Depuis la division du royaume entre le nord et le sud, le pays n’avait connu que guerres et conflits ; d’abord sous le règne de Roboam : “Et il y eut des guerres continuelles entre Roboam et Jéroboam” (12. 15) et ensuite sous Abija : “Et il y eut guerre entre Abija et Jéroboam” (13. 2). Après la mort d’Abija, son fils Asa accède au trône et la grâce de Dieu se plaît à souligner les excellents débuts de son règne : “De ses jours, le pays fut en repos pendant dix ans” (verset 24).
Devant les écarts commis par son père et son grand-père, Asa fait preuve d’une belle énergie spirituelle pour marcher dans les sentiers de la bénédictionJérémie 6. 16 :
Une telle position ne peut que plaire à Dieu qui lui accorde toute l’appréciation qu’elle mérite :
Le Seigneur ne nous propose rien de plus, ni rien de moins, pour goûter le vrai repos avec lui : “Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes” Matthieu 11. 29.
Le pays étant en repos, Asa peut alors s’occuper librement de le consolider, tout en affermissant son pouvoir : il bâtit des villes fortes et les entoure de murailles, tours, portes et barres (versets 5, 6). De tels petits détails ne sont jamais superflus dans la parole de Dieu. Nous devons aussi prendre des dispositions spirituelles pour consolider notre vie de foi jusqu’en ses moindres détails :
Asa entreprend cette politique de grands travaux tout au début de son règne “pendant que le pays est devant nous” (verset 11). Il n’a, à ce moment-là, aucun autre souci et il peut donc se consacrer totalement à cette besogne. C’est pendant le temps de la jeunesse (alors que la vie est devant nous) que nous devons nous attacher à donner à notre foi des fondements sûrs et un système de fortifications adéquat. En effet, à cet âge, les grands soucis de la vie ne nous encombrent pas encore (hormis les études) et beaucoup de temps libre peut être employé utilement à la méditation de la parole de Dieu. David, par exemple, peut en parler judicieusement : “O Dieu ! tu m’as enseigné dès ma jeunesse ; et jusqu’ici j’ai annoncé tes merveilles” Psaume 71. 17.
De plus, Asa prend soin du trésor du temple : “Il apporta dans la maison de l’Éternel les choses saintes de son père et les choses que lui-même avait consacrées, de l’argent et de l’or et des ustensiles” 1 Rois 15. 15. Une telle ferveur pour l’Éternel ne pouvait entraîner en retour que de riches bénédictions : les sept premiers versets de notre chapitre répètent trois fois le mot “repos” et deux fois le terme “tranquille”, et le verset 6 se termine par cette expression : “Ils bâtirent et prospérèrent”. Recherchons la communion avec Dieu, la connaissance de sa volonté, et nous serons remplis de joie et de paix : “Bienheureux quiconque craint l’Éternel et marche dans ses voies ! Car tu mangeras du travail de tes mains ; et tu seras bienheureux, et tu seras entouré de biens” Psaume 128. 1, 2. Il en est de même pour ceux qui désirent la paix de l’Assemblée : “Demandez la paix de Jérusalem ; ceux qui t’aiment prospéreront” Psaume 122. 6.
C’est toujours lorsque les choses tournent bien et quand les événements semblent favorables qu’il faut se montrer vigilant. Le diable peut intervenir pour endormir les âmes et les détourner. Dieu lui-même peut tester la qualité de notre relation avec lui, “sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience” Jacques 1. 3.
L’armée d’Asa comptait au grand complet 580 000 hommes forts et vaillants (verset 6).
Dieu permet alors que Zérakh, l’Éthiopien, engage le combat contre son roi fidèle avec un million d’hommes et trois cents chars (verset 7). Asa réagit avec méthode et dépendance :
Cette guerre qu’Asa doit subir lui rappelle certainement celle que son père avait engagée contre Jéroboam : la victoire sourira au petit nombre car Dieu a été invoqué (13. 14, 15).
Asa exprime ici une belle certitude : “Aide-nous, Éternel, notre Dieu ! car nous nous appuyons sur toi… Que l’homme n’ait point de force contre toi !” (verset 10). Son arrière-grand-père David ne disait-il pas déjà : “Demeure tranquille, appuyé sur l’Éternel, et attends-toi à lui” Psaume 37. 7 ?
Asa vivait tranquille à l’intérieur de son royaume, grâce à Dieu (verset 3) et il témoignera de la même tranquillité face à l’ennemi extérieur pour être vainqueur : les Éthiopiens sont écrasés et le butin de guerre est considérable.