Dire aux croyants qu’ils n’ont pas le Saint Esprit parce qu’ils ne parlent pas en langues, parce qu’ils ne sont pas ce qu’ils pourraient être, parce qu’ils ressentent de la lassitude dans le chemin, c’est les tromper ! Faire douter des promesses de Dieu, troubler les âmes mal affermies, a toujours été le propre de l’Ennemi et de ses agents1. Édifier, fortifier, affermir dans la foi, telles sont les activités qui procèdent de Dieu. Nourrissons ces brebis faibles de la Personne de Christ, apprenons-leur à marcher par la foi et non par la vue (attention, la foi qui repose sur des miracles n’est pas la foi qui sauve ! 2). Montrons-leur que si leur vie est morose, c’est parce qu’elles ne donnent pas au Seigneur la première place, c’est parce que l’Esprit qui est en elles est attristé3, c’est parce qu’elles tolèrent des péchés non jugés, des habitudes charnelles ou mondaines ; rappelons-leur que le sang de Jésus Christ purifie de tout péché et que la communion perdue peut être retrouvée. Parlons-leur de l’affranchissement du « moi », de la chair, du péché, du monde, enseignons-leur quelle est la véritable position du croyant : « en Christ » ; mais n’insistons jamais pour qu’elles fassent encore plus ce qu’elles faisaient déjà : être occupées d’elles-mêmes, de leurs faiblesses et de leurs insuffisances. Occuper les âmes d’elles-mêmes n’est pas un ministère qui vient de Dieu.
Plusieurs se servent de la question posée par Paul à des disciples de Jean Baptiste pour troubler d’authentiques chrétiens : « Avez-vous reçu l’Esprit Saint après avoir cru ? » 4. Ne ferions-nous pas beaucoup mieux d’établir les âmes sur le fondement de la Parole de Dieu et de poser plutôt les questions :
Nous lisons dans une brochure que les trois effets du baptême du Saint Esprit (prouvé par le parler en langues) sont :
Il est indiscutable que la présence du Saint Esprit dans un croyant produit normalement louange, appétit spirituel et joie, mais nous craignons que les adjectifs employés conduisent infailliblement à une analyse intérieure malsaine et décourageante.
Nous nous demandons comment les personnes qui disent aux autres qu’elles n’ont pas le Saint Esprit réagissent quand elles rencontrent des croyants qui réalisent mieux qu’elles :
Comment, en effet, jouir de la certitude du salut quand, selon le même faux enseignement, le salut peut se perdre aussi bien que le Saint Esprit ! S’il est bien certain que nous avons à persévérer jour après jour, n’est-ce pas porter atteinte à la valeur de l’œuvre de Christ que de dire : « Christ donne au croyant une vie éternelle qui, pratiquement, n’est pas éternelle (puisqu’on peut la perdre !), mais qui peut le devenir si nous sommes fidèles jusqu’à la fin ». N’est-ce pas là rabaisser odieusement la valeur du sang de Christ ? N’est-ce pas là prêcher un salut par les œuvres ? L’œuvre de Christ ne nous sauve plus, elle est juste suffisante pour nous placer sur un chemin où nous pourrons obtenir le salut par notre fidélité !
Jamais un croyant ne connaîtra la paix tant qu’il fera dépendre celle-ci de ses expériences, de ses émotions ou de sa fidélité. L’unique fondement de notre paix, de notre joie, de notre salut présent et éternel, de la présence de l’Esprit en nous, est la foi aux déclarations de la Parole de Dieu, la foi en la valeur de l’œuvre de Christ ; puissions-nous ne jamais l’oublier !
« Que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute joie et paix EN CROYANT, pour que vous abondiez en espérance par la puissance de l’Esprit Saint. » 11