Ailleurs, on entend parler de chrétiens « sur la montagne » (ayant reçu l’Esprit) et de chrétiens « dans la vallée » (n’ayant pas reçu l’Esprit), ce qui fait écho aux fausses doctrines des « témoins de Jéhovah » qui disent qu’il y a une classe d’ « oints » (ayant reçu l’Esprit) et une classe « d’autres brebis » (n’ayant pas l’Esprit). D’autres disent que l’on peut avoir le Saint Esprit « en soi » sans l’avoir « sur soi », désignant ainsi deux « expériences » différentes ; examinons cela.
Dans les 4 groupes de personnes dont il est parlé dans les Actes, il est toujours dit : « Le Saint Esprit SUR VOUS » 1 ; et nous venons de voir que c’était là la réalisation de la promesse du Père2, la conséquence de l’exaltation de Christ3, que ce baptême était le don du Saint Esprit, la venue du Saint Esprit pour baptiser Juifs et non-Juifs en un seul corps4. Or en Jean 14. 16, 17 il est dit clairement : « Le Père vous donnera un autre consolateur… l’Esprit de vérité… il sera EN VOUS ». Nous voyons clairement que les deux expressions sont équivalentes. Personne ne met en doute que les Corinthiens aient été baptisés du Saint Esprit, et la Parole affirme : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est EN VOUS et que vous avez de Dieu ? » (1 Corinthiens 6. 19). Le Saint Esprit en vous ou le Saint Esprit sur vous sont deux aspects d’une seule et même vérité : la réception de l’Esprit Saint en tant que personne divine.
Pour étayer la fausse distinction ci-dessus, on s’appuie sur le passage de Jean 20. 22 : « Ayant dit cela, il souffla en eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint », et l’on affirme qu’ils reçurent le Saint Esprit EN EUX (Jean 20) avant de le recevoir SUR EUX (Actes 2).
Nous devons tout d’abord faire remarquer le caractère exceptionnel et unique de la scène de Jean 20. Seuls les disciples ont connu historiquement l’ancienne alliance, la présence du Messie vivant sur la terre, sa mort, sa résurrection, son ascension, la descente du Saint Esprit inaugurant la période de la grâce. Le détail de leur expérience est donc particulier et non général. D’autre part, il ne s’agit pas de la réception de l’Esprit selon Jean 14. 17, car :
Le verbe « souffler » employé ici dans l’original est unique dans le Nouveau Testament ; il n’est employé que 2 fois dans l’Ancien (version grecque des Septante) :
Nous pensons qu’en Jean 20 le Seigneur Jésus communique, sur la base d’une œuvre accomplie, sa vie de résurrection. De la même façon que le souffle de l’Éternel avait introduit Adam dans la première création, le souffle de Jésus ressuscité introduit les croyants dans la nouvelle création, selon qui il est écrit : « Le premier homme, Adam, devint une âme vivante, le dernier Adam, un esprit vivifiant » 7.
Ce passage souligne la grandeur et la gloire du Christ ressuscité : c’est Lui qui apporte la paix, c’est Lui qui envoie ses disciples, c’est Lui qui communique sa vie de résurrection, c’est Lui qui donne autorité aux apôtres !
D’autre part, nous avons dans les versets 19 à 29 un tableau prophétique remarquable. Nous trouvons en effet :