Certains disent : « en le demandant et en le recherchant dans le jeûne et la prière », d’autres affirment : « par l’imposition des mains du pasteur, au cours d’une réunion spéciale appelée réunion d’attente du Saint Esprit ».
L’Écriture dit :
Jusqu’à la Pentecôte, les croyants pouvaient demander le Saint-Esprit1, car la promesse n’était pas encore réalisée2 ; de même, le Seigneur a prié le Père afin que le Consolateur, l’Esprit Saint, soit envoyé3, mais il serait contraire à l’Écriture de dire que le Seigneur continue à prier actuellement dans ce but, alors qu’Actes 2. 33 nous dit que Jésus a reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis. Après la descente du Saint Esprit, le jour de la Pentecôte, il n’est JAMAIS question de demander le Saint Esprit, ni dans les Actes, ni dans aucune épître ; restons-en à la Parole de Dieu. Quant aux véritables chrétiens, ils peuvent remercier Dieu de ce que, selon sa promesse, ils ont « reçu… l’Esprit qui est de Dieu » 4. De deux choses l’une : soit vous êtes chrétien et vous avez reçu le Saint Esprit, selon la promesse divine, soit vous n’êtes pas du tout chrétien5 ; ce qu’il vous faut, ce n’est pas demander le Saint Esprit, mais vous approprier les résultats de l’œuvre de Christ, et réaliser la véritable position chrétienne.
Le livre des Actes nous rapporte deux cas6 où le Saint Esprit est donné après l’imposition des mains. Considérons-les.
Dans ces deux cas, comme le dit d’ailleurs Actes 8. 18, le Saint Esprit est donné après l’imposition des mains des APÔTRES. Qui ne verrait là une importante précision ? Suffit-il de faire des études de théologie ou de vouloir se consacrer au ministère ou d’être accepté comme pasteur par une congrégation pour devenir apôtre ? 7 Les Épîtres nous donnent-elles un enseignement dans ce sens ? AUCUN !
Elles sont en opposition flagrante avec les enseignements de l’Écriture. Certes, après l’ascension du Seigneur, les disciples devaient attendre à Jérusalem la réalisation de la promesse du Père, c’est-à-dire la venue du Saint Esprit8, et c’est certainement ce qu’ils firent, mais il s’agit là d’un cas unique, car pour la première fois le Saint Esprit allait descendre sur les croyants pour former l’Église de Dieu, et cela comme conséquence de la glorification de Christ9. Le jour de la Pentecôte, « ils étaient tous ensemble dans un même lieu » 10. Priaient-ils ? La Parole ne nous le dit pas, ils étaient simplement ensemble. S’attendaient-ils aux manifestations qui accompagnèrent et suivirent l’effusion de l’Esprit ? Non, ils les ignoraient : d’une part, les nouvelles langues de Marc 16. 17 étaient pour ceux qui allaient croire et non pour ceux qui, croyant déjà, allaient recevoir le Saint Esprit11 ; d’autre part, la première épître aux Corinthiens n’était pas écrite… Croyez-vous qu’il se passait parmi eux les mêmes choses que l’on peut voir dans les réunions d’attente ? Croyez-vous qu’ils s’encourageaient l’un l’autre en disant : « Allez, allez-y ! Ça y est presque… dites : Alléluia ! … » Croyez-vous que l’on peut arracher à Dieu par une mise en scène aussi affligeante que contraire à l’Écriture ce que le Père et le Fils se sont engagés à donner12 ?
Comme quelqu’un l’a dit, on ne peut exprimer la douleur qu’un chrétien ressent lorsqu’il voit ses frères et sœurs « attendre des heures durant… priant, pleurant, agonisant, criant et transpirant afin de recevoir le baptême du Saint Esprit ; et après toute cette attente, ils repartent chez eux, vides, désappointés, pour revenir la semaine suivante, prier, chanter, louer, agoniser de nouveau, et repartir déçus, une fois de plus, puis essayer une nouvelle fois une autre semaine. Et ainsi durant des semaines, des mois, quelquefois des années… Peut-on trouver dans l’Écriture quelque chose qui ait un rapport avec cette recherche et cette faillite, avec cette attente et cet échec, avec ces allées et venues, toujours vides, toujours insatisfaits et cherchant toujours… Pouvez-vous trouver un verset qui donne le moindre encouragement pour cet interminable découragement ? »
Avec Paul nous disons : « Je crains qu’en quelque manière, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, ainsi vos pensées ne soient corrompues et détournées de la simplicité à l’égard de Christ » 13.