Les expressions « rempli du Saint Esprit » et « plein de l’Esprit Saint » se rencontrent 15 fois dans le Nouveau Testament.
La première de ces expressions est presque toujours liée à un témoignage oral, souvent dans un contexte d’opposition, elle semble être une capacité exceptionnelle pour un service ou un témoignage particuliers1.
La seconde nous fait plus naturellement penser à un état caractérisant certains croyants, mais que tous doivent rechercher2.
L’expression « la plénitude de l’Esprit » ne se trouve pas dans la Bible, nous ne l’emploierons ici que comme caractérisant un croyant en qui le Saint Esprit n’est pas entravé par la chair.
On enseigne que le parler en langues est le signe caractéristique de la plénitude de l’Esprit ; c’est, paraît-il, le trop plein d’un cœur qui déborde…
Et nous posons les questions :
Que cette « plénitude » puisse être reçue ou réalisée au moment où l’Esprit vient faire sa demeure dans le croyant, cela est scripturaire10 mais cela n’est pas suffisant, cela peut se renouveler11 et cela doit se renouveler : c’est tout à la fois le privilège et la responsabilité du chrétien :
• « Ne vous enivrez pas de vin : c’est une voie de débauche ; mais SOYEZ REMPLIS DE L’ESPRIT,
•entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et apportant la louange, de votre cœur, au Seigneur ;
•rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ ;
•soyez soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ. » 12
Il s’agit là d’une injonction précise, adressée à tous les chrétiens, que l’on doit mettre en pratique avec autant de soin qu’on évite de s’enivrer.
Il n’est pas dit : « Priez pour être remplis de l’Esprit » car cela ne dépend pas de Dieu mais de nous ; si nous sommes pleins de nous-mêmes, pleins de choses qui encombrent si facilement nos cœurs, le Saint Esprit est, pour ainsi dire, dans l’impossibilité de nous remplir : toute la place est déjà prise !
Il n’est pas dit : « remplissez-vous » mais « soyez remplis » ; confessons tout ce qui nous manque, présentons-nous devant Dieu comme des vases vides : il les remplira de Christ, il les remplira de son Esprit, non pas une fois pour toutes, non pas quelquefois, mais de façon continuelle : « si quelqu’un a soif, disait Jésus, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’Écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre » 13.
Si nous ne goûtons pas cette plénitude, ce n’est dû qu’à un seul obstacle : le péché. Si le Saint Esprit est occupé à nous faire juger des fautes non confessées, il est en nous un Esprit de répréhension et il ne peut, en même temps, nous occuper de Christ. Plaçons-nous donc dans la lumière de Dieu, confessons nos manquements avec l’assurance que le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie (en grec : continue à nous purifier) de tout péché14.
Trois conséquences découlent de la plénitude de l’Esprit :
Que ce soit là la part de tout racheté !