Ici, la plus grande importance est donnée à la lame d’or sur la tiare d’Aaron. Cette lame gravée, posée sur un cordon de bleu, rappelle que la grâce de Dieu envers les siens s’exerce dans le maintien de sa sainteté, par l’intermédiaire de la sacrificature, c’est-à-dire de l’intercession de Christ dans les lieux célestes.
Même les choses saintes, les sacrifices apportés par les fils d’Israël, portaient la marque de leur infirmité. La lame d’or proclame que toute trace de péché est ôtée de ces offrandes, parce que leur iniquité a été portée par Christ, dont le souverain sacrificateur est un type.
Les croyants, aujourd’hui, présentent à Dieu un “sacrifice de louanges, le fruit des lèvres qui confessent” le nom de JésusHébreux 13. 15.
Mais, comme le montre l’épître aux Hébreux, nous avons, dans la personne du Seigneur Jésus, le souverain sacrificateur qui nous convenait, dont le sang nous a purifiés des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivantHébreux 9. 11-14.
Par sa mort, Jésus a répondu pour toujours, aux exigences de la justice et de la sainteté de Dieu ; par sa résurrection, il devient souverain sacrificateur pour l’éternité, et conduit ses rachetés dans le chant du “cantique nouveau” Psaume 40. 2-4.
Elle est cachée sous la robe de l’éphod. Faite de fin coton brodé, elle représente la pureté personnelle de Christ dans ses voies, invisible, sauf aux yeux de Dieu et aux yeux de la foi. Les broderies mettent l’accent sur les traits admirables de la grâce et de la gloire morale de “Jésus Christ, le juste”.
Le fin coton nous parle de son humanité parfaite et sans tache : il est le souverain sacrificateur qui nous convenait, “saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs” Hébreux 7. 26.
Ainsi, de même que, dans l’arche, la gloire du Fils de Dieu recouvrait la gloire de son humanité, ici aussi, les vêtements pour gloire et pour ornement recouvrent la simple tunique de fin coton, car “il dut, en toutes choses être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur… Car en ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés” Hébreux 2. 17, 18.
Moïse devait revêtir les fils d’Aaron de tuniques, de ceintures et de bonnets, pour gloire et pour ornement. Aaron revêtait lui aussi un vêtement semblable pour le service. Ici encore, l’enseignement symbolique nous rappelle que tout ce qui concerne les sacrificateurs vient de Dieu. Ces vêtements de fin coton (39. 27-39) représentent la pureté de la nature de Christ, “qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption” 1 Corinthiens 1. 30.
Nous comprenons bien, par l’enseignement constant de ces types, que les fils d’Aaron représentent les croyants du temps de la grâce : lavés dans le sang de la croix, associés à Christ, sacrificateurs “revêtus de justice… et de salut” Psaume 132. 9. 16.
Pourtant, nous sommes mis en garde contre le danger d’oublier la faiblesse qui s’attache à notre condition sur la terre. La chair est encore là, jugée, certes, mais prête à se manifester ; et elle n’a pas sa place dans le service de Dieu.
La grâce divine pourvoit à ce que la “nudité de la chair”, c’est-à-dire ce qui vient de la sagesse et de la force de l’homme, soit couverte.
La sainteté sied à la maison de DieuPsaume 93. 5. Puissions-nous faire nôtre, toujours, la prière de David : Unis nos cœurs à la crainte de ton nomPsaume 86. 11.