C’est dans un pays en pleine débâcle morale que Josias est appelé à régner précocement. Il est amené à la plus haute fonction à l’âge de huit ans et régnera 31 ans à Jérusalem d’une manière remarquable et remarquée. Sur le plan spirituel, ce fut un excellent roi, ne s’écartant pas des voies de David, “ni à droite, ni à gauche” (versets 1, 2), répondant ainsi aux exigences de la loi : “Vous prendrez donc garde à faire comme l’Éternel, votre Dieu, vous a commandé ; vous ne vous écarterez ni à droite, ni à gauche” Deutéronome 5. 32.
Rester dans le chemin que le Seigneur trace pour chacun de nous, sans s’en écarter, est nécessairement un gage de bénédictions : “Ainsi dit l’Éternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’enseigne pour ton profit, qui te dirige dans le chemin par lequel tu dois marcher” Ésaïe 48. 17.
Josias, animé par la volonté d’imiter la piété de David et désireux de plaire à l’Éternel, prend de bonnes dispositions et les étapes en sont bien notées dans sa biographie :
Remarquons que tous ces événements d’une intensité exceptionnelle se sont déroulés en une seule et unique année (35. 19) alors que Josias est à peine âgé de 26 ans.
Souvent, avant de construire un nouvel édifice, il faut détruire l’ancien, déblayer le terrain et assainir les fondations. C’est à ce travail de purification en profondeur que Josias va se consacrer car il faut agir méthodiquement : “Il y a un temps pour toute affaire sous les cieux… un temps de démolir, et un temps de bâtir” Ecclésiaste 3. 1-3.
Tout ce qui est en opposition au seul vrai Dieu va être réduit en poussière : ashères, images taillées et de fonte, autels des Baals, colonnes consacrées au soleil, jusqu’aux os de leurs sacrificateurs (verset 3 b-5). Un tel zèle de la part de Josias dénote :
Nous devons considérer et suivre l’exemple de Josias :
L’action entreprise ne se limite pas au seul royaume de Juda. Alors que le royaume d’Israël a été complètement dévasté et ravagé par les Assyriens en 722, Josias n’hésite pas à remettre aussi de l’ordre au nord : les tribus de Manassé, Éphraïm, Siméon et Nephthali (verset 6) sont visitées avec la même volonté purificatrice et le même résultat salvateur (verset 7). Une réconciliation et une sincère coopération entre toutes ces tribus du nord comme du sud seront les résultats heureux d’une telle entreprise menée pour le bien de tous (verset 9b).
Josias garde toujours cette parfaite vision unitaire d’un peuple rassemblé autour de son Dieu, “dans tout le pays d’Israël” (verset 7), même après des événements douloureux :
Quelle consolation et quel encouragement pour nos cœurs humiliés par des circonstances qui ne sont pas à la gloire de Christ, notre bien-aimé !
Si Josias a pu réaliser la promesse de l’Éternel : “En un temps agréé, je t’ai répondu… et je te garderai et je te donnerai pour être une alliance du peuple, pour rétablir le pays, pour faire hériter les héritages dévastés” Ésaïe 49. 8, il en sera de même pour nous.
L’élimination radicale de l’idolâtrie avait pris de telles proportions et les cœurs étaient tellement bien disposés, que la réparation du temple se déroula avec la même ferveur et la même intensité. Tous se sentaient concernés et travaillaient dans une grande harmonie : chef de ville, rédacteur des chroniques (verset 8), grand sacrificateur, lévites (verset 9), ouvriers (verset 10), charpentiers, tailleurs de pierre (verset 11), musiciens (verset 12), portefaix, scribes, intendants, portiers (verset 13).
Tous unis autour d’un même travail et pour une seule et unique gloire, celle de l’Éternel ! Et l’Esprit de Dieu se plaît à souligner leur zèle : “Ces hommes faisaient le travail avec fidélité” (verset 12).
Quelle leçon pour chacun de nous, trop souvent occupés de nos intérêtsPhilippiens 2. 21 plutôt que de ceux de Jésus Christ ! Soyons vigilants : “Prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres… nous exhortant l’un l’autre” Hébreux 10. 24, 25.