La grave maladie du roi a lieu pendant ces jours difficiles, alors qu’il n’est pas encore délivré de son ennemi2 Rois 20. 5, 6. Il prie et verse beaucoup de larmes. L’Éternel l’entend, lui parle, le guérit (le roi a environ 40 ans), lui confirme sa parole par un signe2 Rois 20. 3, 7-11. Quelle condescendance de la part de Dieu qui intervient dans l’ordre de la création qu’il a lui-même établi2 Rois 20. 11, “car toutes choses sont possibles pour Dieu” Marc 10. 27 ! Les quinze années de vie supplémentaires accordées au roi auraient dû produire une grande reconnaissance, mais le roi s’élève dans son cœur, d’où la colère de l’Éternel contre lui, Juda et Jérusalem (verset 25). Il faut bien peu de temps à un homme pour oublier la grâce et les soins divins !
Cependant, le roi et les habitants de Jérusalem s’humilient. Notons bien que cette faute est l’affaire de tous, vus ici dans leur unité et dans leur responsabilité partagée. Chacun doit avertir l’autre ou considérer qu’il porte une part de sa culpabilité. La colère est suspendue, mais n’est que reportée.
Dieu fait sortir Ézéchias de cette seconde épreuve avec de nouvelles compassions et lui donne de très grandes richesses et une très grande gloire (verset 27). Il gère tout avec sagesse et bon sens.
Ayant appris sa maladie, ces chefs s’informent en amis du miracle opéré dans le pays. Ézéchias vient de connaître de grandes délivrances et a fait la riche expérience de la grâce de Dieu. Son cœur a-t-il changé ? Comment va-t-il se comporter ? Dieu l’abandonne à lui-même pour l’éprouver.
Nous apprenons ici que le roi avait jusque-là reçu un soutien dont il n’avait pas eu pleine conscience. Cela nous ouvre les yeux sur le caractère journalier de l’aide accordée par Dieu à chacun de ses enfants. Sans cette aide, tout serait bien vite désastreux. Nous ne devons pas lever haut la tête après une victoire, comme si elle était le produit de nos capacités. Voilà donc Ézéchias face aux messagers. Le récit, très sobre, nous apprend que Dieu le met à l’épreuve afin qu’il connaisse tout ce qui est dans son cœur, mais sa défaillance est passée sous silence. Le récit du livre des Rois nous informe qu’il a écouté les messagers de Babylone et leur a montré ses richesses avec ostentation au lieu de témoigner humblement de la délivrance opérée par Dieu en sa faveur2 Rois 20. 12-19. Nous ne pouvons pas nous passer de Dieu sans broncher. Ce récit nous invite à jouir avec reconnaissance des soins journaliers de Dieu et à désirer constamment son aide.
La vie d’Ézéchias nous présente un véritable exemple de recherche de Dieu et d’attachement à sa Parole. Cela lui vaut de grandes bénédictions et un puissant témoignage aux yeux du monde qui l’entoure.
Cette vie nous instruit également sur tout ce qui est dans notre cœur et dont Dieu désire que nous prenions conscience. Aucun homme (à part l’homme Christ Jésus) ne s’est révélé capable de rester dans les pensées de Dieu sans une aide divine permanente. Cela doit nous porter à l’humilité et à une reconnaissance continuelle pour les compassions de Dieu, “nouvelles chaque matin” Lamentations de Jérémie 3. 23 et dont nous avons tant besoin.
Au terme de la vie d’Ézéchias, Dieu rend témoignage à sa piété. Son attachement à la mémoire de David, son dévouement à l’Éternel, lui valent d’être associé à cette mémoire et d’être enterré “à l’endroit le plus élevé des sépulcres des fils de David”. Il reçoit aussi l’honneur de tout Juda et des habitants de Jérusalem. Il a honoré Dieu de tout son cœur malgré ses faiblesses. Dieu l’honore jusque dans sa mort.