S’il n’est pas pour le monde1, il est assurément :
À côté de ces 4 cas, il y en a de très nombreux autres, dans ce même livre, où il n’est jamais question de la réception de l’Esprit Saint, tellement cela était normal comme conséquence de la foi : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez le don du Saint Esprit : car c’est pour vous qu’est la promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, autant que le seigneur notre dieu en appellera à lui » 2. Qui ne comprendrait pas de telles paroles ? C’est donc ce qui s’est passé pour ces 3 000 convertis d’Actes 2. 41, pour les 5 000 d’Actes 4. 4 et pour tous les autres3. Il en fut de même pour tous les Corinthiens4, tous les Éphésiens5, tous les Romains6, tous les Galates7.
Il nous reste à considérer un verset souvent cité pour affirmer que si certaines personnes n’ont pas, ou ne peuvent pas avoir le Saint Esprit, c’est parce qu’elles n’obéissent pas à Dieu. Actes 5. 32 ne parle-t-il pas de « l’Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent » ?
Examinons l’enseignement général des Écritures :
Tous les hommes sont naturellement « fils de la désobéissance » 8, mais tous sont responsables devant Dieu de se repentir9 et de croire10 pour devenir des « enfants d’obéissance » 11. Si bien que ne pas croire, c’est désobéir à Dieu12. L’obéissance et la foi sont intimement liées dans l’Écriture qui parle plusieurs fois de « l’obéissance de la foi » 13.
Le verset le plus clair est Jean 3. 36 : « Qui croit au Fils a la vie éternelle mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui ». Les mots « croire », « désobéir » (Jean 3. 36) et « obéir » (Actes 5. 32) ont la même racine grecque. Ce verset montre que ceux qui obéissent à Dieu sont simplement ceux qui croient, mais également que l’obéissance n’est pas simplement liée au don du Saint Esprit, mais aussi au salut. Il est donc faux de dire qu’une personne sauvée n’a pas le Saint Esprit parce qu’elle n’obéit pas à Dieu, car si elle n’a pas cette « obéissance de la foi », certainement elle n’est pas sauvée.
L’affirmation de ce fait fondamental ne s’oppose en aucune manière à cet autre fait qu’un croyant, enfant de Dieu, scellé du Saint Esprit, peut malheureusement ne pas se montrer toujours un fils obéissant ; c’est pourquoi il est sans cesse exhorté à cette obéissance filiale (les inconvertis ne peuvent pas l’être). D’autre part, s’il ne reconnaît pas les droits du Seigneur sur sa vie, le Saint Esprit est attristé14.