateur.
Les épaules symbolisent la force pour porter (comp. Genèse 49. 15 ; Psaume 81. 7) ; les épaulières évoquent la puissance avec laquelle Christ accomplit son service : la puissance d’une vie impérissableHébreux 7. 16. Ainsi, sur les épaulières, les deux pierres d’onyx (où les noms des fils d’Israël sont gravés d’une manière ineffaçable, “en gravure de cachet”) enchâssées dans des chatons d’or, sont une image des saints, portés avec puissance dans la présence de Dieu, précieux et justes devant lui en Christ.
Deux chaînettes d’or pur, en ouvrage de torsade, attachent solidement les chatons des pierres enchâssées, aux épaulières de l’éphod. Les saints sont ainsi liés au puissant service sacerdotal de Christ glorifié.
La ceinture est l’emblème du serviceLuc 12. 37 ; Jean 13. 4. Le mot qui la désigne est particulier à celle de l’éphod. Faite du même travail et de la même matière que l’éphod, elle exprime le caractère unique du service sacerdotal de Christ en faveur des siens, devant la face de DieuHébreux 9. 24.