Près de 200 ans auparavant, par la bouche du prophète Nathan, Dieu avait fait des promesses à son fidèle serviteur David : “Ta maison et ton royaume seront rendus stables à toujours devant toi, ton trône sera affermi pour toujours” 2 Samuel 7. 16.
Un autre prophète, le Silonite Akhija, confirmera cette promesse à Jéroboam, à la fin du règne de Salomon, “afin qu’il y ait toujours une lampe pour David, mon serviteur, devant moi à Jérusalem, la ville que je me suis choisie pour y placer mon nom” 1 Rois 11. 36.
Ainsi, malgré la désobéissance et
Nous en avons encore un exemple vivant avec Achazia. Joram, son père, avait très mal dirigé le royaume de Juda sur le plan spirituel (21. 11) ; il subit une cuisante défaite de la part des Éthiopiens et des Arabes sur le plan militaire : tous ses biens sont confisqués et toute sa famille est décimée sauf le plus petit de ses fils, Joakhaz ou Achazia (21. 17 ; 22. 1).
Ce dernier aurait dû être exterminé comme tous les autres mais Dieu, dans sa grâce, est encore intervenu pour maintenir intactes les réalités de ses précieuses promesses.
Achazia n’a pas été capable de comprendre le privilège qui était le sien d’être le seul survivant de toute sa famille, selon le plan de Dieu. Il s’est montré tout autant incapable de discerner la volonté de Dieu parce que, en réalité, il a toujours été très mal conseillé :
Tous ces conseils furent désastreux :
Sachons, avec le secours de l’Esprit, établir la différence entre “les hommes qui méditent l’iniquité et qui donnent de mauvais conseils” Ézéchiel 11. 2 et “le conseil de l’Éternel ; car c’est là ce qui s’accomplit” Proverbes 19. 21.
Achazia ne pouvait guère ignorer la mésaventure de son grand-père Josaphat lorsque celui-ci fit alliance avec Achab pour faire la guerre aux Syriens à Ramoth de Galaad (18. 28-34). Seulement, il était aussi petit-fils d’Achab.
Toujours est-il qu’il commet les mêmes erreurs :
Achazia est prisonnier des mauvais conseils qu’il a suivis au lieu d’écouter la voix de l’Éternel. La sentence divine peut tomber :
“Et ce fut, de la part de Dieu, la ruine complète d’Achazia” (verset 7).
En fait, Achazia se compromet avec le roi Joram, blessé et malade (verset 7), il “descend” au lieu “d’élever” les yeux vers celui qui habite dans les cieuxPsaume 123. 1.
En descendant s’allier avec la maison d’Israël, Achazia est tombé dans un « règlement de comptes » décidé par Dieu pour retrancher la maison d’Achab (verset 7). Pour ce faire, Jéhu, fils de Nimshi, avait été oint et s’était acquitté avec méthode de sa tâche :
Ce Jéhu remplira tellement bien sa mission que Dieu en fera le dixième roi d’Israël ; mais il marchera, lui aussi, dans les péchés de Jéroboam (veaux d’or à Béthel et à Dan) 2 Rois 10. 29.
Quant à Achazia, l’histoire nous rapporte qu’avant d’être mis à mort, il essaya de se cacher à Samarie (verset 9). Cependant, il fallait que justice soit faite et elle le fut (verset 8). Il n’aura régné qu’un an ! Triste fin pour le roi siégeant à Jérusalem, la ville de la présence de Dieu, qui vient se cacher à Samarie, la ville impie !
Lorsque Dieu a décidé une chose, il est inutile de nous cacher car il nous retrouvera toujours pour accomplir la chose qu’il a déterminée : “Un homme se cachera-t-il dans quelque cachette où je ne le voie pas ? dit l’Éternel” Jérémie 23. 24.
Fait exceptionnel dans l’histoire d’Israël, les rois du nord (Joram) et du sud (Achazia) meurent le même jour. Achazia, tout en ayant été assassiné à Meguiddo (au nord) sera finalement ramené par ses serviteurs à Jérusalem pour y être enterré “dans son sépulcre, avec ses pères, dans la ville de David” 2 Rois 9. 28. Ainsi donc, bien qu’ayant été un fort mauvais roi, Achazia sera quand même l’objet de la grâce de Dieu qui le ramènera à Jérusalem. Ce seul honneur qui lui sera rendu, Achazia le devra exclusivement au fait qu’il était “fils de Josaphat qui rechercha l’Éternel de tout son cœur” (verset 9), comme Ézéchias, un autre roi fidèle, le fera plus tard (31. 21).