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Le second livre de Moïse dit l'Exode
Sondez les Écritures - 2e année

Exode 12. 4-10

La Pâque. Le départ

1. L’institution de la Pâque

“Au dixième jour de ce mois, vous prendrez chacun un agneau” (verset 3). Le sacrifice de cet agneau est suivi de plusieurs ordonnances, qui découlent de la valeur que Dieu attache au seul moyen qu’il offre à son peuple pour le mettre à l’abri de son jugement. Chaque maison d’Israël doit “prendre un agneau”, mais un (seul) agneau par maison (verset 3). Cette disposition nous montre d’abord que le salut est individuel : il y avait un “premier-né” dans chaque maison. Ensuite, le don de Dieu est parfaitement suffisant : un seul agneau est nécessaire. Il n’est pas envisagé qu’un seul agneau soit trop peu pour une maison : du côté de Dieu, rien ne fait défaut. Cependant, il peut y avoir une maison trop peu nombreuse pour un agneau : nous trouvons ici l’expression de la faiblesse spirituelle ; mais Dieu a pourvu aussi à ce cas. Ceux qui sont peu nombreux prendront l’agneau avec le voisin le plus proche de leur maison (verset 4). La pensée de Dieu est sans doute que la proximité des habitations suscite l’intérêt mutuel, figure de notre communion en Christ.

Nous avons déjà remarqué qu’il est souvent question de “maisons” dans ce chapitre. Dieu attache donc une grande importance à ce sujet. En effet, la maison est le lieu des relations et des affections familiales ; c’est pourquoi elle est appelée “maison de père” (verset 3). Le “père” imprime son caractère sur sa maison ; il est responsable d’y exercer son autorité, afin de pouvoir dire en vérité : “Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel” Josué 24. 15. Il s’agit, en pratique, de garder la parole de Dieu et de s’y soumettre. Cela était vrai pour les maisons d’Israël, cela demeure vrai pour les maisons chrétiennes.

Nous comprenons donc que “toute l’assemblée d’Israël” (verset 3) était constituée de l’ensemble des “maisons de père”. Mais il est bien clair que la valeur des maisons d’Israël, aux yeux de Dieu, réside dans la présence de l’agneau dans chacune d’elle.

Vous aurez “un agneau par maison de père, un agneau par maison” (verset 3). L’agneau est le sujet principal de ce chapitre, parce qu’il représente l’Agneau de Dieu, dont l’Écriture tout entière nous entretient. “Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an” (verset 5). Chacun, dans la maison, est amené à en considérer les perfections du dixième au quatorzième jour du mois, période qui correspond à la manifestation publique de Christ. Mais ce n’est ici que “l’ombre des choses” Hébreux 10. 1. Christ seul est “l’agneau de Dieu” Jean 1. 29, 36 ; lui seul est “l’agneau sans défaut et sans tache, préconnu…” 1 Pierre 1. 19 Cet agneau était, bien avant le “commencement des mois”, “l’espérance de la vie éternelle, que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles” Tite 1. 2.

Au quatorzième jour, “toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera, entre les deux soirs” (verset 6). Tous, en Israël, sont ainsi identifiés avec l’agneau, égorgé dans chaque maison, au même moment. Chaque famille est, de la sorte, placée à l’abri du sang ; mais en fait, un seul et même sacrifice est offert : toute la congrégation de l’assemblée d’Israël est envisagée dans son ensemble. C’est l’expression de l’unité du peuple de Dieu.

Mais, la mise à mort de l’agneau n’aurait pas assuré la protection de la maison. Son sang devait être mis sur les poteaux et le linteau de la porte (verset 7), car c’est le sang qui met à l’abri du jugement (versets 7, 13, 23). Nous voyons ici clairement le sang séparé de la chair, ce qui exprime fortement la réalité de la mort. C’est ce que le Seigneur Jésus place devant ses rachetés, dans la Cène, mémorial de “la mort du Seigneur” 1 Corinthiens 11. 26. Chaque maison d’Israël était donc à l’abri d’un sang qui parlait à Dieu du “sang précieux de Christ” 1 Pierre 1. 19, qui “nous purifie de tout péché” 1 Jean 1. 7. La paix avec Dieu est ainsi basée sur le sang de ChristColossiens 1. 20. A l’extérieur de la maison, le sang de l’expiation était sous le regard de Dieu ; à l’intérieur, l’agneau était donné pour nourriture aux enfants d’Israël. Ils devaient en manger la chair (verset 8) cette nuit-là, sans en rien laisser jusqu’au matin (verset 10). Ils devaient ainsi s’approprier l’agneau, assimiler ses caractères – de même que Christ, par sa mort, donne la vie à quiconque croit en lui, et est aussi sa nourriture pour la vie éternelleJean 6. 48-51.

L’agneau ne devait pas être mangé selon les pensées des hommes mais suivant les instructions divines, qui expriment les perfections de l’agneau sacrifié.

Premièrement, l’action du feu doit être complète : le feu représente la sainteté de Dieu agissant en jugement. Le feu ne devait donc pas agir par un intermédiaire – l’eau (verset 9) – mais il devait s’appliquer directement à toutes les parties du sacrifice. La tête exprime les pensées qui ont guidé Christ, Agneau de Dieu, dans sa marche (les jambes) ; l’intérieur représente les affections profondes de son cœur, qui ont caractérisé toutes ses actionsPsaume 40. 9. Le feu faisait monter vers Dieu un parfum d’agréable odeur et préparait pour l’homme la nourriture convenable à sa vie de racheté.

Ce type nous montre la nécessité de nous approprier la Personne de Christ, d’être occupés de lui. Nous n’avons pas seulement besoin de savoir que nous sommes sauvés, nous avons besoin de connaître le Sauveur.

Deuxièmement, des pains sans levain et des herbes amères accompagnaient la chair de l’agneau, rôtie au feu (verset 8). Le levain est une figure du mal : l’absence de levain dans le pain parle donc de pureté.

Nous reviendrons sur ce type un peu plus loin. Les herbes amères ont aussi une signification : méditer ce que Christ a souffert à cause de nous, produit la repentance et le jugement de nous-mêmes dans la présence de Dieu.

Enfin, si l’agneau ne pouvait être mangé “jusqu’au matin” (verset 10), c’est-à-dire avant qu’un nouveau jour n’efface ou n’atténue le souvenir de son sacrifice, ce qui restait devait être brûlé au feu, de peur d’être confondu avec une nourriture ordinaire. Séparer ce qui est précieux de ce qui est vilJérémie 15. 19, est un principe constant des pensées de Dieu.

Exode 12

4Et si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, que lui et son voisin le plus rapproché de sa maison, le prennent, selon le nombre des âmes ; vous compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peut manger. 5Vous aurez un agneau sans défauta, mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres ; 6et vous le tiendrez en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. 7Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; 8et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des herbes amères. 9Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur. 10Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin ; et ce qui en resterait jusqu’au matin, vous le brûlerez au feu.

Notes

aailleurs : parfait.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)