Le chandelier d’or pur se trouve aussi dans le lieu saint. Il s’agit plus exactement d’un luminaire portant sept lampes à huile.
Nous avons ici un double symbole : le chandelier d’or pur présente Christ ressuscité et glorifié ; l’huile pure (27. 20) est, comme toujours dans la Parole, un type du Saint Esprit.
Nous pouvons déjà remarquer que le luminaire et l’huile présentent deux traits communs : l’un et l’autre sont purs ; l’un et l’autre sont le résultat d’un travail évocateur de peine : l’or est battu, et les olives sont broyées. Ainsi, l’huile d’olive pure broyée représente la grâce du Saint Esprit, basée sur l’œuvre de Christ.
Notre attention est attirée maintenant sur la structure du chandelier : son pied, sa tige et ses branches.
Nous voyons, dans les fleurs et les fruits, ce qui, dans la nature, est l’expression de la vie. Cette image se retrouve dans la verge d’Aaron qui avait bourgeonné et poussé des boutons, et avait produit des fleurs et mûri des amandesNombres 17. 16-26, figure de la résurrection de Christ.
Exposons brièvement ce que représentent ces symboles :
Sans doute alors pouvons-nous voir aussi dans la pomme “le fruit du travail de son âme” Ésaïe 53. 11 ; car les souffrances de Christ sont inséparables de sa glorieuse résurrection.
Tirées du chandelier d’or battu, les branches nous montrent l’œuvre accomplie de Christ comme le seul fondement sur lequel repose la manifestation de l’Esprit dans l’Église, car le Saint Esprit ne fut donné qu’après que Jésus eut été glorifié. Les lampes sont donc portées, présentées, par chaque branche. Elles sont au nombre de sept, car ce chiffre symbolise, dans la Parole, le plein accomplissement de l’œuvre de Dieu. Les sept lampes brillantes représentent la lumière divine en perfection dans la puissance du Saint Esprit. C’est là ce qui a caractérisé le Seigneur Jésus dès le commencement de son ministère terrestreLuc 4. 1, 14-18 : il était oint de l’Esprit Saint et de puissanceActes 10. 38. C’est aussi comme “celui qui a les sept esprits de Dieu” Apocalypse 3. 1, qu’il s’adresse aux assemblées. Le Seigneur Jésus nous est présenté sous ces mêmes caractères dans une prophétie d’Ésaïe (11. 2), où nous trouvons une contrepartie de la structure du chandelier : l’Esprit de l’Éternel, cité en premier, distinct – comme le pied et la tige – reposera sur lui, dit le prophète. Ensuite, six caractères de l’esprit sont énumérés, deux à deux, comme les branches : l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.
La description détaillée du chandelier s’achève par la mention de son poids. Il n’est pas donné de dimensions, car les gloires et l’amour de Christ surpassent toute connaissance. On allumait les sept lampes du chandelier, afin qu’elles éclairent “vis-à-vis de lui”, c’est-à-dire afin qu’elles en fassent resplendir la beauté aux yeux de ceux qui entraient dans le lieu saint. “Celui-là me glorifiera”, dit le Seigneur au sujet du Saint Esprit, car “il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera” Jean 16. 14. Le chandelier éclairait aussi tout le lieu saint : la table (26. 35) où les saints sont vus en Christ, l’autel d’or où Aaron faisait fumer l’encens chaque matin quand il arrangeait les lampes et les allumait entre les deux soirs (30. 7, 8). Sa lumière révélait aussi la beauté du voile saint et l’assemblage du tabernacle et faisait briller l’or des ais. Ajoutons encore que la lampe devait brûler “continuellement…” “du soir au matin” Lévitique 24. 2, 3. Au long de la nuit de l’incrédulité d’Israël, le témoignage de la fidélité de Dieu envers son peuple demeureRomains 11. 1, 25, 26.
Quant à nous, enfants de Dieu, “reluisant comme des luminaires dans le monde” Philippiens 2. 15, nous attendons le retour du Seigneur, bien proche maintenant, “car la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché” Romains 13. 12. La mention des mouchettes et des vases à cendre d’or, indique que le chandelier, avec ses lampes et son huile, est un type de Christ, présenté par le ministère de serviteurs humains. Ces derniers sont les mèches qui doivent être nettoyées par le sacrificateur, afin que l’éclat de la lumière ne soit pas amoindri. L’arche, la table, le chandelier, nous ont présenté la gloire de Dieu révélée en Christ. Puissions-nous, sans nous lasser, discerner ce qui a été montré à Moïse sur la montagne.