Josaphat avait dû être un roi particulièrement riche et glorieux (17. 5 ; 18. 1) et ses enfants avaient été élevés dans le luxe et l’abondance : n’avaient-ils pas d’ailleurs reçu de leur père des cadeaux somptueux tels que de l’argent, de l’or, des choses précieuses et des villes fortes (verset 3) ?
La Bible nous prévient de ne pas attacher notre cœur à de tels privilèges :
En fait, ces avantages matériels ont probablement produit sur le jeune Joram des effets pervers :
De privilégié qu’il était, Joram est vite devenu un meurtrier. Il fait partie de ces “riches… pleins de violence” Michée 6. 12.
Roi à trente-deux ans (verset 5.), marié à une fille d’Achab (verset 6), il a pu considérer dans sa jeunesse deux manières de gouverner :
Joram choisit le mauvais exemple : rejeter Dieu et promouvoir l’idolâtrie (verset 11). Toutefois, si Joram ne réalise pas encore pour lui-même la portée catastrophique d’une telle décision, la grâce de Dieu brille de mille feux dans ce récit ténébreux et vient délicatement rappeler la pérennité des promesses divines en faveur de la maison de David (verset 7).
Nous pouvons bien célébrer l’Éternel “car il est bon ; car sa bonté demeure à toujours” Psaume 106. 1 ; mais il convient aussi de nous placer chacun devant nos responsabilités à l’heure des choix importants de l’existence (écoles, études, loisirs, profession, habitation, mariage, amitiés, etc.). Écoutons le précieux conseil de l’Éternel : “J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie afin que tu vives” Deutéronome 30. 19.
N’imitons pas Joram qui, sous l’influence de son épouse idolâtre1, a préféré le chemin de la malédiction et de la mort…
La révolte gronde dans le royaume de Juda pour une seule et unique raison : son roi a abandonné l’Éternel (verset 10).
Cet abandon officiel de l’Éternel prend des proportions fâcheuses : Joram construit des hauts lieux et entraîne Juda à s’y prostituer moralement2 (verset 11). En agissant de la sorte, il pousse l’Éternel à intervenir ; suite à un tel affront, la punition est inévitable : “Je punirai les princes et les fils du roi et tous ceux qui se vêtent de vêtements étrangers” Sophonie 1. 8.
Un message avait été rédigé par Élie. Il parvient à Joram alors que le grand prophète avait été enlevé au ciel plusieurs années auparavant2 Rois 2. 11. Cet avertissement, plus que solennel, comprend deux parties :
Cette prédiction va se réaliser point par point pour Joram. Une fois de plus, Dieu accomplit ce qu’il a dit et nous engage à accorder à sa Parole une attention toujours plus soutenue car “nous avons la parole prophétique rendue plus ferme à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur” 2 Pierre 1. 19.
Joram ne tiendra pas compte de cet ultime avertissement d’un puissant prophète. Mais si l’on pèche volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus qu’une “certaine attente terrible de jugement” et “c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant” Hébreux 10. 26, 27, 31.
La déchéance est rapide et implacable :
Après huit années d’un triste règne marqué par une immoralité inqualifiable, Joram meurt sans être honoré :
Nous pourrions caractériser son règne par ces quelques mots : “Tu as aimé le mal plus que le bien, le mensonge plus que la parole de justice… aussi Dieu te détruira pour toujours” Psaume 52. 5, 7.
Quant à nous-mêmes, méfions-nous de toute mauvaise influence (comme celle qu’exerça Athalie sur le faible Joram) : “Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Réveillez-vous pour vivre justement, et ne péchez pas” 1 Corinthiens 15. 33, 34.